ensevelir
Français
Verbe
ensevelir \ɑ̃.sə.və.liʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’ensevelir)
- Mettre un corps dans le tombeau, inhumer dans le lieu de la sépulture.
- Si l'un des pèlerins venait à mourir sur le bateau, le capitaine devrait ne point pratiquer aussitôt l’immersion, mais bien atterrir quelque part et faire ensevelir le défunt dans un cimetière. — (« Pèlerinage en Terre Sainte au temps jadis », dans Jérusalem, tome 4, 1911, p. 368)
- Moins l'habit et la cornette, c'est une sœur de la charité qui pose des ventouses, des cataplasmes, applique des sinapismes, masse les rhumatisants, ensevelit les morts. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- S’ensevelir sous les ruines d’une place, se faire tuer en défendant une place jusqu’à la dernière extrémité.
- (Par analogie) Enfouir sous une couche de matériaux.
- Fi du conseil, Maurice de Bracy ! les ruines de ce château enseveliront mon corps et ma honte avant que je consente à une capitulation si vile et si déshonorante. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Ce vent, s'il ne démolissait pas, il enterrait, il ensevelissait, et il était probable que douze heures après le début de la tempête, la maison, le chenil, le hangar, l'enceinte, auraient disparu sous une égale épaisseur de neige. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Être enseveli dans le chagrin, avoir un chagrin profond.
- (Figuré) Cacher profondément.
- Cette influence contre nature fut pour elle une espèce d'humiliation et la source de bien des peines qu'elle ensevelissait dans son cœur. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Être enseveli dans sa rêverie, (Figuré) Rêver profondément.
- S’ensevelir dans la retraite, dans la solitude, se retirer entièrement du monde.
- Envelopper dans un linceul.
- Que tu meures absous ou damné, […], tu auras pour linceul une toile d'araignée, et j'ensevelirai l'araignée avec toi ! — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Deux femmes de la rue Monselet, à qui Anne n’avait jamais adressé la parole, avaient enseveli le corps, avec l’aide d’une religieuse venue de Toutes Aides. — (Paul Nizan, Antoine Bloyé, Grasset, 1933, p. 17)
Dérivés
Traductions
- Allemand : verschütten (de), begraben (de)
- Anglais : inter (en), bury (en)
- Arabe : دفن (ar), قبّر (ar), كفّن (ar)
- Catalan : amortallar (ca), sepultar (ca)
- Danois : begrave (da)
- Espagnol : sepultar (es), amortajar (es)
- Finnois : haudata (fi)
- Grec : θαμμένος (el) thamménos
- Hébreu ancien : קבר (*) masculin
- Ido : sepultar (io)
- Italien : seppellire (it)
- Kotava : ensevelir (*)
- Persan : دفن کردن (fa), به خاک سپردن (fa), کفن کردن (fa), در گور کردن (fa)
- Serbe : сахранити (sr) sahraniti
- Tchèque : pohřbít (cs)
Prononciation
- France (Toulouse) : écouter « ensevelir [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « ensevelir [Prononciation ?] »
Références
- « ensevelir », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (ensevelir), mais l’article a pu être modifié depuis.
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