fesse-mathieu

Français

Étymologie

Dérivé de « face de Mathieu ». Avant sa conversion, saint Matthieu était publicain et sans doute usurier. On prétend reconnaître à leur visage les prêteurs à la petite semaine : de là, la locution de « face de saint Matthieu » ou « de Matthieu », pour désigner un usurier ; puis, par corruption ou plutôt par insulte, on a dit « fesse de Mathieu » ou « fesse-Mathieu ».
Dans la note no 7 de l’édition 1890 de L’Avare de Molière, on trouve : « fester saint Matthieu » pour prêter à usure, et par corruption, « fesse-Matthieu ».

Nom commun

SingulierPluriel
fesse-mathieu fesse-mathieus
\fɛs.ma.tjø\

fesse-mathieu \fɛs.ma.tjø\ masculin

  1. (Familier) Usurier, avare.
    • « Et l’on prélèverait ce million annuel, en manière d’impôt, sur ces abominables fesse-mathieux qui, possesseurs de fortunes énormes, seraient prévenus, atteints et convaincus de vivre comme des grippe-sous, ajouta M. de Lucenay, »  (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
    • « Mais en arrivant chez ce fesse-mathieu, tu oublieras ta joie de vivre ! Je connais ton caractère… ; tu te trompes fort si tu crois trouver là-bas gros jeu et bonne bouteille. »  (Nicolas Gogol ; Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)

Synonymes

→ voir avare

Traductions

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (fesse-mathieu), mais l’article a pu être modifié depuis.
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