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Examen (Navy-wide E-6) à bord de l'USS Makin Island (LHD-8) en 2011.

L’analyse de documents est, avec la réalisation d'un croquis ou d'un schéma, l'exercice prévu pour la seconde partie de l'épreuve écrite d'histoire et de géographie du bac à partir de la session 2012 (l'épreuve anticipée en première S) et de la session 2013 (en terminale ES et L).

Définition de l'épreuve

« L'exercice d’analyse de document(s), en histoire comme en géographie, comporte un titre, un ou deux documents qui peuvent être de nature diverse et des notes explicatives si nécessaire. Il est accompagné d'une consigne visant à orienter l'analyse du ou des documents.

Cette analyse doit permettre au candidat de faire la preuve de sa capacité à comprendre le contenu, l'apport et la portée du ou des document(s) proposé(s). En histoire lorsqu’un document est proposé, il s'agit de :

  • dégager le sens général du document en relation avec la question historique à laquelle il se rapporte ;
  • de montrer l’intérêt et les limites éventuelles du document pour la compréhension de cette question historique.

Lorsque deux documents sont proposés, on attend du candidat qu’il dégage le sens général de chacun des documents en relation avec la question historique à laquelle il se rapporte puis qu’il les mette en relation en montrant l’intérêt de cette confrontation »[1].

Lors de cet exercice, l'élève doit faire la preuve de sa capacité à comprendre le contenu, l'apport et la portée du ou des document(s) proposé(s). Peuvent ainsi être proposé à l'analyse : un texte, une affiche, une photographie, un croquis ou un schéma.

Même si aucun document officiel le précise, on peut attendre d'une analyse qu'elle compte d’abord une introduction présentant le(s) document(s), ensuite un développement structuré en deux ou trois parties correspondants aux idées principales du/des document(s), enfin une conclusion apportant un regard critique sur les apports du(des) document(s). Il s'agit de faire une analyse (une explication), le danger est donc soit de faire de la paraphrase (reprendre le texte en le reformulant, le plus souvent en moins bien), soit de faire une récitation du cours (qui serait hors-sujet : il faut analyser le document). Il faut analyser le document, tout le document et rien que le document.

Rappel de la méthode à partir d'un exemple : analyse du discours de Truman en 1949.

Rappel de la méthode de l'analyse de doc(s).

Notation par le correcteur

Au bac, si la notation de la copie est, selon les textes officiels, globale[1], il est conseillé d'affecter à l'exercice d'analyse de document cinq points sur les vingt de l'épreuve. La consigne « doit amener l'élève à :

  • identifier le document ;
  • éclairer/préciser/expliciter son contenu ;
  • permettre la confrontation entre documents, le cas échéant ;
  • faire preuve de distance critique à son égard.

Théoriquement, si le commentaire comporte tous ces aspects, la copie reçoit cinq points sur cinq »[2].

Le correcteur a toute latitude pour retirer des points à cause des erreurs d'orthographe, de grammaire ou de syntaxe. Une expression de qualité (une calligraphie soignée, un vocabulaire pertinent et un style élégant) est toujours valorisée.

Les territoires de l'Union européenne

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Les territoires ultramarins de l'UE

Groenland

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Annale de sujet d'examen
Cet exercice est tombé au centre d'examen de Washington lors de l'épreuve anticipée du bac le 5 juin 2012[3].
Consigne : à partir de vos connaissances et du document, montrez que le Groenland est un espace révélateur des enjeux des territoires ultramarins de l'Union européenne.
Le Groenland : développement d'un territoire ultramarin de l'Union européenne

