Louis XIV, roi de droit divin

Louis XIV, nommé à sa naissance Louis-Dieudonné et surnommé par la suite le Roi-Soleil ou encore Louis le Grand (Saint-Germain-en-Laye, 5 septembre 1638Versailles, 1er septembre 1715) est, du 14 mai 1643 jusqu’à sa mort, roi de France et de Navarre, le troisième de la maison de Bourbon de la dynastie capétienne.

Son règne de 72 ans est le plus long de toute l’histoire européenne. Il régit son royaume depuis son somptueux et mythique château de Versailles. Louis XIV est marqué par la gloire et par son droit divin de roi, ce qui fait de lui l’archétype du monarque absolu.

Apocryphes attribuées

L’État, c’est moi.
  • Le 13 avril 1655, le président du Parlement lui parlant de l’intérêt de l’État dans l’affaire de son renflouement, le jeune roi se serait proclamé être l’État. Cette citation est controversée puisqu’elle contredit celle sur son lit de mort[1].
  • France Under Mazarin, James Breck Perkins, éd. G.P. Putnam’s Son, 1886, p. 280
J’ai failli attendre.
  • Par le roi qui eut attendu longuement son carrosse. Pour Fournier, cette citation ne correspond pas vraiment au tempérament de Louis XIV, lui attribuant un caractère vif et impatient qui ne lui ressemblerait point. Divers cas démontrent au contraire en lui une patience toute bourgeoise.
  • L’Esprit dans l’Histoire : recherches et curiosités sur les mots historiques, Édouard Fournier, éd. Dentu, 1856, chap. XVLIII, p. 310
Pour venir à bout des choses, le premier pas est de les croire possibles.
  • L’art d'être chef, Gaston Courtois, éd. Fleurus, 1953, p. 73

Citations

Bataille de Malplaquet
Je mettrais plutôt toute l’Europe d’accord que deux femmes.
Si je n’étais roi, je me mettrais en colère.
  • En 1679, lorsque le duc de Lauzun parla insolemment à Louis le Grand.
  • L’École des mœurs, Jean-Baptiste Blanchard, éd. Lebigre, 1837, p. 145
Il faut ne rien exposer au hasard de ce qu’on peut demander à la prudence ; c’est toujours l’impatience de gagner qui fait perdre.
  • Ces deux propositions juxtaposées sont également connues individuellement.
  • Dictionnaire des armées de terre et de mer, encyclopédie militaire et maritime, Adolphe Chesnel, marquis de la Charbouclais et Jules Duvaux, éd. Armand Le Chevalier, 1864, p. 103
Dieu a-t-il donc oublié tout ce que j’ai fait pour lui ?/!
  • Suite à la défaite de Malplaquet, le roi reprocha amèrement à Dieu de ne pas l’avoir soutenu alors qu’il lui était fervent.
  • La France sous Louis XIV : 1643-1715, Eugène Bonnemère, éd. inconnu, 1865, vol. 2, p. 101
Toutes les fois que je vous entends, je suis [très] mécontent de moi-même.
  • Parole flatteuse adressée à Massillon en 1699.
  • Massillon : étude historique et littéraire, Marc Antoine Bayle, éd. Ambroise Bray, 1867, chap. V, p. 108
NEC PLURIBUS IMPAR
  • Devise de roi dont la traduction et le sens demeurent incertains mais elle insisterait sur la supériorité de celui-ci.
  • Le Plus Beau Royaume sous le ciel, Onésime Reclus, éd. Hachette, 1899, p. 3
Ultima ratio regum
  • Se traduisant « [La] Dernière raison des rois ». Devise inscrite sur les canons de Louis le Grand, expliquant que la guerre est le dernier recours pour régler un litige entre les souverains.
  • Louis XIV : le plus grand roi du monde, Lucien Bély, éd. Jean-paul Gisserot, 2005, p. 99
Je m’en vais, mais l’État demeurera toujours.
  • Dernière déclaration de Louis XIV sur son lit de mort, remettant la crédibilité de la citation le disant être l’État en question[1].
  • Histoire des Idées Politiques, Jean Touchard, éd. Presses Universitaires de France, 1959, p. 342
  • Citation choisie pour le 31 mai 2010.

Le Siècle de Louis XIV

Philippe V, petit-fils de Louis XIV
Il n’y a plus de Pyrénées.
  • Au duc d’Anjou qui voulait partir en Espagne, le roi lui prévint que le royaume de France s’unira à celui d’Espagne car son petit-fils y régnera.
N’ayez jamais de favori, ni de Premier ministre.
  • Dernière recommandation écrite à Philippe V sur comment régner.
Quand je donne une place, je fais un ingrat et cent mécontents.
  • Arrangement de la citation originelle : « Toutes les fois que je donne une place vacante, je fais cent mécontents et un ingrat ». Elle fut dite suite au fait que le roi n’avait pour tout amis que des intrigants[2].
  • Citation choisie pour le 6 janvier 2014.
Puisqu’il faut faire la guerre, j’aime mieux la faire à mes ennemis qu’à mes enfants.

