Yvon Berland
Yvon Berland, né le à Marseille, est un universitaire et médecin français.
Il est président de l'université Aix-Marseille-II à partir de 2004, puis devient en 2012 le premier président de l'université d'Aix-Marseille, une fonction qu'il exerce jusqu’en 2019. Il est également vice-président de Louis Vogel à la Conférence des présidents d'université entre 2010 et 2012, président du conseil d'administration de l'École des hautes études en santé publique de 2011 à 2016 et de la commission des questions de santé de la conférence des présidents d'université jusqu'en 2019.
Yvon Berland est candidat malheureux de La République en marche à la mairie de Marseille aux élections municipales de 2020.
Études et début de carrière
Il est d'abord interne des hôpitaux de Marseille et soutient sa thèse d'exercice en médecine en 1979[1]. Il se spécialise en néphrologie.
Il est nommé professeur des universités-praticien hospitalier en 1988[2] à l'université Aix-Marseille-II et prend alors la direction du service de néphrologie hémodialyse à l’hôpital Sainte-Marguerite.
En 1995, il devient médecin coordonnateur du Centre d’investigation clinique de Marseille[2]. En 1998, il est élu directeur de l'UFR de médecine de l'université[2].
Il prend en 2000 la direction du service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale à l’hôpital de la Conception. En 2003, il prend la présidence du nouvellement créé Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS)[3].
En 2002, il est chargé par le Ministère de la Santé de rapports sur la démographie des professions de santé.
Président d'université
Université Aix-Marseille-II
En 2004, il succède à Michel Laurent à la tête de l'université Aix-Marseille-II[4] pour un mandat de 5 ans non renouvelable.
En 2008, il est élu président de la commission santé de la Conférence des présidents d'université, qui vient d'être créée par la loi LRU. Il est réélu à cette présidence de commission en 2010, 2012, 2014 et 2016[5]. La même année, il prend la présidence tournante du PRES Aix-Marseille Université pour un an. Ce PRES préfigure la future fusion des trois universités marseillaises.
La loi LRU permettant aux présidents d'universités d'effectuer un maximum de deux mandats consécutifs, alors raccourcis à quatre ans, Yvon Berland est réélu pour un nouveau mandat de quatre ans en 2009. La même année, il est nommé membre de la Commission Marescaux pour la réforme des CHU par le président Nicolas Sarkozy. En 2010, il est élu vice-président de la CPU alors présidée par Louis Vogel.
Nommé personnalité qualifiée par les ministres chargés des affaires sociales et de la santé au conseil d'administration de l'EHESP, il en est élu le président le , fonction qu'il occupera jusqu'en . Il est également élu président du Cancéropôle PACA en [6].
Université d'Aix Marseille
Par un décret du entré en vigueur le , les universités Aix-Marseille-I, Aix-Marseille-II et Aix-Marseille-III fusionnent pour donner naissance à l'université d'Aix Marseille. Yvon Berland est alors élu président pour un mandat de 4 ans[4]. En , il est réélu pour un nouveau mandat de quatre ans à la tête de l'université, cumulant ainsi au total seize années de présidence universitaire[4].
En , il perd sa vice-présidence de la CPU lorsque Jean-Loup Salzmann est élu à la tête de la conférence ; il conserve néanmoins la présidence de la commission santé.
Atteint par la limite d'âge, il quitte ses fonctions de président de l'université d'Aix-Marseille le [7].
Engagement politique
Le , il déclare sa candidature à l'investiture de La République en marche pour la mairie de Marseille aux élections municipales de 2020[8] tout en annonçant vouloir porter une candidature indépendante[9] et en se donnant comme fil rouge l'éducation et la jeunesse[10]. Après une longue période d'incertitude[11], il reçoit le soutien de LREM en [12],[13]. Sa campagne est laborieuse puis émaillée d'un incident lorsqu'il adresse un coup de fil agressif à un journaliste des Echos suivi d'un texto stipulant qu'il allait "lui mettre la tête dans le cul". Ses propos sont désavoués par la direction du parti LREM et Yvon Berland présente ses excuses dans un communiqué[14]. Tête de liste dans le quatrième secteur de Marseille (arrondissements 6 et 8)[15], il obtient 7,67 % des suffrages au second tour[16], et 1,53 % tous secteurs marseillais confondus[17].
Il cherche à prendre la tête d'Agir à l'occasion des élections régionales, mais rencontre l'opposition des élus de ce parti[18]. Il est finalement nommé chef de file pour la région PACA[19].
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur en 2003[20].
- Officier de la Légion d'honneur en 2012[21].
- Commandeur de la Légion d'honneur en 2020[22]
- Officier dans l'Ordre national du Mérite ()[23]
- Officier dans l’ordre des Palmes académiques[2]
- Médaille d’or de la jeunesse et des sports[2]
- Médaille d'or du Service de Santé des Armées[2]
Références
- Effets du 1 alpha OHD3 sur le métabolisme phospho-calcique chez l'insuffisant rénal chronique hémodialysé, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille II.
- « Yvon BERLAND: biographie et actualités sur EducPros », sur www.letudiant.fr (consulté le )
- « ONDPS (Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé) - Instances rattachées - Ministère des Affaires sociales et de la Santé », sur social-sante.gouv.fr (consulté le )
- « Université d'Aix-Marseille : Yvon Berland remporte les élections », LaProvence.com, (lire en ligne, consulté le )
- « Yvon BERLAND: biographie et actualités sur EducPros », sur www.letudiant.fr (consulté le )
- Newsletter Canceropole PACA Juin 2011.
- « Uniiversité : Simone Bonnafous assure l'intérim », La Provence,
- « Municipales à Marseille : Yvon Berland, président d'Aix-Marseille Université, candidat à l'investiture LREM », sur LaProvence.com, (consulté le )
- « Municipales à Marseille : "Je peux diriger cette ville", clame Yvon Berland, prétendant à la candidature LREM », sur France Bleu, (consulté le )
- Le Figaro avec AFP, « Marseille: Berland «exclut» de s'allier avec LR au 1er tour », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « La guerre du trône à Marseille, épisode 5 : malaise chez les candidats « en marche » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Qui est Yvon Berland, le candidat LREM à Marseille », sur Le Huffington Post, (consulté le )
- « Municipales : à Marseille, La République en marche choisit Yvon Berland », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « "Je vais te mettre la tête dans le cul" : dérapage du candidat LREM à Marseille », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Municipales à Marseille : Berland sera candidat dans les 6-8 », sur LaProvence.com, (consulté le )
- « Municipales 2020 à Marseille : Olivia Fortin, la novice qui a fait chuter Martine Vassal », lemonde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Municipales 2020 : La République en marche encaisse une sévère déroute électorale », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Pour les régionales, Yvon Berland divise les centristes d'Agir », sur Marsactu, (consulté le )
- « Yvon Berland désigné chef de file d'Agir pour les régionales », sur Marsactu (consulté le )
- « Décret du 31 décembre 2003 portant promotion et nomination », sur Journal officiel de la République française,
- JORF n°0001 du 1 janvier 2013 page 55 texte n° 10
- Décret du 31 décembre 2020 portant promotion dans l’ordre national de Légion d’honneur
- JORF n°0266 du 15 novembre 2008 page 17476 texte n° 4
Liens externes
- (fr) La biographie d'Yvon Berland sur le site de l'Université de la Méditerranée
- Ressource relative à la recherche :
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