Rupture prématurée des membranes

La rupture prématurée des membranes (la RPM) est l'ouverture de l'œuf avant le début de l'accouchement appelé « travail ». La rupture prématurée des membranes avant le terme de huit mois est la première cause d'accouchement prématuré.

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Rupture prématurée des membranes
Fœtus de 10 semaines entouré de liquide amniotique et de membranes fétales.
Spécialité Obstétrique
Symptôme Rupture des membranes (en)
CIM-10 O42
CIM-9 658.1
DiseasesDB 10600
eMedicine 261137
eMedicine med/3246 
MeSH D005322

Mise en garde médicale

Causes

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Une cause n'est identifiée que dans 40 % des cas : infection génitale, béance cervico-isthmique, hydramnios, amniotite, hauteur utérine excessive, amniocentèse, carence en vitamine C, etc.

Mécaniques

  • Traumatisme direct ou indirect (coup porté au niveau abdominal, accident de circulation, rapports sexuels, etc.)
  • Cause obstétricale : grossesse gémellaire, hydramnios
  • Iatrogène : complication d'une amnioscopie, de la pose d'un laminaire au cours d'une interruption volontaire de grossesse (IVG).

Infectieuses de la filière génitale

C'est la principale urgence à éliminer devant toute RPM :

Cause inconnue

Soixante pour cent (60 %) des RPM. Ce qui a fait discuter la possibilité d'une fragilité constitutionnelle de la poche amniotique de certaines femmes, responsable de RPM répétées lors des différentes grossesses.

Diagnostic

Le diagnostic est essentiellement clinique : l'examen au spéculum visualise un écoulement de liquide amniotique ou il existe un écoulement de liquide amniotique au refoulement abdominal prudent de la présentation.

Dans les autres cas on pourra s'aider de tests diagnostiques comme :

  1. Test détectant l'IGFBP-1[1],[2],[3]
  2. Test à la nitrazine (en)
  3. Test à la diamine oxydase

Prise en charge

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Le pronostic pour l'enfant dépend de trois paramètres :

  1. Âge gestationnel au moment de la rupture
  2. L'existence ou non d'un oligoamnios
  3. L'existence ou non d'une chorioamniotite

Les investigations à l'entrée comporteront :

  1. Pouls et température maternels
  2. Recherche d'une activité contractile de l'utérus (examen cardiotocographique)
  3. Examen bactériologique du vagin (prélèvement vaginal)
  4. Échographie pour vérification de la présentation et appréciation de la quantité de liquide amniotique
  5. Hémogramme et dosage de la CRP
  6. Ablation du fil de cerclage si besoin

L'hospitalisation est systématique : la moitié des ruptures prématurées des membranes accouchent dans la semaine.

Avant cinq mois

En cas d'anamnios ou de signes de chorioamniotite, les risques de dysplasie pulmonaire ou de maladie des brides amniotiques sont très importants, pouvant éventuellement justifier une interruption médicale de grossesse. Les futurs parents seront associés à la décision.

Dans les autres cas, il n'y a pas lieu d'envisager une interruption médicale.

Entre cinq mois (24 semaines) et sept mois et demi (34 semaines)

La patiente en grossesse à haut risque (GHR) est admise au sein d'un service hospitalier. Sa température corporelle est mesurée 3 fois par jour, des prélèvements bactériologiques sont effectués chaque semaine, une analyse de sang à la recherche d'un processus inflammatoire chaque jour et une échographie toutes les deux semaines. La patiente est mise au repos strict et on assure une tocolyse et une corticotherapie .

Entre sept mois et demi (34 semaines) et huit mois (37 semaines)

Si une rupture prématurée des membranes survient après 34 semaines, on procède à l'accouchement de la patiente.

Après huit mois

Le seul risque pour le fœtus est le risque infectieux.

En l'absence de signe ou de risque infectieux, on peut admettre une expectative de 48 heures maximum. Durant cette période, aucun toucher vaginal ne sera effectué, afin de réduire le risque infectieux. Après douze heures de rupture une antibiothérapie sera prescrite à la patiente pour limiter la contamination néonatale à streptocoque B. Passé ce délai, le déclenchement du travail sera systématique.

Notes et références

  1. (en) Rutanen E-M, Pekonen F, Kärkkäinen T. « Measurement of insulin-like growth factor binding protein-1 in cervical/vaginal secretions: comparison with the ROM-check Membrane immunoassay in the diagnosis of ruptured fetal membranes » Clinica Chimica Acta 1993;214:73-81.
  2. (en) Kubota T, Takeuchi H. « Evaluation of insulin-like growth factor binding protein-1 as a diagnostic tool for rupture of the membranes » J Obstet Gynecol Res. 1998;24:411-7.
  3. Forzy G et al. « Place du Prom-Test dans la prise en charge de la rupture prématurée des membranes » Ann Biol Clin. 2007;65:313-6.
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