Yaïr Lapid
Yaïr Lapid (en hébreu : יאיר לפיד), né le à Tel-Aviv, est un homme politique, journaliste, acteur, romancier et poète israélien.
Pour les articles homonymes, voir Lapid.
Yaïr Lapid יאיר לפיד | |
Yaïr Lapid en 2021. | |
Fonctions | |
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Premier ministre alternant d'Israël Ministre israélien des Affaires étrangères | |
En fonction depuis le (3 mois et 2 jours) |
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Président | Reuven Rivlin Isaac Herzog |
Premier ministre | Naftali Bennett |
Gouvernement | Bennett |
Prédécesseur | Benny Gantz (PM alternant) Gabi Ashkenazi (Affaires étrangères) |
Député à la Knesset | |
En fonction depuis le (8 ans, 7 mois et 10 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Législature | 19e, 20e, 21e, 22e, 23e et 24e |
Ministre des Finances | |
– (1 an, 8 mois et 14 jours) |
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Premier ministre | Benyamin Netanyahou |
Gouvernement | Netanyahou III |
Prédécesseur | Yuval Steinitz |
Successeur | Benyamin Netanyahou (intérim) Moshe Kahlon |
Biographie | |
Nom de naissance | יאיר לפיד |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tel Aviv (Israël) |
Nationalité | Israélien |
Parti politique | Yesh Atid |
Père | Tomy Lapid |
Mère | Shulamit Lapid (en) |
Diplômé de | Université Bar-Ilan |
Profession | Journaliste Auteur |
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Fils de l'homme politique centriste Tomy Lapid, il se lance lui-même en politique en 2012, après une carrière dans les médias. Il fonde le mouvement centriste laïc Yesh Atid, qui arrive en deuxième position aux élections législatives de 2013, lui permettant d'intégrer le gouvernement Netanyahou III comme ministre des Finances.
En 2014, il quitte le gouvernement et devient dans les années suivantes l'un des principaux opposants à Benyamin Netanyahou. Il s'efface lors des trois élections législatives de 2019-2020 derrière Benny Gantz au sein de la coalition de centre droit Bleu et blanc, qui rejoint finalement un gouvernement d'union nationale dirigé par Netanyahou, au grand dam de Lapid, qui s'en désolidarise.
Après un nouvel échec de Netanyahou à former un gouvernement après les élections législatives de 2021, le président Reuven Rivlin charge Yaïr Lapid, arrivé deuxième, de trouver une majorité. Ses négociations débouchent sur un gouvernement hétéroclite de huit partis dirigé tout d'abord par Naftali Bennett. Lapid y est ministre des Affaires étrangères et doit devenir Premier ministre à son tour en .
Biographie
Carrière journalistique
Yaïr Lapid est le fils de l'homme politique libéral centriste Tomy Lapid (ancien vice-Premier ministre d'Israël et président de Yad Vashem) et de la romancière Shulamit Lapid.
Lapid commence sa carrière de journaliste comme correspondant militaire pour Ba-Mahane, l'hebdomadaire de l'armée israélienne. Il écrit aussi dans Ma'ariv (fondé par un groupe de journalistes, parmi lesquels son grand-père maternel, David Guiladi (he)). Il quitte Ma'ariv en 1988 pour rejoindre l'édition de Tel-Aviv du Yediot Aharonot[1]. À partir de 1991, il écrit un éditorial hebdomadaire dans l'édition du week-end de Ma'ariv, puis du Yediot Aharonot.
En 1994, il devient journaliste à la télévision sur la chaîne Aroutz 1. En 1999, il rejoint la chaîne Aroutz 2 où il présente un talk-show appelé Yaïr Lapid. En 2008, il présente Ulpan Shishi (he), un programme d'information hebdomadaire très populaire d'Aroutz 2[2].
Lapid est l'auteur de 11 livres, essentiellement des romans policiers[3], mais aussi deux livres pour enfants. Il a aussi écrit le scénario d'une série diffusée en 2004 sur Aroutz 2.
Allié puis opposant de Netanyahou
En , Lapid annonce quitter le journalisme et commencer une carrière politique. Le , Lapid annonce la création d'un nouveau parti, Yesh Atid, classé au centre de l'échiquier politique[4],[5]. Lapid réalise une bonne campagne dans les médias et se place comme le défenseur de l'Israélien des classes moyennes qui travaille, défend la patrie et paye ses impôts par opposition au Likoud de Netanyahou qui représente les intérêts des idéologues des colonies, des religieux et des militants d'extrême droite. Il met en avant la nécessité du dialogue politique, en contraste avec la stratégie plus radicale de Netanyahou[6]. Son parti termine en deuxième position lors des élections législatives israéliennes de 2013, de peu derrière le Likoud.