Le Groenland est le seul territoire danois dans la liste des pays et territoires d'outre-mer (PTOM) associés à la Communauté européenne. Sa capitale est Nuuk. Il compte 56 376 habitants et son économie repose essentiellement sur les transferts publics en provenance du Danemark, ainsi que sur la pêche et les exportations de poissons. Les transferts globaux annuels provenant de l’État danois représentent plus de 40 % du PIB. Le PIB par habitant s’élevait à 26 800 euros en 2006. Le tourisme dispose d'un potentiel économique, limité toutefois par une saison courte et des coûts élevés. Le secteur public, notamment les entreprises d'État et les municipalités, joue un rôle majeur dans l'économie du territoire. Les ressources naturelles n'ont pas encore été utilisées, bien que l'exploitation pétrolière soit possible.
Le Groenland est une communauté autonome appartenant au royaume du Danemark. En 1979, la loi sur l'autonomie du Groenland (hjemmestyre) a transféré aux autorités autonomes du territoire presque toutes les responsabilités jusqu'alors exercées par les autorités danoises. Le Danemark reste responsable de la défense, des affaires étrangères et de la sécurité intérieure, même si la participation du Groenland à ces domaines s'est progressivement étendue. Aujourd'hui, sur la scène internationale, le territoire dispose même d'une relative autonomie au sein du royaume danois. M. Hans Enoksen, Premier ministre, dirige le gouvernement autonome. [...]
Le Groenland est membre indépendant du Conseil nordique. La Coopération nord-atlantique et le Fondation du nord-ouest arctique constituent la base de la coopération spécifique avec l'Islande et les Îles Féroé. Le Groenland participe au Conseil de l'Arctique dans le domaine de l'environnement et il est membre du Conseil circumpolaire inuit, organisation non gouvernementale au sein des Nations unies active dans le domaine de la coopération entre les peuples inuit. Le Danemark et le Groenland collaborent également dans le cadre de la commission des droits de l'homme des Nations unies en vue de créer un forum permanent des peuples inuit.
Jusqu'au 31 décembre 2006, toute l'aide financière communautaire au Groenland (42,8 millions d’euros par an) était accordée dans le cadre de l'accord de pêche entre la Communauté européenne et le territoire. En dehors de la pêche, l'aide financière de la Communauté au Groenland s'élève à 25 millions d’euros par an pour la période 2007 à 2013 (soit un total de 175 millions d’euros sur sept ans). Cette somme est destinée à financer le « programme d'éducation au Groenland » qui prévoit une réforme complète du secteur de l'enseignement et de la formation, établie dans le « document de programmation concernant le développement durable au Groenland », adopté par la Commission en juin 2007. [...] Le gouvernement autonome du Groenland cherche également à renforcer la coopération dans d'autres domaines, en particulier l'environnement, la recherche et la sécurité alimentaire. Une telle coopération est possible sur la base du statut de « pays et territoire d'outre-mer » associé à la Communauté, dont jouit le territoire.

Source : www.eeas.europa.eu, consulté en septembre 2011[4]

Le texte est tiré du site de la Commission européenne, avec deux passages supprimés :

Le 25 novembre 2008, les habitants du Groenland se sont prononcés en faveur d'une autonomie élargie. La loi sur l'autogestion (selvstyre) devrait entrer en vigueur le 21 juin 2009, trente ans après les premières mesures prises pour donner au Groenland une plus grande autonomie vis-à-vis du Danemark, à savoir l’introduction du gouvernement local. Le Premier ministre danois s'est félicité de ce résultat. Le parlement danois devrait adopter la loi sur l'autogestion en février 2009. Le passage à l'autogestion ne remet pas en question les dispositions constitutionnelles existant entre le Danemark et le Groenland, car le nouveau régime sera placé «dans le cadre de l'unité existante du royaume» et ancré dans le socle constitutionnel actuel du Groenland, à savoir la constitution danoise. Le Groenland reste également associé à l'Union européenne par la « décision d'association outre-mer ».
Étant donné que l'assistance financière au Groenland provient du budget général de l'UE (et non du FED), des accords de financements doivent être conclus chaque année. Bien que l'aide de la Communauté pour la période 2007-2013 soit employée pour réformer le secteur de l'enseignement et de la formation, [...]

