Éternuement

L'éternuement est une expiration brusque et bruyante, semi-autonome ou involontaire (réflexe au niveau cortical) par le nez et la bouche provoqué par un mouvement subit et convulsif des muscles expirateurs (notamment le diaphragme et les muscles intercostaux) en raison d'une irritation des muqueuses nasales ou de leur mise en contact avec un corps étranger. Un éternuement peut atteindre plus de 100 m/s[1].

Éternuement.

Éternuement

L'éternuement est un mécanisme de défense permettant de nettoyer le nez de ses impuretés en les expulsant et en évitant ainsi qu'elles passent dans les poumons. Ce sont des neurones sensitifs, excités par les impuretés, qui déclenchent le réflexe d'éternuement.

L'onomatopée française qui correspond à l'éternuement est atchoum !

La sternutation désigne une série d'éternuements à répétition.

Certaines personnes ont tendance à éternuer lorsqu'elles regardent une source de lumière vive. Ce phénomène s'appelle le réflexe photo-sternutatoire.

Il est courant de dire qu'il est impossible d'éternuer les yeux ouverts. En réalité, la science n'est pas aussi catégorique sur le sujet[2]. Et contrairement à une autre idée reçue, il ne s'agirait pas d'empêcher que les yeux soient éjectés de leur orbite sous l'effet de la pression, ce qui n'est pas possible[3], mais de protéger l'organisme de corps étrangers susceptibles d'entrer par les yeux.

Remèdes populaires

Il existe de nombreuses méthodes pour empêcher un éternuement. En voici quelques-unes :

  • Presser son palais avec sa langue sur la plus grande surface possible.
  • Fermer les yeux et poser ses doigts dessus.
  • Retenir sa respiration : pour éternuer, il faut pouvoir expirer de l'air, plutôt que de se pincer le nez.
  • Se pincer le nez en maintenant la bouche fermée. Toutefois, si l'éternuement se produit, il ne faut pas maintenir le nez pincé : via les trompes d'Eustache, la pression de l'air se propagerait vers l'oreille moyenne. Il y aurait alors risque de lésion de l'oreille moyenne ou de l'oreille interne, ainsi que d'apparition d'une douleur à ce niveau. Si la bouche s'ouvre à ce moment, les oreilles seraient alors relativement protégées, mais l'éternuement pourrait en revanche s'accompagner d'éjection de salive et de mucus.
  • Serrer la racine du nez.
  • Avaler sa salive de façon répétée jusqu'à ce que la sensation d'éternuement disparaisse. Cette astuce fonctionne presque systématiquement.
  • Poser son doigt sous son nez comme pour le renifler.
  • Ou plus simplement, se « déconcentrer » de l'envie d'éternuer, en faire abstraction, contrôler et contenir ce réflexe, ce qui évite ainsi (lorsque l'on se trouve en compagnie ou dans un lieu silencieux par exemple) d'avoir à faire un quelconque mouvement d'esquive ou bruit ; évidemment la réussite de ce procédé est proportionnelle au contrôle moteur qu'il est possible d'avoir sur l'envie d'éternuer dès que celle-ci est ressentie.

L'efficacité (relative) de ces méthodes reposerait sur différents moyens d'agir ou rétro-agir sur le système neurovégétatif (orthosympathique / parasympathique) impliqué dans le réflexe d'éternuement.

Mesures d'hygiène

Edison Kinetoscopic Record of a Sneeze

Une pratique courante est de mettre la main devant la bouche quand on éternue ou tousse. Ce geste protège l'entourage immédiat des gouttelettes chargées de virus ou bactéries, dans l'instant.

Par contre, le virus est alors abondamment présent sur la peau des mains et peut être déposé sur divers objets qui deviennent alors des fomites. De plus, un allergique ou un malade grippé peut éternuer des dizaines de fois par heure sans être en mesure de se laver les mains à chaque toux ou éternuement, ou, tout du moins, pas sans contaminer les poignées de portes et la robinetterie. Quand le malade n'a pas de masque, ni de grand mouchoir ou de mouchoir en papier immédiatement disponible, il faudrait qu'il éternue en protégeant son entourage, mais sans se contaminer les mains.

Il existe pour cela deux méthodes développées parmi les comportements-barrière : il s'agit d'éternuer ou tousser dans un coude, le bras plié devant soi ou d'éternuer dans les deux coudes, les deux bras croisés devant soi, les mains sur le côté, en arrière ou sur son épaule.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Vidéographie

  • Corie Lok (2016) The snot-spattered experiments that show how far sneezes really spread ; Mathematician Lydia Bourouiba uses high-speed video to break down the anatomy of sneezes and coughs — and to understand infectious disease. vidéo en ligne faire par le journal Nature ; 31 May 2016, inteview de Lydia Bourouiba (Massachusetts Institute of Technology), Cambridge

Notes et références

  1. (en) Hidekazu Nishimura , Soichiro Sakata et Akikazu Kaga, « A New Methodology for Studying Dynamics of Aerosol Particles in Sneeze and Cough Using a Digital High-Vision, High-Speed Video System and Vector Analyses », Plos One, (DOI 10.1371/journal.pone.0080244, lire en ligne)
  2. « Peut-on garder les yeux ouverts tout en éternuant ? », sur https://www.passeportsante.net/, (consulté le 25 septembre 2018)
  3. « Sept questions (pas si) bêtes que vous vous posez sur le corps humain », Le Monde.fr, (lire en ligne)
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