Longévité

La longévité potentielle d'un être vivant est la durée de vie pour laquelle il est programmé en tant qu'espèce biologique. Certains records de longévité atteints par des individus ayant bénéficié d'une durée de vie exceptionnellement longue peuvent même dépasser cette évaluation. La longévité moyenne correspond à l'espérance de vie qui est très variable selon les populations et les générations concernées au sein d'une même espèce.

Par exemple, la longévité potentielle d'un chat (Felis silvestris catus) est estimée à 20 ans. Le record de longévité attesté est de 38 ans et 3 jours, il s'agissait d'un chat de compagnie, mais un chat errant exposé aux dangers extérieurs a une longévité moyenne de trois ans à l'époque moderne[1],[2],[3].

Définitions

Longévité potentielle

La longévité potentielle correspond à la durée de vie maximale que pourraient atteindre les individus d'une espèce donnée s'ils bénéficiaient des meilleurs paramètres, c'est-à-dire vivre dans des conditions idéales et en l'absence de maladie ou d'accident[4].

On ne connaît pas vraiment la longévité potentielle d'une espèce. Celle-ci est liée aux caractéristiques biologiques et vraisemblablement dépendante du patrimoine génétique hérité. En pratique, on ne peut enregistrer précisément que la longévité réelle et en déduire l'espérance de vie pour une génération ou une population donnée. Il est très difficile de déterminer l'influence du patrimoine génétique, quand les conditions de vie semblent prépondérantes sur la mortalité. Même la différence de longévité entre les sexes peut s'inverser quand les facteurs sociaux ou d'hygiène de vie sont modifiés[5].

Certains individus donnés, d'une espèce donnée, dépassent largement les estimations de durée de vie potentielle. On dit alors qu'ils battent un record de longévité. Ce sont des individus qui ont à la fois échappé aux accidents mortels, bénéficié de bonnes conditions de vie et d'un héritage génétique favorable à une bonne santé durable.

Longévité estimée par l'espérance de vie

C'est la durée de vie moyenne des individus d'une espèce donnée, soumis à des taux de mortalité par tranche d'âge donnée. En l'absence de précision, il s'agit de l'espérance de vie à la naissance[6],[4]. L'espérance de vie est variable en fonction du lieu, des conditions environnementales ou socio-culturelles et de l'hygiène de vie[7].

La notion d'espérance de vie se double de celle d'espérance de vie en bonne santé.

Chez les humains

Le nombre de centenaires et même de supercentenaires (personnes âgées d'au moins 110 ans) n'a cessé d'augmenter depuis qu'ils sont recensés. On situait autrefois la longévité humaine aux alentours de 100 ans, et il est effectivement probable que très peu de personnes aient réellement dépassé cet âge avant le XXe siècle.

En 2000, la longévité humaine était estimée à 115 ans, mais le record de longévité pour une personne décédée, reconnu et légalement prouvé (par des actes d'état civil), est à ce jour toujours détenu par la Française Jeanne Calment, qui a atteint l'âge de 122 ans[4].

De nombreux autres records existent, mais ne reposent pas sur des documents vérifiables. Ainsi un « almanach universel », de l'année 1825, édité par « Brée l'ainé, imprimeur du Roi », décrit la longévité remarquable d'un nommé Étienne Baqué, qui serait né à Engomer (Ariège) le 16 janvier 1700, et serait mort le 22 août 1824 à Estadens (Haute-Garonne), âgé donc de 124 ans. Une de ses activités consistait à cueillir des plantes médicinales, dans les Pyrénées, qu'il revendait aux pharmaciens[8].

Un certain nombre de scientifiques, comme le britannique Aubrey de Grey, promoteur du projet SENS, pensent que ce record pourra largement être dépassé par un effectif croissant d'individus en bonne santé, si l'on donne à la recherche les moyens nécessaires.

En 2008, la longévité moyenne (espérance de vie) des Italiens était la plus forte d'Europe et une des plus élevées au monde : 80,4 ans pour les hommes, 85,3 ans pour les femmes[9].

Facteurs

Actuellement, dans les sociétés développées, l'espérance de vie progresse ou stagne, tandis que l'espérance de vie en bonne santé diminue[10],[11].

Une étude anglaise a dressé une liste de facteurs de longévité sur lesquels on peut agir[12],[13],[14]. Ce sont l'arrêt du tabac, une consommation modérée d'alcool, l'activité physique régulière, et la consommation de cinq fruits et légumes par jour. Ces quatre facteurs respectés permettraient une espérance de vie de 14 années supplémentaires par rapport au non-respect des quatre facteurs.

