Appétit

L'appétit est le désir de manger. L'appétit existe dans les formes de vies les plus évoluées pour réguler la quantité d'énergie à apporter pour les besoins du métabolisme.

Un plat appétissant

Une absence d'appétit, ou anorexie, est un symptôme commun à de très nombreuses maladies. Au cours de l'anorexie mentale en revanche, il n'y a pas de perte de l'appétit : celui-ci est conservé mais la personne lutte activement contre la faim.

Certaines substances dites « anorexigènes » ont la propriété de diminuer l'appétit. D'autres substances dites « orexigènes » le stimulent (voir Orexine). Les mécanismes du contrôle de l’appétit ont l'impression de bien contrecarrer la sous-consommation. Et pourtant, ils donnent aussi l’impression de ne pas pouvoir contrôler la surconsommation[1].

Chez l'Homme, la notion d'appétit est fortement associée au visuel (disposition des aliments sur l'assiette, cadre, contexte...) en plus de l'olfactif.

Lorsque l'organisme est privé de nourriture pendant plus longtemps, l'appétit est remplacé par la faim, une sensation plus désagréable.

Génétique

Un appétit anormal peut également être lié à la génétique. Dans les années 1950, la découverte du syndrome de Prader-Willi, un type d'obésité, révèle un lien à un locus génétique. En outre l'anorexie mentale et la boulimie sont plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes, ce qui suggère la possibilité d'un lien avec le chromosome X[2].

Implication en pathologie

Des maladies à composante neuropsychologique telles que l'obésité peuvent impliquer un appétit anormal, excessif : leptine et ghréline sont libérées, respectivement par l'estomac et par le pancréas, dans le flux sanguin sous la régulation de l'hypothalamus. La ghréline stimule la sensation de faim, alors que la leptine provoque un sentiment de satisfaction par la nourriture, de satiété[3]. Tout changement dans les niveaux de production et les concentrations normales de ces deux hormones va conduire à l'obésité. Par exemple, la leptine est produite par les cellules adipeuses, qui sont dispersées à travers le corps. Il y a une plus grande chance d'avoir un nombre accru de cellules adipeuses dans les corps en surpoids. Ces cellules adipeuses vont produire une quantité accrue d'hormone leptine. Cela pose un problème parce que le montant élevé de leptine inhibera l'envoi par l'hypothalamus de messages indiquant à l'organisme qu'il a atteint la satiété, de sorte que celui-ci aura un plus grand appétit. Cela signifie que les personnes atteintes de telles productions élevées de leptine ont un risque élevé de devenir obèses, car elles ne ressentent pas le signal qu'il faut arrêter de manger[4].

Notes et références

  1. (en) Clare.L. Lawton, « A disorder of Appetite », Obesity, série Practical Diabetes International, vol. 10, no 1, , p. 10-12
  2. (en) JB. Owen « Weight control and appetite––a genetic perspective » Clinical Nutrition 1990;9(5):291-3. PMID 16837373
  3. (en) Elaine Magee « "Your 'Hunger Hormones'"» WebMD
  4. (en) Sawsan Sader, Min Nian, et Peter Liu « Leptin » Circulation 2003;108:644-6. PMID 12912793

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