Stachybotrys chartarum
Stachybotrys chartarum, appelé aussi Stachybotrys atra, Stachybotrys chartarum alternans, ou Stilbospora, est une moisissure (micro-champignon) noire visqueuse qui produit, dans la nature, ses spores à la surface des boues. On la trouve parfois dans le sol et les céréales, mais cette moisissure est le plus souvent détectée dans la cellulose des matériaux de construction (poutres, boiseries, parquets, papiers peints...) de bâtiments très humides ou endommagés par l'eau[2].
Règne | Fungi |
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Embranchement | Ascomycota |
Classe | Sordariomycetes |
Ordre | Hypocreales |
Famille | incertae sedis |
Genre | Stachybotrys |
Nom binominal
Synonymes
- Stachybotrys atra Corda
- Stachybotrys alternans Bonord.
- Stilbospora chartarum Ehrenb.
S. chartarum a été extrait pour la première fois par le mycologue tchèque August Carl Joseph Corda des murs d'une maison à Prague en 1837. Il exige pour se développer une forte teneur en humidité et est associé avec des matériaux comme le bois, le plâtre humide et le papier peint[3].
Problèmes médicaux et vétérinaires
Les problèmes de santé liés à ce champignon, ont été rapportés chez les humains et les animaux depuis les années 1930[4] ; il est également considéré comme un candidat probable pour le « tzaraat », une maladie présente dans la Bible et (mal) traduite comme « lèpre'[5] ». Plus récemment, S. chartarum a été liée à ce qu'on appelle le syndrome des bâtiments malsains. Ce lien n'a cependant pas été fermement établi dans la littérature scientifique[6].
S. chartarum possède deux chémotypes, un qui produit des mycotoxines trichothécènes (dont des satratoxines), et un qui produit des atranones[7].
Deux chats sont morts à la suite d'une anesthésie dans ce qui est considéré comme le premier cas rapporté d'empoisonnement par moisissure noire chez les animaux domestiques. Les chats vivaient en Floride dans une maison aux conduites d'eau endommagées. Au cours de soins dentaires de routine, ils ont subi une grave hémorragie pulmonaire, et sont morts par la suite. Les analyses de sang ont confirmé la présence d'une toxine produite par S. chartarum et une contamination sévère par les moisissures a été découverte dans la maison[8].
Détection
Quatre corps distinctifs microbiens sous forme de composés organiques volatils (COVM ), butan-1-ol, 3-méthylbutan-1-ol, 3-méthylbutan-2-ol, et thujopsène, ont été détectés sur les cultures de riz, et seulement un (butan-1-ol) sur les cultures sur plaques de plâtre[9].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Stachybotrys chartarum » (voir la liste des auteurs).
- Catalogue of Life, consulté le 1 février 2013
- (en) Samson RA, Houbraken J, Thrane U, Frisvad JC & Andersen B. (2010) Food and Indoor Fungi, CBS-KNAW- Fungal Biodiversity Centre, Utrecht, the Netherlands. p. 1-398.
- (en) Andersen B, Frisvad JC, Søndergaard I, Rasmussen IS & Larsen LS. (2011) « Associations between fungal species and water damaged building materials » Appl Environ Microbiol. 2011;77(12):4180-8. DOI:10.1128/AEM.02513-10
- (en) Etzel RA, Montaña E, Sorenson WG, Kullman GJ, Allan TM, Dearborn DG, Olson DR, Jarvis BB, Miller JD. « Acute pulmonary hemorrhage in infants associated with exposure to Stachybotrys atra and other fungi » Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine 1998;152:757-62.
- (en) Heller RM, Heller TW, Sasson JM, « Mold: "tsara'at," Leviticus, and the history of a confusion », Perspect. Biol. Med., vol. 46, no 4, , p. 588–91 (PMID 14593226, DOI 10.1353/pbm.2003.0085, lire en ligne)
- (en) Page, E. H.; Trout, D. B. « The Role ofStachybotrysMycotoxins in Building-Related Illness » AIHAJ - American Industrial Hygiene Association 2001;62(5):644. DOI:10.1080/15298660108984664
- (en) Andersen B, Nielsen KF, Thrane U, Szaro, T, Taylor, JW & Jarvis, BB. « Molecular and phenotypic descriptions of Stachybotrys chlorohalonata sp. nov. And two chemotypes of stachybotrys chartarum found in water-damaged buildings » Mycologia 2003;95:1227-38.
- (en) « Toxic mold may pose threat to pets », Veterinary Forum, Veterinary Learning Systems, vol. 24, no 10, , p. 17
- (en) Gao P, Martin J., « Volatile metabolites produced by three strains of Stachybotrys chartarum cultivated on rice and gypsum board », Appl Occup Environ Hyg., vol. 17, no 6, , p. 430–6
Voir aussi
Articles connexes
- bioaérosols
- pollution intérieure
- syndrome des bâtiments malsains
Bibliographie
- (en) Nelson, D, « Stachybotrys chartarum: the toxic indoor mold » [[https://web.archive.org/web/20050828033934/http://www.apsnet.org/online/feature/stachybotrys/ archive du <time class="nowrap" datetime="2005-08-28" data-sort-value="2005-08-28">28 août 2005</time>]], APSnet, American Phytological Society (consulté le 19 septembre 2005)
- (en) « Questions and Answers on Stachybotrys chartarum and other molds », Air Pollution & Respiratory Health, National Center for Environmental Health (consulté le 19 septembre 2005)
Liens externes
- (en) Référence Catalogue of Life : Stachybotrys chartarum (Ehrenb.) S. Hughes 1958 (consulté le )
- (en) Référence Index Fungorum : Stachybotrys chartarum (Ehrenb.) S. Hughes 1958 (+ MycoBank) (consulté le )
- (en) Référence MycoBank : Stachybotrys chartarum (Ehrenb.) S. Hughes (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Stachybotrys chartarum (consulté le )
- (en) Référence uBio : Stachybotrys chartarum (Ehrenb.) S. Hughes 1958 (consulté le )
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