D'une manière générale, les longévités exceptionnelles observées dans des communautés identifiables concernent de petites populations, souvent insulaires ou éloignées des grandes villes, ou bien appartenant à une communauté religieuse : habitants d'Okinawa[15],[16], de Sardaigne[17], d'une région du Costa Rica appelée le Guanascate[18], de l'île grecque d'Ikaria[19], adventistes[20],[21] américains, éventuellement le sud de la Nouvelle-Écosse (est du Canada)[22]. Dénommées zones bleues[23] (de l'anglais blue zone)[24], certaines de ces populations sont étudiées de manière scientifique. Les facteurs communs que l'on retrouve peuvent se classer en facteurs alimentaires et facteurs environnementaux, ces derniers semblant prépondérants.

Génétique

Les travaux scientifiques récents lient le vieillissement des cellules à la modification désordonnée de l'expression des gènes de l'ADN des cellules[25]. Des facteurs épigénétiques (non-ADN) modulent l'expression des gènes et se dégradent dans le temps[26]. D'autres scientifiques étudient la relation entre inflammation et le vieillissement[27]. D'après ces recherches, il semble que l'on puisse ralentir le vieillissement par la restriction calorique, et certains nutriments/médicaments comme la metformine et le resvératrol, et en diminuant les facteurs d'inflammation (en pratiquant une activité physique par exemple)[28]. Plusieurs de ces études suggèrent que l'influence du patrimoine génétique dans la longévité n'est que d'environ 25 %, alors que le mode de vie la détermine à 75 %[29].

Alimentation

Dans les communautés présentant une longévité exceptionnelle, les personnes consomment peu de viande (ou pas du tout), beaucoup de fruits et légumes, peu[réf. nécessaire] de céréales, d'autres plantes, des noix et des olives, des légumineuses, peu de produits laitiers (rarement de lait de vache), peu ou pas de boissons sucrées, et cuisinent souvent presque tous leurs repas. Souvent (mais pas toujours) elles boivent du vin rouge modérément et tous les jours. Dans le cas d'Okinawa, l´alimentation traditionnelle est à 96 % végétale avec seulement 1 % des calories sous forme de poissons et moins de 1 % sous forme de viande, oeuf ou produit laitier[30]. Dans le cas très étudié des adventistes, les personnes sont végétariennes, mais consomment des produits laitiers et des œufs, ne fument pas et ne consomment pas d'alcool, et mangent peu. Elles ne consomment pas de compléments alimentaires.

Plusieurs expériences sur les souris montrent que la restriction calorique favorise la longévité[31],[32]. Une étude "NIA" portant sur des singes Rhésus soumis à restriction calorique ne met pas en évidence un effet sur la longévité, mais montre que l'espérance de vie en bonne santé est significativement allongée[33], mais une autre étude "UW" dont les résultats sont plus récents indique également que la restriction calorique augmenté la longévité, en plus de l'amélioration de la santé générale[34]. Une étude récente "calerie" portant sur l'effet de la restriction calorique sur les humains[35] n'apporte que 2 années de recul, mais montre une amélioration des facteurs physiologiques de santé et de longévité. Dans le régime Okinawa, on retrouve le principe du hara hachi bu: à la fin de chaque repas, l'estomac n'est rassasié qu'a 80 %[36]

Il n'y a pas de consensus sur l'effet des principaux nutriments sur la longévité[25]. Par exemple, certaines études montrent que l'amidon peut éventuellement constituer 80 % de la diète tout en ayant probablement un effet protecteur[37]. Les nutriments les plus présents dans la diète de l'ensemble des zones de longévité exceptionnelle sont les légumineuses (haricots en particulier)[38] et les légumes en général. L'influence des protéines sur la longévité semble complexe: une consommation élevée de protéines animales aurait des conséquences délétères jusqu'à l'âge de 65 ans, mais deviendrait un facteur protecteur après cet âge[39]. Au Japon on a déterminé que la consommation de protéines animales (passée d'exceptionnelle à courante, la consommation de viande étant historiquement interdite) avait été un facteur très important de l'augmentation de la longévité[40]. Le régime méditerranéen semble favoriser la longévité humaine. La consommation de café, en particulier après 45 ans, est associée à un moindre risque de mourir[41], de même que la consommation de thé[42].

Dans la prolongation de l'étude des effets du jeûne, du jeûne intermittent, et de la restriction calorique, un régime "FMD" (Fast-Mimicking Diet)[43] spécifique pour ralentir le vieillissement est mis en avant par Valter Longo, avec des études sur souris[44] et sur les humains[45] supportant ce développement.

