Nootropique

Les nootropiques (de noos esprit et tropein courber) ou nootropes sont des drogues, des médicaments, plantes et substances diverses possédant une action de modulation de la physiologie et de la psychologie impliquant une augmentation cognitive et qui ne présentent pas ou relativement peu d'effets nocifs sur la santé à dose standard. Les nootropiques sont promus dans le transhumanisme comme un moyen général d'améliorer les conditions de vie, ou pour des buts spécifiques, comme l'augmentation de la motivation.

Depuis l'an 2000, plusieurs substances (par exemple la rivastigmine, la galantamine ou l'aniracétam) sont employées afin de retarder l'apparition de certains symptômes cognitifs dans la maladie d'Alzheimer[1].

Les nootropes sont des médicaments extraits de différentes sources telles que la plante Ginkgo biloba. Leur efficacité dans des maladies telles que la maladie d'Alzheimer n'est pas encore prouvée.

Exemples

Stimulants/drogues pour stimuler l'esprit :

Nootropiques équivalents du piracétam

Les composés racétam partagent des structures similaires ainsi que les effets cognitifs. Le piracétam, historiquement l'un des premiers médicaments stimulant l'esprit fut la première substance à être classée comme nootropique. Le mode d'action de ces racétams n'est pas encore clairement compris. Les racétams ne s'attachent à aucun récepteur connu dans le cerveau. Le piracétam est considéré comme un médicament très sûr, peu toxique[réf. nécessaire].

  • Piracétam (nom de marque : Nootropyl)
  • Aniracétam (nom de marque : Ampamet)
  • Oxiracétam (nom de marque : Neuromed)
  • Pramiracétam (nom de marque : Pramistar)
  • Étiracétam
  • Néfiracétam
  • Rolziracétam
  • Coluracétam
  • Cébaracétam

Dopaminergique

Les dopaminergique sont des substances qui affectent le neurotransmeteur dopamine ou autre composé du système nerveux qui utilise la dopamine.

La polémique des "smart-drug", pour ou contre?

La polémique s'est répandue suite à des publications de grandes revues mettant en exergue la possibilité d'utiliser des drogues nootropiques pour booster son intelligence[5],[6]. Elle est bien réelle, selon une étude au Royaume-Uni, un cinquième des étudiants auraient déjà consommé une fois du modafinil, l'utilisation de métilphenydates ou d'autres drogues similaires chez les étudiants est très répandue[7]. L'exemple du film limitless caricature ces drogues avec son héros qui écrit un livre et gagne énormément d'argent en bourse grâce une drogue fictive. "Le guide complet sur les nootropiques"[8], déclare que le "dopage cognitif n'est plus un sujet tabou"[8].

Dans son ouvrage la société de l'amélioration[9], Nicolas Dévédec exprime le fait nouveau que "l’amélioration des performances humaines devient possible par l’intégration des technologies" et discute du besoin de faire "usage de psychotropes aux fins d’accroître ses capacités intellectuelles, sexuelles ou pour mieux contrôler ses émotions et se sentir mieux que bien" afin de faire face aux pressions et défis du monde social. Il explique dans son œuvre que pour améliorer son efficacité au travail, lutter contre la fatigue, booster sa confiance en soi, augmenter ses performances sexuelles, l'utilisation des médicaments dans cette course à la perfection a évolué de soigner un patient malade ou handicapé à augmenter les performances de personnes en bonne santé.

Le professeur J.Collin de la faculté de pharmacie de l'université de Montréal décrit les arguments des partisans pour ou contre de l'utilisation de drogue en dehors du contexte médical[10]. Pour les personnes en faveur des smart-drugs, il serait un droit légitime d'utiliser une substance non addictive pour améliorer ses compétences et que de plus, contrairement au dopage sportif, le dopage cognitif ne profiterait pas uniquement à l'individu mais aussi à la société. Les partisans contre expriment qu'il s'agit de drogues dangereuses et que les effets cognitifs réels sont un mirage exposé dans le but de vendre des médicaments par les firmes pharmaceutiques. De plus, si la consommation de drogues intellectuelles était omniprésente dans une société ou les inégalités font déjà rage, il ne serait plus possible de suivre la course - la vie est-elle une course ? - sans se droguer.

Les deux partis s'accordent sur le fait que pour ces drogues, les effets réels cognitifs et les effets secondaires à long terme de ces drogues sont encore méconnus et nécessiteraient des recherches et études supplémentaires.

Notes

  1. U. Senin, G. Abate, C. Fieschi et G. Gori, « Aniracetam (Ro 13-5057) in the treatment of senile dementia of Alzheimer type (SDAT): results of a placebo controlled multicentre clinical study », European Neuropsychopharmacology: The Journal of the European College of Neuropsychopharmacology, vol. 1, , p. 511–517 (ISSN 0924-977X, PMID 1822317, lire en ligne)
  2. (en) Nathan P, Lu K, Gray M, Oliver C, « The neuropharmacology of L-theanine(N-ethyl-L-glutamine): a possible neuroprotective and cognitive enhancing agent », J Herb Pharmacother, vol. 6, no 2, , p. 21-30 (PMID 17182482)
  3. (en) Kimura K, Ozeki M, Juneja L, Ohira H, « L-Theanine reduces psychological and physiological stress responses », Biol Psychol, vol. 74, no 1, , p. 39-45 (PMID 16930802)
  4. (en) Lu K, Gray M, Oliver C, Liley D, Harrison B, Bartholomeusz C, Phan K, Nathan P, « The acute effects of L-theanine in comparison with alprazolam on anticipatory anxiety in humans », Hum Psychopharmacol, vol. 19, no 7, , p. 457-65 (PMID 15378679)
  5. (en) Henry Greely, Barbara Sahakian, John Harris et Ronald C. Kessler, « Towards responsible use of cognitive-enhancing drugs by the healthy », Nature, vol. 456, no 7223, , p. 702–705 (ISSN 0028-0836, DOI 10.1038/456702a, lire en ligne)
  6. (en) Steven Rose, « How smart are smart drugs? », The Lancet, vol. 372, no 9634, , p. 198–199 (ISSN 0140-6736 et 1474-547X, PMID 18646294, DOI 10.1016/S0140-6736(08)61058-2, lire en ligne).
  7. (en) Sarah Knapton, « 'Smart drug' taken by one in four students really does boost performance », Telegraph.co.uk, (lire en ligne).
  8. Steve Orsec, « Nootropiques -Comment booster son cerveau », MaleAlpha.fr, (lire en ligne).
  9. Nicolas Dévédec, LA SOCIÉTÉ DE L’AMÉLIORATION, Montréal, , p. 266.
  10. « Pour ou contre l’utilisation des « smart drugs » ? », Hinnovic, (lire en ligne).
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