baisser les bras

Français

Étymologie

L’origine de cette expression serait l’ordalie de la croix. Instituée par Charlemagne, elle consistait pour les personnes impliquées à se placer en forme de croix, être ligotées à un poteau et réussir à tenir le plus longtemps possible les bras levés à l’horizontale. Le premier à baisser les bras abandonnait, d’où l'expression « baisser les bras ». Louis le Pieux prohiba cette épreuve en 819, l’accusant de parodier la Passion du Christ Référence nécessaire.
Il est peut-être plus vraisemblable de voir l’origine de l'expression dans ce passage de la Bible où la force de l’armée d’Israël diminue lorsque Moïse baisse les bras : Référence nécessaire
« Les Amalécites survinrent et combattirent contre Israël à Rephidim. Moïse dit alors à Josué: "Choisis-toi des hommes et demain, sors combattre Amaleq ; moi, je me tiendrai au sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main." Josué fit ce que lui avait dit Moïse, il sortit pour combattre Amaleq, et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline. Lorsque Moïse tenait ses mains levées, Israël l'emportait, et quand il les laissait retomber, Amaleq l'emportait. Comme les mains de Moïse s'alourdissaient, ils prirent une pierre et la mirent sous lui. Il s'assit dessus tandis qu'Aaron et Hur lui soutenaient les mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre. Ainsi ses mains restèrent-elles fermes jusqu'au coucher du soleil. Josué défit Amaleq et son peuple au fil de l'épée. » Exode 17, 8-13.

Locution verbale

baisser les bras \bɛ.se le bʁɑ\ (se conjugue → voir la conjugaison de baisser)

  1. (Figuré) Renoncer à agir ; se décourager face aux difficultés.
    • Il truffait ses sermons de paraboles modernes, d'images progressistes, magnifiés par sa verve naturelle et mordante et appuyés par un langage coloré qui choquèrent plus d'une grenouille de bénitier et d'une punaise de sacristie, mais que voulez-vous, il faut s'adapter ou périr, et le père Benoît La Poudrière n'avait aucune intention de baisser les bras face aux temps modernes.  (Thibault Gardereau, Le livre d'un croque-mort: roman, Montréal (Québec) : VLB éditeur, 2003, p. 168)
    • D’autres les rejoignent, sans savoir ce qui les attend. Et, quand Cabet arrive à son tour, il fonde avec les disciples qui n’ont pas baissé les bras la communauté de Nauvoo, une ville située dans l’Illinois.  (Marion Rousset, « En 1840, Etienne Cabet rêvait un paradis rouge », Le Monde. Mis en ligne le 25 août 2017)

Quasi-synonymes

Antonymes

  • ne pas baisser les bras

Traductions

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