On peut faire une liste des principales causes de maladies conduisant à la mort et des facteurs de risque alimentaire connus, ainsi que des facteurs protecteurs[travail inédit ?]:

Facteurs alimentaires de risque de cancer

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Alcool[46],[47], mycotoxines[48], viandes transformées[49], obésité[50]Produits laitiers[51], viandes rouges[52],[53], glucides à haut indice glycémique[54], acrylamide[55], benzopyrène[56], nitrites et nitrosamines[57], supplémentation en beta-carotène pour les fumeurs[58],[59], supplémentation en vitamine E et sélénium[60],[61]Fruits et légumes[62],[52], fibres[63], et peut-être antioxydants, phyto-estrogènes, jeûne intermittent[64] et restriction calorique[65]

Facteurs alimentaires de risque de maladies cardio-vasculaires

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Viandes rouges[66], charcuteries[67], graisses saturées, acides gras trans[68], selSucres ajoutés[69],[70]Fruits et légumes[71], céréales complètes[72], légumineuses[73], poisson, ail[74], noix[75], huile d'olive[76], acide folique[77], restriction calorique[78], et peut-être omega-3, soja, huile de colza, produits laitiers, aspirine[79]. Doutes sur le vin (consommation modérée)[80],[81],[82]

Facteurs alimentaires de risque de maladie d'Alzheimer

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Viande[83], sel, matières grasses[84], diabèteProduits laitiersAlimentation végétarienne, poisson[85], et peut-être omega-3, jeûne intermittent et restriction calorique

Facteurs alimentaires de risque de maladie de Parkinson

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Café[86], Vitamine B6[87], Vitamine E, omega-3, régime méditerrannéen[88], restriction calorique[89],[90], peut-être alcool[91]

Facteurs alimentaires de risque de maladies auto-immunes

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Viande rouge[92], lait[93]Peut-être alimentation végétarienne, régime méditerranéen, jeûne intermittent[94],[95]

Facteurs alimentaires de risque de diabète de type II

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Obésité, matières grasses saturées[96]Peut-être omega-3, jeûne intermittent et restriction calorique

Facteurs alimentaires de risque d'obésité

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Boissons sucrées[97]Alimentation végétarienne[98], jeûne intermittent et restriction calorique

Facteurs alimentaires de risque d'ostéoporose

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Sel[99], alcool, cholestérol[100], faible vitamine D[101], faible IMCboissons gazeuses[102]Calcium, alimentation végétarienne, protéines végétales ou animales[103]

Facteurs alimentaires de risque d'asthme et d'allergies

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Introduction trop tôt ou trop tard des allergènes dans l'alimentation des bébés[104]Supplémentation en acide folique[105]Fruits, légumes et poisson, régime méditerranéen, jeûne intermittent[94]
  • Dépression

Facteurs alimentaires de risque de dépression

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Obésité, fast-food[106],[107]Produits sucrés[108]Régime méditerranéen[109], peut-être omega-3

Facteurs alimentaires de risque de cirrhose du foie et de stéatose hépatique

Facteurs connusFacteurs probablesFacteurs protecteurs
Alcool[110] / sucres[111]Matières grasses saturées[112]

Facteurs environnementaux

Dans les communautés présentant une longévité exceptionnelle, les personnes exercent une activité manuelle toute leur vie, souvent agricole. Elles marchent beaucoup, passent beaucoup de temps à l'extérieur. Elles ne fument pas. Elles entretiennent une vie communautaire de voisinage et un esprit positif, sont souvent proches de la famille ou des membres de la communauté religieuse. Elles sont souvent croyantes ou très croyantes. Elles sont peu exposées au stress de la vie moderne, tels que des horaires fixes, du bruit, de la lumière artificielle.

Une importante étude[113] menée uniquement sur des hommes dans une petite communauté d'Écosse, Caerphilly, permet de donner d'autres facteurs de longévité comme une activité sexuelle continue[114],[115], des interactions sociales plus nombreuses[116], un niveau de bonheur plus élevé[117].

Facteurs sociaux

Les personnes mariées vivent plus longtemps, ainsi que celles ayant reçu une éducation supérieure[118],[119]. L'éducation du conjoint compte aussi. Les parents ayant eu des enfants vivent plus longtemps[120].

Plusieurs études se sont attachées à déterminer si le succès professionnel ou social était un facteur de longévité, dont des études sur les récipiendaires des Oscars. La longévité un peu plus longue des récipiendaires n'est pas significative[121].

Différence entre les hommes et les femmes

Les hommes ont une longévité plus faible que les femmes dans quasiment tous les pays du monde, mais cette différence est très importante dans certains pays développés[122]. Plusieurs facteurs "classiques" expliquent cette différence (tabac, alcool, conduites à risque, moindre interaction sociale des hommes), mais les études indiquent que ces facteurs n'expliquent pas tout l'écart constaté[123],[124].

