Brachycéphalie

La brachycéphalie (littéralement « qui a le crâne court » du grec ancien brakhus, court et kephalê, tête) est un aspect morphologique des crânes plus larges que profonds.

Ces termes sont utilisés ou ont été utilisés avec des acceptions légèrement différentes en anthropologie, en génétique, en anatomie et en anatomopathologie.

Anthropologie

Le terme « brachycéphale » a été proposé par l'anatomiste suédois Anders Retzius pour désigner les personnes dont l'indice céphalique était élevé, par opposition aux dolichocéphales. Après les travaux de Paul Broca, un crâne a été considéré comme brachycéphale si son indice céphalique était supérieur à 80.

Utilisé initialement à des fins descriptives, le terme a ensuite été employé par les théoriciens racistes tels que Georges Vacher de Lapouge qui souhaitaient établir une classification hiérarchique des races humaines. La notion n'est quasiment plus employée en anthropologie, notamment depuis que l'influence de l'environnement sur l'indice céphalique a pu être démontrée[réf. nécessaire].

Médecine

En médecine, la brachycéphalie est une déformation pathologique du crâne liée à la soudure précoce de la suture coronale. Cette pathologie pourrait se transmettre génétiquement. La déformation crânienne s'accompagne de troubles visuels, d'une exophtalmie, de maux de tête, voire de cécité et de retard mental.

La brachycéphalie se traite par le port d'une orthèse (casque) qui assure un contact sans douleur sur les parties proéminentes du crâne et laisse de l'espace libre pour que les parties plates puissent s'étendre. Le traitement dure en général entre 3 et 4 mois mais cela dépend de l'âge de l'enfant et de l'importance de l'asymétrie.

Une étude néerlandaise a montré qu'il n'y avait aucun bénéfice à traiter la brachycéphalie et que la méthode avait des effets secondaires : transpiration, irritation, gêne pour faire des câlins[1].

Anatomie

De nombreuses races d'animaux domestiques, et notamment de chiens et de chats, sont brachycéphales. C'est le cas des bouledogues français et anglais, des carlins, des shih-tzu, des pékinois, des cavaliers king Charles, des chats persans et des lapins de race hollandaise ou tête de lion[2].

Notes et références

  1. (en) Helen Briggs, « Baby helmets 'have no added value', study finds », sur BBC News, (consulté le 30 mars 2018)
  2. « Lutte contre les hypertypes : les chats et les lapins aussi », Le Point Vétérinaire.fr, (lire en ligne)

Liens externes

  • Portail de la médecine
  • Portail de l’anthropologie
This article is issued from Wikipedia. The text is licensed under Creative Commons - Attribution - Sharealike. Additional terms may apply for the media files.