renoncer

Français

Étymologie

Du latin renuntiare, de nuntiare.

Verbe

renoncer \ʁə.nɔ̃.se\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Se désister de quelque chose, soit par acte exprès, soit autrement.
    • Ayant acquis la preuve des relations qui existaient entre Césaire et les assiégeants, les habitants décidèrent de déposer l’évêque dans une barque et de le lâcher sur le Rhône. […] et, sans doute pour éviter que le fugitif ne renseignât les assiégeants sur la situation de la ville, on dût renoncer au projet.  (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • (Absolument) (Justice)La veuve a renoncé, à cause des dettes, c’est-à-dire qu’elle a renoncé à la communauté.
  2. Quitter, abandonner la possession, le désir de quelque chose, l’attachement à quelque chose.
    • Mais le frère Brian est entré dans notre ordre par caprice et désappointement, entraîné, je n’en doute pas, à prononcer nos vœux et à renoncer au monde, non par la sincérité d’une vocation sincère, mais comme un homme qu’un mécontentement léger aurait poussé vers la pénitence.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Après la chute tragique des combattants qui avaient cherché à s’éperonner, on renonça de part et d’autre à cette dangereuse offensive, et Bert ne distingua plus aucune tentative d’abordage.  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 311 de l’éd. de 1921)
    • Ce n’est pas par lâcheté, c’est par une immense modestie que l’on renonce ce soir à la guerre, au carnage, à sa mort, à la mort surtout des autres, des camarades.  (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Un corbeau déjà dressé et comment (il buvait du vin), avait jugé bon néanmoins de renoncer aux bienfaits de la civilisation et de reprendre la clé des bois.  (Louis Pergaud, La Traque aux nids, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • En effet, le cadavre était froid. L’homme essaya de le soulever : la rigidité, la lourdeur des membres le firent renoncer à son projet.  (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
  3. (Religion) Se dépouiller de tout amour-propre.
    • Renoncer à soi-même, ce n'est pas se détruire, c'est donner et se donner.  (Michel Quoist, Construire l'homme, Éditions de l'atelier, Paris, 1997, p. 117)
  4. (Jeu de carte) Mettre une carte d’une autre couleur que celle qui est jouée, soit qu’on ait de cette dernière, soit qu’on n’en ait pas.
    • Renoncer à trèfle.
    • Renoncer à pique.
    • On joue pique et vous jouez trèfle : vous renoncez.

renoncer transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Renier, désavouer, ne vouloir plus reconnaître quelqu’un pour ce qu’il est ou pour ce qu’on le croyait.
    • Avant que le coq chante, tu me renonceras trois fois.
    • S’il fait telle chose, je le renonce pour mon parent.

Traductions

Traductions à trier

Prononciation


Homophones

Anagrammes

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (renoncer), mais l’article a pu être modifié depuis.
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