Plaque motrice
La plaque motrice désigne la zone de jonction synaptique de l'axone du nerf moteur avec une fibre musculaire permettant la transmission neuro-musculaire et la contraction musculaire.
Rappels d'histologie
Arrivé au contact des fibres musculaires, le nerf se ramifie et se termine par une structure anatomique accolée aux fibres musculaires : la plaque motrice. Le rôle des plaques motrices est la transmission chimique du signal électro-chimique (ou potentiel d'action) provenant des centres nerveux médullaires. Pour chaque fibre nerveuse, il correspond une fibre musculaire formant une unité motrice. Ces plaques motrices se situent donc à la jonction du nerf et de la fibre musculaire.
Physiologie
La plaque motrice contient des canaux ioniques acétylcholine-dépendants qui s'ouvrent lors de la libération de ce dernier. Cette dépolarisation gagne alors le sarcolemme et déclenche un potentiel d'action. Il est possible de bloquer la transmission par le curare. Cette utilisation est réversible: une fois l'effet du curare dissipé, la contraction du muscle est à nouveau possible.
Les étapes successives de la contraction musculaire au niveau de la synapse neuromusculaire sont :
- Arrivée d'un potentiel d'action dans la terminaison axonale.
- Entrée massive d’ion calcium dans l’élément présynaptique.
- Déplacement des vésicules contenant l’acétylcholine vers la fente synaptique.
- Fusion des vésicules avec la membrane présynaptique.
- Libération de l'acétylcholine (Ach) par exocytose dans la fente synaptique.
- Fixation de l'Ach sur les récepteurs nicotiniques, entraînant l’ouverture des canaux sodiques.
- Entrée des ions Na+ dans l’élément post-synaptique entraînant la dépolarisation de la membrane.
- L'Ach est ensuite dégradée en choline par l’acétylcholinestérase.
- La choline est recyclée dans l’élément présynaptique pour la synthèse d'Ach.
Organe électrique
Certains animaux, comme la torpille ou l'anguille électrique, peuvent émettre des décharges électriques avec un organe appelé électroplaque. Cet organe est composé de cellules musculaires non différenciées et non contractiles empilées à la manière de batteries montées en série : les potentiels s'additionnent et peuvent créer une différence de potentiel globale de l'ordre de 500 volts.
Voir aussi
Bibliographie
- S. Lammens, P. Hounfodji, E. Krejci, B. Plaud: «Physiologie de la plaque motrice», in: Congrès national d'anesthésie et de réanimation 2007, [Les Essentiels], Elsevier Masson (Paris), 2007 , p. 325-340, Texte intégral en ligne.
Liens externes
- La jonction neuromusculaire et la contraction des muscles dans le site Le cerveau de l'Université McGill.
- La transmission neuro-musculaire dans le site Neur-One & comportement
Notes et références
- Portail des neurosciences