coq-à-l’âne

Français

Étymologie

Composé de coq et de âne. (1370) Saillir du coq a l’asne[1], (XVIe siècle) sauter du coq à l’asne, (1536) substantif masculin avec le sens de « épître sans queue ni tête », dans le genre de celle écrite par Clément Marot.

Nom commun

Invariable
coq-à-l’âne
\kɔ.k‿a.l‿ɑn\

coq-à-l’âne \kɔ.k‿a.l‿ɑn\ masculin

  1. Discours qui n’a pas de suite, de liaison, de raison.
    • Il m’a répondu par un coq-à-l’âne.
    • Il fait toujours des coq-à-l’âne.
    • Tous les éclectismes de style se donnent rendez-vous dans cet idiome inouï, où les tournures apocalyptiques coudoient le coq-à-l’âne.  (Henry Murger, Scènes de la vie de bohème, 1848)
    • Rabelais (XVe siècle) a usé et même abusé du coq-à-l’âne.  (Didier Loubens, Les proverbes et locutions de la langue française, 1888)
  2. Discours décousu fait pour amuser, non-sens.
    • Il [Christophe] s’amusait de tout ce qu’il disait et de tout ce qu’on disait ; bégayant, bredouillant, ânonnant, ricanant, pondant des coq-à-l'âne, il n’était pas capable de suivre un raisonnement, ni de savoir au juste ce qu’il pensait lui-même.  (R. Rolland, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, p. 419)

Traductions

Prononciation

  • France (Île-de-France) : écouter « coq-à-l’âne [kɔ.k‿a.l‿ɑn] »
  • France (Lyon) : écouter « coq-à-l’âne »

Références

  1. « coq-à-l'âne », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (coq-à-l’âne), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • C A. Mayerlien, Le coq-à-l’âne, Bulletin de l’Association d’étude sur l’humanisme, la réforme et la renaissance, 1980, Volume 11, n°11-2, pages 105-117, persee.fr
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