Chez les animaux

Ne figurent ici que quelques records de longévité attestés pour des espèces communes vivant en captivité. Par ordre croissant :

  • Souris domestique : une souris peut vivre plus de deux ans en captivité, mais la souris de laboratoire Yoda avait plus de 4 ans en 2004[125]
  • Rat : longévité potentielle de l'espèce estimée à 5,5 ans[4]. Record de longévité 7 ans et 3 mois[126]
  • Cochon d'Inde : mort en 1979, Snowball a vécu 14 ans et 11 mois[125].
  • Lapin : record de longévité détenu par Hazel, un lapin nain gris de 16 ans[2].
  • Loup gris : record de longévité 20 ans[127].
  • Chinchilla : longévité potentielle de l'espèce estimée à environ 20 ans. Record de longévité décerné à Bouncer qui a fêté ses 27 ans en 2008[125].
  • Chien : longévité potentielle de l'espèce variable selon les races. Elle est de l'ordre de 10 à 12 ans pour un gros chien, 15 ans pour un petit[4]. Le record de longévité détenu par Bluey, un berger australien né en 1910 et mort en 1939, qui a vécu 29 ans et 5 mois[128].
  • Chat domestique : longévité potentielle de l'espèce estimée à 20 ans[1]. Record de longévité 38 ans et 3 jours[2].
  • Grand murin, une chauve-souris : longévité potentielle de l'espèce estimée à 20 ans[129].
  • Poisson rouge : longévité potentielle de l'espèce estimée à plus de 30 ans. Record de longévité : Tish qui a vécu 43 ans et Goldie qui l'a rattrapé en 2003[2].
  • Baleine Bleue : record de longévité 110 ans[127].
  • Tortue étoilée de Madagascar : record de longévité 190 ans attesté (Tu'i Malila).
  • Tortue géante des Seychelles : record de longévité 250 ans reporté (Adwaita).
  • Requin du Groenland : longévité estimée à environ 400 ans (plus ou moins 120 ans) selon une étude[130] ; ce pourrait être l'animal vertébré ayant la plus longue longévité au monde.
  • Arctica islandica, un coquillage : l'espèce animale la plus âgée jamais découverte avec un record de 507 ans vivant dans l'océan Atlantique nord[131],[132].
  • Les homards ne possèderaient aucun facteur de mortalité par le vieillissement[133]. Un homard américain de 20 kg, pêché en 1977, avait un âge estimé à cent ans[125].
  • Les méduses turritopsis nutricula seraient potentiellement immortelles car capables d’inverser le processus de vieillissement lorsque soumises à des conditions de stress, et ainsi de retourner à une forme juvénile après avoir atteint la maturité sexuelle[134]

Chez les végétaux

Le record de longévité serait détenu par un bosquet d’épicéas (Picea abies) découvert en Suède en 2008, dont l'âge a été estimé par la technique de datation au carbone 14 à 7 890 ans pour l'un d'eux, et 5 600 et 4 800 ans pour les deux autres. Mais un individu isolé, nommé Old Tjikko, de la même région possède un système racinaire dont l'âge a été estimé à 9 550 ans par datation au carbone 14, même si la partie aérienne n'a « que » 600 ans[135],[136].

Auparavant, le record était attribué à un spécimen de pin de Bristlecone (Pinus longaeva) situé dans les White Mountains en Californie portant la cote WPN-114 et surnommé Prometheus, qui avait environ 4 844 ans lorsqu'il fut coupé en 1964. L'arbre le plus âgé encore en vie serait un pin de Bristlecone (Pinus longaeva) surnommé Mathusalem dont l'âge a été estimé à 4 789 ans lorsqu'il fut étudié en 1957 par Schulman et Harlan[137].

Il existe un Houx royal de Tasmanie (clone) de 43 000 ans[138],[139].

Une colonie de Posidonia oceanica détiendrait le record de l’organisme vivant le plus vieux du monde, avec un âge estimé entre 12 000 à 200 000 ans, son âge maximum étant théorique puisque la région qu'elle occupait était émergée il y a 10 000 à 80 000 ans[140].

Dans la culture

Des êtres, peuples ou créatures à la longévité exceptionnelle apparaissent régulièrement dans les mythes, légendes, contes et fictions du monde entier.

Dès l'Antiquité, les mythologies du monde mentionnent divers êtres à la longévité très supérieure à l'espérance de vie humaine moyenne (sans parler des divinités qui sont immortelles), en particulier pour les personnages de l'ancien testament (voir Longévité des personnages de la Bible), dont celui qui vit le plus longtemps, Mathusalem (969 ans). La mythologie grecque connaît la figure de Tithon, aimé par Éos, déesse de l'Aurore : elle demande pour lui à Zeus l'immortalité, mais oublie de demander aussi la jeunesse éternelle, de sorte que Tithon vieillit pour l'éternité jusqu'à ce que Zeus, pris de pitié, le change en cigale. En dehors des mythes, des légendes se forment très tôt sur les peuples fabuleux. L'historien grec Hérodote mentionne ainsi les Éthiopiens Longue-Vie ou Macrobies qui vivent extrêmement longtemps[141].

