enfant naturel

Français

Étymologie

→ voir enfant et naturel. Ici, « naturel » est à prendre au sens théologique de « illégitime »  [1].

Locution nominale

SingulierPluriel
enfant naturel enfants naturels
\ɑ̃.fɑ̃ na.ty.ʁɛl\

enfant naturel \ɑ̃.fɑ̃ na.ty.ʁɛl\ masculin

  1. Enfant né hors du mariage.
    • Il fallait se garder d'avoir affaire à lui, disaient-ils, parce qu'il était convaincu d'appartenir à la secte des illuminati. C'était un disciple de l’athée Weisshaupt, en politique un vrai jacobin, et de plus il traînait après lui un tas d’enfants naturels.  (E.-D. Forgues, « La Jeunesse de Joseph Wolff », traduction anonyme, dans la Revue britannique, ou Choix d'articles traduits des meilleurs écrits périodiques de la Grande-Bretagne, tome 4, Paris, Rotterdam & Madrid, 1865, p. 347)
    • Grégoire de Tours nous montre dans ses récits que les enfants naturels du Roi ont le même droit que les enfants légitimes; la succession de ces souverains se partage entre eux sans tenir compte spécialement de la légitimité de la naissance.  (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.112)
    • Quelle que soit l'espèce d’enfant naturel dont il s'agisse, que cet enfant soit né d'une citoyenne ou d'une étrangère, on ne rencontre dans le droit attique aucune preuve certaine de l'existence d'une institution analogue à la légitimation romaine  (Ludovic Beauchet, Histoire du droit privé de la République athénienne, Volume 1, 1976, page 533)
    • Pourtant, tous les actes unilatéraux ne sont pas réceptices alors même qu'ils produisent des effets sur des tiers. Ainsi, la reconnaissance d’enfant naturel, le testament et l'acceptation de succession sont de nature à produire des conséquences sur des tiers. Pourtant ils ne s'adressent à personne.  (Jamal Rbii, « L'acte unilatéral réceptice », dans Métamorphoses de l'acte juridique, sous la direction de Marc Nicod, Presses de l'Université de Toulouse 1 Capitole, 2011, p. 98)

Synonymes

Quasi-synonymes

Références

  • [1] « "Nature", au sens théologique, par opposition à "surnature", désigne l'état de l'homme "déchu", "charnel", non touché ni "élevé" par la grâce. [...] "naturel" s'oppose à acquis, appris, réfléchi, contraint, artificiel, divin, spirituel, révélé, surnaturel, légitime (cf. enfant naturel), physique (cf. les sciences naturelles), etc. »  (Pierre Erny, L'homme divers et un: positions en anthropologie, 2001, page 203)
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