Ytres
Ytres est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Ytres | |||||
Le monument aux morts. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud-Artois | ||||
Maire Mandat |
André-Marie Lecat 2020-2026 |
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Code postal | 62124 | ||||
Code commune | 62909 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ytriens | ||||
Population municipale |
435 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 102 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 03′ 56″ nord, 2° 59′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 94 m Max. 133 m |
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Superficie | 4,26 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bapaume | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Ytres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,9 %), zones urbanisées (9,7 %), forêts (7,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Ytres doit son origine et son développement au église fondé en 691 à Honnecourt. En 1077, un droit d'octroi fut instauré de Ytres à Ginchy : une obole pour une brouette chargée, un denier par bête chargée au col, deux sous par charrette portant marchandises attachées par une corde.
Jean de Belleforière est le plus ancien seigneur connu. Lui succéda en particulier Charles-Maximilien, baron d'Ytres, qui se distingua en 1668 à la bataille de Lens. Supplantant les ressources agricoles, les mulquiniers tissant dans les caves participèrent de l'essor du village. Ainsi, une fileuse gagnait 10 sols par jour et un tisserand 20 à 25. Le village n'a cessé de jouir d'une organisation démocratique. Appelés par la cloche les hommes se groupaient à la principale porte de l'église au sortir de la messe et s'entendaient alors concernant les emprunts, les procès, les impôts, la milice, etc.
À la Révolution, la tenue des registres d'état civil fut retirée à la paroisse et confiée à la municipalité.
Le , le marquis de Folleville, seigneur d'Ytres fut jugé et guillotiné. Les trois filles du comte de Soyecourt cédèrent à leurs fermiers leurs terres, bois et moulin. La rue Neuve serait ainsi issue du don de mademoiselle de Soyecourt qui aurait distribué aux habitants les plus pauvres des parcelles de 10 ares pour construire leurs maisons.
Lors de la Première Guerre mondiale, Ytres ne fut régulièrement occupée qu'au début d'. L'endroit devint un centre de ravitaillement pour l'occupant.
Avant d'abandonner le village, fin , les Allemands firent sauter l'église, la mairie et des fermes.
Le , Lucien Raison et Joseph Mouton osèrent aborder les ruines où errait encore un officier anglais.
Quelques jours plus tard Louis Théry vint les rejoindre. En ce qui concerne le ravitaillement post-belliciste, le pain était fabriqué à Équancourt par un certain M. Carré qui y avait trouvé un four en état de marche. Les familles revenues dans des baraques ou maisons semi-provisoires hâtèrent la renaissance du village.
Un service d'eau à demeure fut créé en 1921, d'électricité en 1928. Un arrêté du attribue au village la croix de guerre.
En 1970, la commune est transférée de la Somme au Pas-de-Calais (décret du ).
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2018, la commune comptait 435 habitants[Note 2], en diminution de 0,46 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (20 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,1 % d'hommes (0 à 14 ans = 19,9 %, 15 à 29 ans = 21,3 %, 30 à 44 ans = 19 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 20,4 %) ;
- 49,9 % de femmes (0 à 14 ans = 22,4 %, 15 à 29 ans = 17,6 %, 30 à 44 ans = 21,9 %, 45 à 59 ans = 18,6 %, plus de 60 ans = 19,5 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Souterrain du canal du Nord de Ruyaulcourt à Ytres. Le canal du Nord aurait pu servir aux Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale comme rampe de missiles V2. Il est souterrain sur 4,350 km de Ruyaulcourt à Ytres et 1,060 km à La Pannerie.
Le souterrain de Ruyaulcourt comporte à chaque extrémité une section à voie unique de 1 600 m et en gare centrale une section de 1 150 m à double voie permettant le croisement des bateaux, cette gare centrale est munie d'un système de ventilation à partir d'un puits de 40 m de haut sur 5 m de diamètre foré au milieu de sa longueur, ce système débouche à Ytres sur un poste de ventilation équipé de deux turbines (une de secours) dont les pales tournent soit en aspiration soit en refoulement, selon que les bateaux arrivent ou sortent de la gare centrale, afin d'éliminer le gaz d'échappement et de ventiler la sortie des péniches du tunnel.
- L'ancienne halte de chemin de fer, route de Léchelle, et la gare d'Itres-Etricourt, sur la ligne allant de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin de 1880 à 1955.
L'ancienne halte sur la route de Léchelle. L'ancienne gare transformée en étable de nos jours.
Héraldique
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Les armes d'Ytres se blasonnent ainsi : Écartelé au 1) et 4) d'argent fretté de six pièces de gueules, au 2) et 3) de sable semé de fleurs de lys d'or. |
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Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean Najda (CLP), « Le Bilan des maires - Ytres: Les travaux prioritaires ont été réalisés, mais il reste à faire! : Élu conseiller municipal en mars 1971 puis adjoint en 1977, Henri Bassez est élu maire en 2006, succédant à Jean Bancourt qui avait souhaité cesser ses fonctions », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Ytres: Henri Bassez réélu pour un second mandat », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Ytres en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
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