Les contes philosophiques mettent parfois en scène des peuples à la longévité différente de celle des humains. C'est notamment le cas de Micromégas de Voltaire, paru en 1752.

Dans la littérature fantastique à partir du XIXe siècle, la longévité exceptionnelle d'un personnage est souvent utilisée comme signe de sa nature non humaine ou surnaturelle. Ainsi, dans Le Portrait de Dorian Gray de l'écrivain irlandais Oscar Wilde, paru en 1890, Dorian Gray cesse de vieillir et vit démesurément longtemps grâce aux propriétés magiques de son portrait. Dans le registre du merveilleux, certaines histoires et univers de fantasy mettent en scène des peuples à la longévité bien plus grande que celle des humains, par exemple les elfes et les dragons dans la Terre du Milieu créée par l'écrivain britannique J. R. R. Tolkien dans la première moitié du XXe siècle. Les récits et les univers de science-fiction imaginent parfois des peuples extraterrestres à la longévité très différente de celle des humains. Les univers d'anticipation mettent souvent en scène un futur dans lequel l'espérance de vie de l'humanité est nettement plus longue que l'actuelle.

Notes et références

  1. Éducation de votre chat... sur le site de la Ligue Valaisanne pour la Protection des Animaux
  2. édition 2007 du livre Guinness des records
  3. Le chat de race sur le site de l'Amicale européenne des persans, consulté en novembre 2011
  4. Laurence Aveline (préf. Geneviève Laroque), Gériatrie, De Boeck Supérieur, , 359 p. (ISBN 9782843710964, lire en ligne), p. 13
  5. J. Vallin, F. Meslé, J. N. Biraben. Séminaire sur les aspects biologiques et sociaux de la mortalité. Fiuggi, 11-18 mai 1980, Population, 1980, vol. 35, no 6, p. 1191-1197.
  6. Définitions lexicographiques et étymologiques de « longévité » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  7. A. ly et al. Mécanismes et pathologies du vieillissement, 2013 Lire en ligne, page 2
  8. A. Thoisnier-Desplaces, Charles Louis Lesur, Annuaire historique universel; ou, Histoire politique pour 1818-61, (lire en ligne)
  9. Elles sont dépassées légèrement par les Françaises, avec 85,4 ans, mais la moyenne globale est favorable aux Italiens, tous sexes confondus. The Lancet, 18 novembre 2008
  10. « Pourquoi l’espérance de vie en bonne santé diminue-t-elle ? », France Culture, (lire en ligne)
  11. « Les dernières données sur l’espérance de vie en bonne santé dans les 27 pays de l’UE rendues publiques à Paris cette semaine », sur www.inserm.fr (consulté le 9 avril 2017)
  12. « La longévité humaine a-t-elle une limite ? », sur www.notre-planete.info (consulté le 9 avril 2017)
  13. (en-US) « Behaviour and health - Cambridge Institute of Public Health », Cambridge Institute of Public Health, (lire en ligne)
  14. (en) Kay-Tee Khaw, Nicholas Wareham, Sheila Bingham et Ailsa Welch, « Combined Impact of Health Behaviours and Mortality in Men and Women: The EPIC-Norfolk Prospective Population Study », PLOS Medicine, vol. 5, no 1, , e12 (ISSN 1549-1676, PMID 18184033, PMCID PMC2174962, DOI 10.1371/journal.pmed.0050012, lire en ligne)
  15. (en) « The Okinawa Centenarian Study: health, diet & aging research », sur www.okicent.org (consulté le 9 avril 2017)
  16. (en) « The Secrets of Long Life Residents of Okinawa, Sardinia, and Loma Linda, California, live longer, healthier lives than just about anyone else on Earth. », sur ngm.nationalgeographic.com (consulté le 9 avril 2017)
  17. Lifestyle and nutrition related to male longevity in Sardinia: An ecological study
  18. (en-US) « Nicoya Costa Rica is a Haven for Longevity - Costa Rica Star News », Costa Rica Star News, (lire en ligne)
  19. (en-GB) Andrew Bomford, « The Greek island of old age », BBC News, (lire en ligne)
  20. (en) Walter Willett, « Lessons from dietary studies in Adventists and questions for the future », The American Journal of Clinical Nutrition, vol. 78, no 3, , p. 539S–543S (ISSN 0002-9165 et 1938-3207, PMID 12936947, lire en ligne)
  21. (en) « Adventist Health Studies », sur Loma Linda University (consulté le 9 avril 2017)
  22. « Nova Scotia may add years to your life », sur Toronto Star (consulté le 9 avril 2017)
  23. Site d'étude des Blue Zones
