contre-battre

De battre, avec le préfixe contre-.

• (XIII^e siècle) Et li clamans deit, le jor, contrebatre, si come il est devant devisé. [1]
• (XIV^e siècle) Je i sai bien men droit, pas ne m’en vois [vais] doubtant ; Je le contrebatrai [défendrai]. [2]

contre-battre \kɔ̃.tʁə.batʁ\ transitif 3^e groupe (voir la conjugaison)

1. Battre ce qui bat.
   • Les légations alliées lentement pénétrées des exemples turc et bulgare, tardivement acquises à l’évidence que le droit ne se suffit point à lui-même, venaient de s’aviser de la nécessité de contre-battre par autre chose qu’une morgue passive la propagande ouverte des puissances centrales. — (André Armandy, La Voie sans disque, les éditions de France, 1934, page 115)
2. Dresser une contre-batterie.
   • Après s'être ralliés, ils essayèrent en vain de tourner notre droite et d'établir de nouvelles pièces en batterie pour contre-battre celles qui défendaient le carrefour des routes de Mamers et de Marolles. (Général Antoine Chanzy, La deuxième armée de la Loire )
3. Inverser l'action en cours.
   • Mais en vain essaie-t il de manœuvrer la manette, de contre-battre la vapeur, d’enrayer la marche en serrant les freins…— (Jules Verne, Claudius Bombarnac, ch. XXIV, J. Hetzel et C^ie, Paris, 1892)

Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (contre-battre)