Mémoires pour l’instruction du Dauphin

Volume 1

Louis le Grand Dauphin à qui sont dédiés les Mémoires de Louis XIV.
À qui peut se vaincre soi-même, il est peu de chose qui puisse résister.
  • Arrangements de la citation originelle : « Il y avoit encore d’ailleurs assez de difficulté de le faire réussir : mais à qui peut se vaincre soi-même, il est peu de chose qui puisse résister. »
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 1, p. 66
Il faut de la force assurément pour tenir toujours la balance de la justice droite entre tant de gens qui font leurs efforts pour la faire pencher de leur côté.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 1, p. 135
La gloire n’est pas une maîtresse qu’on puisse jamais négliger, ni être digne de ses premières faveurs, si l’on n’en souhaite incessamment de nouvelles.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 1, p. 395

Volume 2

Aussitôt qu’un roi se relâche sur ce qu’il a commandé, l’autorité périt, et le repos avec elle.
  • Apophtegme de Louis XIV alors malade mais ayant tenu à préserver l’autorité et à ce que l’État n’eût pas à en pâtir.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 37
Il est très malaisé de parler beaucoup sans dire quelque chose de trop.
  • Raccourcissement de la citation originelle : « L’un des meilleurs expédients que l’on peut pratiquer pour cela, c’est d’écouter plus souvent que de parler, parce qu’il est très-malaisé de parler beaucoup sans dire quelque chose de trop. »
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 64
Quand on peut tout ce que l’on veut, il n’est pas aisé de ne vouloir que ce que l’on doit.
  • Il est bien plus facile d’obéir à son supérieur que de se commander à soi-même ; et quand on peut tout ce que l’on veut, il n’est pas aisé de ne vouloir que ce que l’on doit.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 126
Quand on s’est mépris, il faut réparer la faute et que nulle considération en empêche, pas même la bonté.
  • Arrangement de la citation originelle : « Quand on s’est mépris, il faut réparer sa faute le plutôt possible, et que nulle considération en empêche, pas même la bonté. »
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 171
Encore qu’il soit de la probité d’un prince d’observer indispensablement ses paroles, il n’est pas de sa prudence de se fier absolument à celle d'autrui.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 228
Les princes dans tous les conseils doivent avoir pour première vue d’examiner ce qui peut leur donner ou leur ôter l’applaudissement du public.
  • Arrangement de la citation originelle : « C’est aux hommes du commun à borner leur application dans ce qui leur est utile et agréable ; mais les princes, dans tous leurs conseils, doivent avoir pour première vue d’examiner ce qui peut leur donner ou leur ôter l’applaudissement public. ».
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 230
Il est d’un petit esprit, et qui se trompe ordinairement, de vouloir ne s’être jamais trompé.
  • Pellisson de la citation originelle : « Je vous les expliquerai sans déguisement, aux endroits mêmes où mes bonnes intentions n’auront pas été heureuses, persuadué qu’il est d’un petit esprit, et qui se trompe ordinairement, de vouloir ne s’être jamais trompé, et que ceux qui ont assez de mérite pour réussir le plus souvent trouvent quelque magnanimité à reconnaître leurs fautes. ».
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 373
Les empires ne se conservent que comme ils s’acquièrent, c’est-à-dire par la vigueur, par la vigilance et par le travail.
  • Reprise de la citation originelle : « Car les empires, mon fils, ne se conservent que comme il s’acquièrent, c’est-à-dire par la vigueur, par la vigilance et par le travail. »
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 412
L’artifice se dément toujours, et ne produit pas longtemps les mêmes effets que la vérité.
  • Pellisson de la citation originelle : « Gardez-vous bien, mon fils, je vous en conjure, de n’avoir dans la religion que cette vue d'intérêt, très mauvaise quand elle est seule, mais qui d’ailleurs ne vous réussirait pas, parce que l’artifice se dément toujours, et ne produit pas longtemps les mêmes effets que la vérité. ».
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 422
La fonction de roi consiste principalement à laisser agir le bon sens, qui agit toujours naturellement et sans peine.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 428
Ce qui nous occupe est quelquefois moins difficile que ce qui nous amuserait seulement
  • À propos de la fonction des rois.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 428
Et pour cet art de connaître les hommes, qui vous sera si important, je vous dirai qu’il se peut apprendre, mais qu’il ne se peut enseigner.
  • Reprise de la citation originelle : « Et pour cet art de connaître les hommes, qui vous sera si important, non-seulement en ceci, mais encore en toutes les occasions de votre vie, je vous dirai, mon fils, qu’il se peut apprendre, mais qu’il ne se peut enseigner. »
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 432
C’est sagement fait que d’écouter tout le monde, et de ne croire entièrement ceux qui nous approchent, ni sur leurs ennemis, hors le bien qu’ils sont contraints d’y reconnaître, ni sur leurs amis, hors le mal qu’ils tâchent d’y excuser.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 433
En parlant de nos affaires, nous n’apprenons pas seulement beaucoup d’autrui ; mais aussi de nous-mêmes. L’esprit achève ses propres pensées en les mettant au-dehors.
  • Raccourcissement de la citation originelle : « Vous éprouverez de plus, mon fils, ce que je reconnus bientôt, qu’en parlant de nos affaires, nous n’apprenons pas seulement beaucoup d’autrui, mais aussi de nous-mêmes. L’esprit achève ses propres pensées en les mettant au dehors, au lieu qu’il les gardait auparavant confuses, imparfaites, ébauchées. »
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 434
La décision a besoin d’un esprit de maître ; et il est sans comparaison plus facile de faire ce qu’on est, que d’imiter ce qu’on n’est pas.
  • La citation était à l’origine précédée de Car. Les deux propositions juxtaposées sont toutes aussi connues séparément.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 435
La sagesse veut qu’en certaines rencontres on donne beaucoup au hasard ; la raison elle-même conseille alors de suivre je ne sais quels mouvements ou instincts aveugles au-dessus de la raison, et qui semblent venir du Ciel.
  • Raccourcissement de : « La sagesse veut qu’en certaines rencontres on donne beaucoup au hasard ; la raison elle-même conseille alors de suivre je ne sais quels mouvements ou instincts aveugles au-dessus de la raison, et qui semblent venir du Ciel, connus à tous les hommes, et plus dignes de considération en ceux qu’il a lui-même placés au premier rang. »
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 436
Cette douceur qu’on se figure dans la vengeance n’est presque pas faite pour nous ; elle ne flatte que ceux dont le pouvoir est en doute.
  • C'est-à-dire que la soif de gloire des rois qui est la raison de leur vengeance est le signe d’un pouvoir déficient.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 442
Quiconque pardonne trop souvent punit presque inutilement le reste du temps.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 517
Le travail n’épouvante que les âmes faibles.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 531
Les règles de la justice et de l’honneur conduisent presque toujours à l’utilité même.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 541
L’homme naturellement ambitieux et orgueilleux ne trouve jamais en lui-même pourquoi un autre lui doit commander, jusqu’à ce que son besoin propre le lui fasse sentir.
  • Scissionnée de : « Tant que tout prospère dans un État, on peut oublier les biens définis que produit la royauté, et envier seulement ceux qu’elle possède : … »
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 550
On ne fait jamais rien d’extraordinaire, de grand et de beau, qu’en y pensant plus souvent et mieux que les autres.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 561
Tout l’art de la politique est de se servir des conjectures.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 564
Nous devons aux règles mêmes et aux exemples l’avantage de nous pouvoir passer des exemples et des règles.
  • Mémoires de Louis XIV pour l’instruction du Dauphin, Louis XIV et Charles-Louis Dreyss, éd. Didier, 1860, vol. 2, p. 564-565