  24. Michel Poulain, Anne Herm, et Gianni Pes, « Blue Zones : aires de longévité exceptionnelle de par le monde », Gérontologie et société, vol. vol. 38 / 151, no. 3, 2016, pp. 55-70.
  25. « Accueil Long Long Long Life, pour augmenter la longévité des humains - work for human longevity », sur work for human longevity (consulté le 7 avril 2017)
  26. « How medical science hopes to slow down ageing », sur The Economist (consulté le 9 avril 2017)
  27. Shijin Xia, Xinyan Zhang, Songbai Zheng et Ramin Khanabdali, « An Update on Inflamm-Aging: Mechanisms, Prevention, and Treatment », Journal of Immunology Research, vol. 2016, (ISSN 2314-8861, PMID 27493973, PMCID PMC4963991, DOI 10.1155/2016/8426874, lire en ligne)
  28. (en) « Figure 1 : The anti-inflammatory effects of exercise: mechanisms and implications for the prevention and treatment of disease : Nature Reviews Immunology », sur www.nature.com (consulté le 9 avril 2017)
  29. Dr Bertil Marklund, Les 10 règles d'or de la santé, Éditions First, , p. 7.
  30. (en) « Caloric Restriction, the Traditional Okinawan Diet, and Healthy Aging: The Diet of the World's Longest-Lived People and Its Potential Impact on Morbidity and Life Span », sur ResearchGate (consulté le 6 juin 2017)
  31. R. Weindruch, R. L. Walford, S. Fligiel et D. Guthrie, « The retardation of aging in mice by dietary restriction: longevity, cancer, immunity and lifetime energy intake », The Journal of Nutrition, vol. 116, no 4, , p. 641–654 (ISSN 0022-3166, PMID 3958810, lire en ligne)
  32. J. D. Thurman, T. J. Bucci, R. W. Hart et A. Turturro, « Survival, body weight, and spontaneous neoplasms in ad Libitum-fed and food-restricted Fischer-344 rats », Toxicologic Pathology, vol. 22, no 1, , p. 1–9 (ISSN 0192-6233, PMID 8073218, DOI 10.1177/019262339402200101, lire en ligne)
  33. Impact of caloric restriction on health and survival in rhesus monkeys: the NIA study
  34. Caloric restriction improves health and survival of rhesus monkeys
  35. A 2-Year Randomized Controlled Trial of Human Caloric Restriction: Feasibility and Effects on Predictors of Health Span and Longevity
  36. (en-US) Irene Rubaum-Keller, « Hara Hachi Bu: Eat Until You Are 80% Full », sur Huffington Post, (consulté le 9 avril 2017)
  37. (en-US) « Is starch a beneficial nutrient or a toxin? You be the judge. », Chris Kresser, (lire en ligne)
  38. « A Recipe For Longevity? Beans, Friends, Purpose And Movement » (consulté le 9 avril 2017)
  39. (en) Mary Beth O’Leary, « Controlling protein intake may be key to longevity, studies show », Elsevier Connect, (lire en ligne)
  40. Nutritional factors on longevity and quality of life in Japan
  41. Higher coffee consumption associated with lower risk of death
  42. Tea consumption and mortality in the oldest-old Chinese
  43. FASTING MIMICKING DIET DO-IT-YOURSELF GUIDE
  44. A Periodic Diet that Mimics Fasting Promotes Multi-System Regeneration, Enhanced Cognitive Performance, and Healthspan
  45. Fasting-mimicking diet and markers/risk factors for aging, diabetes, cancer, and cardiovascular disease
  46. Page Alcool de l'Institut National du Cancer
  47. Article du Figaro: Un seul verre d'alcool augmente le risque de cancer
  48. Toxigenic fungi and mycotoxins
  49. IARC Monographs evaluate consumption of red meat and processed meat
  50. Body-mass index and risk of 22 specific cancers: a population-based cohort study of 5·24 million UK adults
  51. La consommation de produits laitiers présente un risque pour les cancers de la prostate, du sein, et des ovaires, et éventuellement un effet protecteur pour le cancer colo-rectal
  52. Adventist Health Study-1 - Cancer Findings: Some Highlights
  53. Institut National du Cancer: Alimentation et cancer
  54. Carbohydrate intake, glycemic index, glycemic load, and risk of postmenopausal breast cancer in a prospective study of French women
  55. acrylamides produits par exemple lors de fritures à haute température, ou lors de la torréfaction du café
  56. benzopyrènes résultant de la cuisson des viandes
  57. nitrites ajoutés aux viandes transformées, métabolisés en nitrosamines
  58. BÉTA-CAROTÈNE ET CANCERS, UN RISQUE INVERSÉ SELON LE STATUT TABAGIQUE
  59. Article du New York Times: Don’t Take Your Vitamins
  60. Baseline Selenium Status and Effects of Selenium and Vitamin E Supplementation on Prostate Cancer Risk
