Torticolis

Le torticolis est une contracture musculaire douloureuse du cou. Il affecte principalement le muscle sterno-cléido-mastoïdien, le gros muscle du cou. Il peut cependant toucher aussi d'autres endroits comme le trapèze. Le torticolis est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes[1].

Torticolis

Spécialité Rhumatologie
CIM-10 M43.6
CIM-9 723.5
DiseasesDB 31866
MedlinePlus 000749
eMedicine 794191 et 1152543
eMedicine emerg/597  orthoped/452
MeSH D014103

Mise en garde médicale

Il existe plusieurs formes de torticolis, dont la plus commune est le torticolis musculaire. Les origines peuvent être congénitales, infectieuses, traumatiques, orthopédiques, malformatives ou neurologiques[2].

On distingue plusieurs types de torticolis[3] :

  • Le torticolis bénin, qui survient souvent au réveil, souvent à cause d'un mauvais mouvement[2].
  • Le torticolis spasmodique, intervient brusquement et se traduit par des contractions musculaires violentes des muscles du cou (généralement le sterno-cléïdo-mastoïdien ou le trapèze) et causent un fléchissement de la tête[2].
  • Le torticolis congénital, affectant environ 4 enfants sur 1 000 et habituellement causé par une position exceptionnelle de l'enfant dans l'utérus.
  • Le torticolis symptomatique, d'origine neuro-articulaire, infectieuse ou post-traumatique, qui peut durer plusieurs jours et réapparaître régulièrement.

Symptômes

Douleur au niveau de la nuque, plus marquée lors d'une rotation[2].

Le torticolis congénital se caractérise par la rotation du cou plus ou moins difficile à effectuer par l'enfant avec ou sans douleur. Il peut en résulter une plagiocéphalie positionnelle, une asymétrie posturale (tête penchée...) et/ou un hémisyndrome (utilisation préférentielle anormale d'un côté du corps).

Étiologie

Les causes des torticolis sont multiples et méritent un avis spécialisé neurologique, orthopédique ou infectieux. Toutefois, en l'absence de cause organique, on peut évoquer l'hypothèse d'un trouble fonctionnel neurodystonique pour lequel la responsabilité de la fatigue et du sommeil est à prendre en considération.

Le torticolis congénital peut provenir d'un raccourcissement du muscle in utero (la position en flexion prolongée de la tête du fœtus pourrait être à l’origine d’une hypoxie de la loge musculaire et donc de sa rétraction fibreuse). Il peut aussi être dû à un spasme du muscle causé par les contraintes traumatiques ou micro-traumatiques appliquées sur la tête et le rachis cervical du nouveau-né, notamment lors de l’extraction natale, où ces structures peuvent subir des contraintes importantes : rotations, utilisation d’outils obstétricaux (ventouse, forceps)…

Les torticolis peuvent être causés par un nystagmus[4].

Traitements possibles

  • Le repos et la chaleur locale. Ne pas manipuler abusivement le cou[2].
  • Antalgiques et anti-inflammatoires éventuellement associés avec des décontracturants.
  • Le torticolis congénital peut être traité en physiothérapie pour éviter de développer une plagiocéphalie, une asymétrie posturale et/ou un hémisyndrome permanent(s). Plus l'enfant est vu rapidement, plus le traitement est facile, plus la récupération est rapide et moins les séquelles sont importantes.

Notes et références

  1. Dr Alain Dubos dans Doctissimo sur www.doctissimo.fr
  2. « Torticolis et mal de nuque », sur eurekasante.vidal.fr (consulté le 18 mars 2016)
  3. Le généraliste, n°2195, 23 avril 2002 sur www.drdesforges.com
  4. (en) Spielmann A., « Les différents torticolis du patient nystagmique », Bull Soc Belge Ophtalmol, , p. 221-222, 121-55

Liens externes

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