Citations à propos de Louis XIV

Dieu seul est grand.
  • Raccourcissement de la citation originelle « Dieu seul est grand, mes frères et dans ces derniers moments surtout, où il préside à la mort des rois de la terre […]. » dite à l’enterrement du roi par Jean-Baptiste Massillon.
  • Œuvres de Massillon, Jean-Baptiste Massillon, éd. Renouard, 1810, chap. Oraison funèbre de Louis le Grand, p. 205

Il parlait ensuite des superbes fêtes données par Louis XIV et décrivait avec une précision qui m'émerveillait le magnifique char sur lequel le monarque personnifiait le dieu du jour tandis que, figurant la racaille de l'Olympe, le suivaient tous les souteneurs et prostituées titrés de la cour.

  • Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996  (ISBN 978-2-85-940553-3), Récit de l'Espagnol, p. 283
Somme toute, nous copions aujourd’hui les fauteuils et les canapés du temps de Louis XIV et de Louis XV, c’est très bien. Si nous imitions quelques-uns des hommes qui s’asseyaient dessus, ce serait mieux.
Je voudrais voir un peu Louis XIV face à un « assuré social »… Il verrait si l’État c’est lui !
  • À propos de la valeur portée au peuple par la noblesse.

Références

  1. 1 2 Section II - La théorie de l’absolutisme au XVIIe siècle sur le site balde.net
  2. On retrouve cette citation dans le Voyage en Hollande de Diderot (1773-74) : « Le père [Guillaume IV d'Orange-Nassau] du stathouder actuel [Guillaume V d'Orange-Nassau] disait, lorsqu'il avait accordé un emploi : Je viens de faire quarante mécontents et un ingrat.... Et il devait s'y attendre ; l'emploi n'ayant été conféré qu'à condition de trahir sa patrie, la promesse était aussitôt oubliée que le protégé avait atteint le dernier terme de son ambition... »
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