  61. Selenium and Vitamin E Cancer Prevention Trial (SELECT): Questions and Answers
  62. Fruit and Vegetable Intake and Overall Cancer Risk in the European Prospective Investigation Into Cancer and Nutrition (EPIC)
  63. How Fiber Helps Protect Against Cancer
  64. Page sur le jeûne sur le site de l'American Cancer Society
  65. Calorie restriction and cancer prevention
  66. Article du Huffington Post
  67. Association between total, processed, red and white meat consumption and all-cause, CVD and IHD mortality: a meta-analysis of cohort studies
  68. LES ACIDES « GRAS TRANS », LES MALADIES DU CŒUR ET LES AVC
  69. Added sugar intake and cardiovascular diseases mortality among US adults
  70. Recommandations de l'American Heart Association
  71. Diet and cardiovascular disease
  72. Whole-grain consumption and risk of coronary heart disease: results from the Nurses' Health Study
  73. Legume consumption and risk of coronary heart disease in US men and women: NHANES I Epidemiologic Follow-up Study
  74. Role of Garlic Usage in Cardiovascular Disease Prevention: An Evidence-Based Approach
  75. Nuts, blood lipids and cardiovascular disease
  76. Primary Prevention of Cardiovascular Disease with a Mediterranean Diet
  77. Efficacy of folic acid supplementation in stroke prevention: a meta-analysis
  78. Long-term calorie restriction is highly effective in reducing the risk for atherosclerosis in humans
  79. Long-term Aspirin Use and Mortality in Women
  80. Alcohol and the heart
  81. Moderate alcohol use and reduced mortality risk: Systematic error in prospective studies
  82. All cause mortality and the case for age specific alcohol consumption guidelines: pooled analyses of up to 10 population based cohorts
  83. Dietary fish and meat intake and dementia in Latin America, China, and India: a 10/66 Dementia Research Group population-based study
  84. Trends in diet and Alzheimer's disease during the nutrition transition in Japan and developing countries
  85. Food combination and Alzheimer disease risk: a protective diet
  86. Association of Coffee and Caffeine Intake With the Risk of Parkinson Disease
  87. Associations between B Vitamins and Parkinson’s Disease
  88. The Association between Mediterranean Diet Adherence and Parkinson’s Disease
  89. How Restricting Calorie Intake May Help Protect Against Parkinson’s
  90. Dietary Factors in the Etiology of Parkinson's Disease
  91. The emerging role of nutrition in Parkinson's disease
  92. Dietary risk factors for the development of inflammatory polyarthritis: evidence for a role of high level of red meat consumption.
  93. Relationship Between Dairy Product Consumption and Incidence of IDDM in Childhood in Italy
  94. The effect on health of alternate day calorie restriction: eating less and more than needed on alternate days prolongs life
  95. Fasting-Mimicking Diet Promotes Ngn3-Driven β-Cell Regeneration to Reverse Diabetes
  96. Diet, nutrition and the prevention of type 2 diabetes
  97. What factors contribute to overweight and obesity
  98. Type of vegetarian diet, body weight, and prevalence of type 2 diabetes
  99. A population-based study of the relationship between salt intake, bone resorption and bone mass
  100. High cholesterol diet increases osteoporosis risk via inhibiting bone formation in rats
  101. Effectiveness and safety of vitamin D in relation to bone health
  102. Colas, but not other carbonated beverages, are associated with low bone mineral density in older women: The Framingham Osteoporosis Study
  103. Effects of meat consumption and vegetarian diet on risk of wrist fracture over 25 years in a cohort of peri- and postmenopausal women
  104. Doit-on retarder l’introduction d’aliments allergènes chez des enfants à risque d’allergies?
  105. Folic acid link to asthma risk
  106. Depressive symptoms and self-reported fast-food intake in midlife women
  107. Association between junk food consumption and mental health in a national sample of Iranian children and adolescents
  108. Diet is associated with risk of depression
  109. Association of the Mediterranean dietary pattern with the incidence of depression: the Seguimiento Universidad de Navarra/University of Navarra follow-up (SUN) cohort
  110. How Much Alcohol Damages Your Liver?
