béquet

Voir aussi : Béquet

Français

Étymologie

→ voir bec et -et

Nom commun 1

SingulierPluriel
béquet béquets
\be.kɛ\

béquet \be.kɛ\ masculin

  1. (Vieilli) Petit bec.
  2. (Imprimerie) (Vieilli) Petit papier écrit, ajouté à l'ouvrage.
    • […]; plusieurs feuillets du fascicule V sont barrés en croix, et un autre enrichi d'un très long béquet manuscrit sur feuille collée et repliée. Les fascicules VI et VII ne portent aucune trace de révision.  (Commentaires de Pierre Clarac & André Ferré, dans l'édition de : Marcel Proust, A la Recherche du Temps perdu: Texte établi et présenté par Pierre Clarac et André Ferré, Gallimard, 1966, Volume 2, p.1175)
  3. (Théâtre) Texte qui est ajouté à la pièce lors des répétitions.
    • Pendant les répétitions, il a fait des raccords, ajouté des béquets, et aussi pratiqué des coupures qui ont précisément pour but de lui rendre ce public indulgent et favorable.  (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.26)
  4. (Architecture) (Menuiserie) Petit ajout de matière dans une pièce ou petite pièce ajoutée, pour réparer ou raccorder.
    • L'on remarquera que l'angle supérieur de droite de la dalle portant l'inscription a été brisé, probablement au moment de la mise en place , et que l'on y a ajusté un petit béquet carré se raccordant à l'ornementation initiale.  (Charles Clermont-Ganneau, Recueil d'archéologie orientale, E. Leroux, 1888, vol.1, page 397)
  5. (Cordonnerie) (Vieilli) Petite pièce de cuir pour renforcer une semelle qui s’est usée.
    • Le tisserand, en se rendant à son atelier, s'était arrêté chez lui pour faire remettre un béquet à un de ses souliers.  (Le Savetier philosophe, Paris, Société des traités religieux de Paris, 1830, page 2)
    • Puis, les agrafes et les ficelles destinées à retenir le soulier partaient, […]. Enfin, l'eau, la neige y entraient souvent par une décousure inaperçue , par un béquet mal mis, et le pied se gonflait.  (Honoré de Balzac, Histoire intellectuelle de Louis Lambert, Bruxelles : Hauman, Cattoir & Cie, 1837, p.42)
  6. (Pêche) (Régionalisme) (Vieilli) Brochet.
    • Le brochet se nomme lançon et lanceron, quand il est très jeune ; poignard, quand il est d'une grosseur moyenne ; carreau, quand il est plus gros. On l'appelle encore béquet et béchet dans quelques départemens de France.  (M. Pesson-Maisonneuve, Manuel du pêcheur ou Traité général de toutes sortes de pêches, Librairie encyclopédique Roret, 1834, 2e éd., page 95)
  7. (Alpinisme) Saillie de roche sur laquelle l'on peut fixer une corde avec assurance.
    • Pendant les premiers 6 ou 7 mètres, le grimpeur est à peu près assuré par la corde qu'il peut accrocher dans un grand béquet, au voisinage du col, […].  (Claire Éliane Engel, Le Mont Blanc vu par les écrivains et les alpinistes, Éditions d'histoire et d'art, 1965, page 163)
    • J'avisai un modeste béquet dont je jugeai qu'il ferait l'affaire et passai une sangle, vérifiant qu'elle ne sauterait pas.  (Louis Drouot, Pyrénées, fugue en sol sauvage, Éditions Toillies, 2006, page 126)
  8. (Automobile) Petit aileron placé à l'arrière d'une automobile, pour la décorer.
    • En outre le mot béquet est déjà utilisé couramment pour désigner le dispositif aérodynamique placé à l’arrière d’une voiture.  (Michèle Lenoble-Pinson, Anglicismes et substituts français, 1991)

Variantes orthographiques

Nom commun 2

Singulier Pluriel
Masculin béquet
\be.kɛ\
béquets
\be.kɛ\
Féminin béquette
\be.kɛt\
béquettes
\be.kɛt\

béquet \be.kɛ\ masculin

  1. (Désuet) Créole blanc ; béké.
    • Les descendants de colons blancs ne sont guère appelés Créoles aujourd'hui. En effet , l'usage actuel privilégie le terme béké. La première attestation que nous avons relevée date de 1835, dans le roman Outre-Mer, de Maynard de Queilhe, sous la forme de béquet, sans connotation particulière mais en italique. L'origine de ce terme n'est pas vraiment établie. Le linguiste Lambert-Félix Prudent relève une première attestation de « béquet » pour désigner un blanc dans une chronique de Benoît de Maillet, publiée en 1755.  (Chantal Maignan-Claverie, Le métissage dans la littérature des Antilles françaises: le complexe d'Ariel, Karthala Éditions, 2005, page 62)
    • Voyez le mot béké. Il désigne l’Antillais de race blanche dont les ancêtres se sont installés dans les îles au début de la colonisation. Autrefois on écrivait béquet et l’on supposait un souvenir du patois normand sur le créole. […]. Ainsi donc on croyait « béquet » venu du patois normand. Et par plaisanterie, on disait au féminin béquette.  (Lilian Pestre de Almeida, Orphée noir et l'autre Amérique, dans L'année francophone 2008, vol.17, page 32)

Voir aussi

  • béquet sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

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