La Réunion

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Annale de sujet d'examen
Cet exercice est tombé au centre d'examen de Fort-de-France lors de l'épreuve anticipée du bac du 14 juin 2013[5].
Consigne : à partir des documents et de vos connaissances, présentez d’abord les atouts et les contraintes du développement d’un territoire ultramarin de l'Union européenne. Puis vous présenterez les acteurs et vous discuterez leurs choix dans une perspective de développement durable.
Document 1

Malgré l’ampleur du système de soutien économique que la métropole et l'Union européenne apportent à la France d'outre­mer, sa croissance économique endogène ne peut répondre aux besoins d’une population en forte augmentation. Avec 800 000 habitants aujourd’hui, et probablement plus d’un million en 2015, la situation de l'île de la Réunion repose sur un équilibre précaire. Ces dernières années, de chikungunya1 et les cyclones ont fragilisé deux piliers de son économie, le tourisme et l’agriculture de plantation2. Le taux de chômage frôle les 30 %. Pour tenter de le juguler la région Réunion a donc négocie en 2006-2007 [...] deux grands chantiers de travaux publics qui répondent a des problèmes clefs de l'aménagement insulaire.
Le premier chantier est celui de la nouvelle route des Tamarins [...]. L’ancienne route côtière a connu de multiples catastrophes : éboulements mortels, submersions marines pendant les tempêtes tropicales, écroulement de ponts. La route des Tamarins passe à l'arrière de la bande littorale et dessert les Hauts3 », de plus en plus habités, préfigurant une route circulaire de moyenne altitude.
[...]
Ces investissements s’élèvent à [...] 1 milliard d’euros pour la route des Tamarins qui nécessite de nombreux ouvrages d’art (tunnels, ponts, viaducs). [...] Grâce à cette route, l'espoir des élus est de voir résolu l'engorgement automobile lié, d’une part aux caractéristiques montagneuses de l’île (qui ne possède de véritables voies de communication rapides que sur son pourtour, ce qui rallonge les distances), d’autre part au fort taux d’équipement automobile des Réunionnais. [...]

Ces grands chantiers sont a la fois économiques et très politiques. [...] Le Conseil régional les inscrit dans une perspective de développement durable. La route des Tamarins crée 1 500 emplois directs [...]. Dans une île où la commande publique représente plus des trois-quarts de l’activité, c’est une assurance de croissance à long terme4.

Source : extrait de Nacima Baron-Yellès, France, aménager et développer les territoires, La Documentation photographique, no 8067, janvier-février 2009.
1 Chikungunya : maladie infectieuse transmise par des moustiques.
2 Agriculture de plantation : exploitations en monoculture dont la production est destinée à l'exportation.
3 Hauts : l'auteur désigne par ce terme l'arrière-pays, d'altitudes moyennes, entre la bande littorale (les « Bas » et les reliefs plus élevés de l'intérieur de l'île.
4 Le second chantier était celui d’un Tram-Train desservant l'agglomération de Saint-Denis et sa région ; celui-ci est actuellement suspendu. Un autre projet routier, choisissant une voie littorale constituée de viaducs au-dessus de l'océan, est en cours de réalisation.

Document 2 : panneau routier signalant la construction d'ouvrages d'art (viaducs) sur la route départementale (RD 10)
La route des Tamarins
RÉGION RÉUNION
Section RD 10 ÉTANG-SALÉ 27 km

Ouvrages d'art – lot n° 1 :
Hermitage, bras de l'Hermitage et Cocâtre : 13,5 M€ (30 mois)
Projet cofinancé par l'Union européenne

Ouvrages d'art – lot n° 3 :
Saint-Gilles, bras Saint-Gilles et la Saline : 21,4 M€ (30 mois)

Source : http://fr.structurae.de/photos/index.cfm?id=73496

Notes et références

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