  111. Soft drink consumption linked with fatty liver in the absence of traditional risk factors
  112. Dietary factors and alcoholic cirrhosis
  113. The clean-living pioneers: Group of 25 men beat killer diseases in radical 35-year experiment
  114. (en) George Davey Smith, Stephen Frankel et John Yarnell, « Sex and death: are they related? Findings from the Caerphilly cohort study », BMJ, vol. 315, no 7123, , p. 1641–1644 (ISSN 0959-8138 et 1468-5833, PMID 9448525, DOI 10.1136/bmj.315.7123.1641, lire en ligne)
  115. The Health Benefits of Sexual Expression
  116. Julianne Holt-Lunstad, Timothy B. Smith et J. Bradley Layton, « Social Relationships and Mortality Risk: A Meta-analytic Review », PLOS Medicine, vol. 7, no 7, , e1000316 (ISSN 1549-1676, PMID 20668659, PMCID PMC2910600, DOI 10.1371/journal.pmed.1000316, lire en ligne)
  117. Happiness and sex difference in life expectancy
  118. Marital status and longevity in the United States population
  119. Individual and spousal education, mortality and life expectancy in Switzerland: a national cohort study
  120. Influence of having children on mortality in old age
  121. Do Oscar Winners Really Live Longer?
  122. Gouvernement du Canada, Statistique Canada, « Écarts hommes-femmes : espérance de vie et proportion de la vie vécue en mauvaise santé », sur www.statcan.gc.ca (consulté le 9 avril 2017)
  123. RICHARD G. ROGERS, BETHANY G. EVERETT, JARRON M. SAINT ONGE et PATRICK M. KRUEGER, « Social, Behavioral, and Biological Factors, and Sex Differences in Mortality », Demography, vol. 47, no 3, , p. 555–578 (ISSN 0070-3370, PMID 20879677, PMCID PMC3000060, lire en ligne)
  124. Why Women Live Longer than Men
  125. Guiness Book
  126. (en) Debbie Duncommon, Rat Health Care
  127. (en) Peter Wilhelm, « Longevity Records: Life Spans of Mammals, Birds, Amphibians, Reptiles, and Fish », sur www.demogr.mpg.de (consulté le 9 avril 2017)
  128. Chiffre 2011, d'après le Guinness Book,Wamiz, consulté le 16 février 2015.
  129. Muséum national d'histoire naturelle, p. 74.
  130. Pierre Barthélémy, « Ce requin qui peut vivre quatre siècles », sur Passeur de sciences (consulté le 18 novembre 2016)
  131. (en) Munro, D. et Blier, P.U., « The extreme longevity of Arctica islandica is associated with increased peroxidation resistance in mitochondrial membranes », Aging Cell, vol. 11, no 5, , p. 845-55 (DOI 10.1111/j.1474-9726.2012.00847.x)
  132. Futura, « Ming, l’animal le plus âgé du monde, est plus vieux que prévu », Futura, (lire en ligne)
  133. (en) « Is there a 400 pound lobster out there? », HowStuffWorks, (lire en ligne)
  134. Stefano Piraino, Ferdinando Boero, Brigitte Aeschbach et Volker Schmid, « Reversing the Life Cycle: Medusae Transforming into Polyps and Cell Transdifferentiation in Turritopsis nutricula (Cnidaria, Hydrozoa) », Biological Bulletin, vol. 190, no 3, , p. 302 (DOI 10.2307/1543022)
  135. James Owen in Stockholm, Sweden, « Oldest Living Tree Found in Sweden », National Geographic News, (consulté le 20 avril 2008)
  136. « Le doyen des arbres : un épicéa vieux de près de 8 000 ans » (consulté le 20 avril 2008)
  137. « Pinus longaeva (Great Basin bristlecone pine) description - The Gymnosperm Database », sur www.conifers.org (consulté le 9 avril 2017)
  138. « The Oldest Living Plant Individual », Botanical Electronic News, (consulté le 3 mai 2014)
  139. « Le botaniste Francis Hallé nous raconte l'extraordinaire créature qu'est l'arbre : entretien réalisé par Frédéric Joignot pour Le Monde Magazine en janvier 2006 » (consulté le 3 mai 2014)
  140. (en) Sophie Arnaud-Haond et coll, « Implications of Extreme Life Span in Clonal Organisms: Millenary Clones in Meadows of the Threatened Seagrass Posidonia oceanica », PLoS ONE, vol. 7, no 2, , e30454 (DOI 10.1371/journal.pone.0030454)
  141. Hérodote, Enquête, III, 17-25.

Bibliographie

  • Muséum national d'histoire naturelle, Cahiers d’habitats Natura 2000 : Connaissances et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire, Tome 7, Paris, La documentation Française, 353 p. (lire en ligne), « Myotis myotis (Borkhausen, 1797) », p. 74-77

  • Portail de la zoologie
This article is issued from Wikipedia. The text is licensed under Creative Commons - Attribution - Sharealike. Additional terms may apply for the media files.