Le Likoud est chargé par le président Shimon Peres de former un gouvernement. Les négociations avec Yesh Atid sont difficiles et Lapid demande, pour participer au gouvernement, que le nombre de ministres soit réduit de 28 à 18 ce qui provoque des difficultés avec les ministres précédents qui perdraient leur ministère. Lapid refuse aussi que la coalition gouvernementale comprenne des membres des partis haredim, préférant la présence de Le Foyer juif, le parti de Naftali Bennett. Le Likoud lui propose le poste de ministre des Finances même si Lapid préférerait celui de ministre des Affaires étrangères[7]. Il accepte malgré tout le poste de ministre des Finances, qu'il occupe dans le gouvernement Netanyahou III à partir du .
En , il déclare que « la solution de deux États est la seule » entre Israël et la Palestine. Il exprime par ailleurs un premier désaccord avec le gouvernement en critiquant l'annonce d'un appel d'offres pour de nouvelles constructions de colonies[8].
Le , le Premier ministre a renvoyé Yaïr Lapid de son gouvernement après qu'il s'est opposé à plusieurs reprises à la politique menée par la coalition gouvernementale. De plus, la baisse de sa cote de popularité a joué en sa défaveur étant donné qu'elle a affaibli son poids politique et ses chances de succès lors des prochaines élections[9]. Son parti arrive quatrième, à 9 % des suffrages exprimés, aux élections législatives de 2015.
Aux élections d', puis de , il fonde la coalition Bleu et blanc avec le parti Hosen L'Yisrael de l'ancien chef d'État-Major Benny Gantz, comptant sur le prestige de ce dernier pour chasser du pouvoir Netanyahou, accusé de corruption. Aucun des trois scrutins ne permet la formation d'un gouvernement, le Likoud et Bleu et Blanc étant systématiquement au coude-à-coude, avec des alliés également dispersés.
Le , à la surprise générale, Gantz, après trois campagnes où il s'était posé en alternative au Premier ministre, accepte de négocier la formation d'un gouvernement d'union nationale dirigé par Netanyahou, qui lui laisserait la place à mi-mandat. Cela créé une crise au sein de Bleu et Blanc, que Yesh Atid et le troisième parti membre, Telem, quittent dans les jours suivants. Le gouvernement Netanyahou V, qui voit le jour en mai, explose dès la fin de l'année, entraînant de nouvelles élections.
Gouvernement Bennett-Lapid
Après les élections de , où son parti Yesh Atid est arrivé en deuxième position, et à la suite de l'échec de Benyamin Netanyahou à former un gouvernement dans les quatre semaines qui lui étaient imparties, Yaïr Lapid est chargé le par le président Reuven Rivlin de former le gouvernement dans un nouveau délai de quatre semaines[10].
Le , Naftali Bennett annonce soutenir les efforts pour former un gouvernement qu'il dirigera avec Lapid. Celui-ci reçoit également le soutien des partis Nouvel Espoir et Israel Beytenou, du Parti travailliste israélien et du Meretz, ainsi que de Bleu et blanc. Pour obtenir la majorité des députés, le gouvernement doit encore avoir le soutien de députés arabes israéliens[11]. Le , après un accord avec la Liste arabe unie, Lapid annonce avoir réussi à former une coalition. Il dispose d'une semaine pour former un gouvernement[12]. Bennett doit être Premier ministre durant les deux premières années, avant que Lapid, qui sera entretemps Premier ministre alternant et ministre des Affaires étrangères, ne lui succède jusqu'au terme de la législature en 2025[13]. Le gouvernement Bennett-Lapid est approuvé par un vote de la Knesset, à une voix près (60 contre 59), le [14].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Yair Lapid » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Yair Lapid » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Yair Lapid's quest to be the epitome of the new Israeli », Ha'aretz, .
- (en) « Yair Lapid to enter politics », Ynet, .
- Marianne, no 823 du , p. 54
- (en) « Yair Lapid to call all the shots in new party, charter shows », Ha'aretz, .
- (en) « Yair Lapid unveils plan to integrate ultra-Orthodox into the IDF », Ha'aretz, .
- (en) Karl Vick, « Meet Yair Lapid: The New Strongman of Israeli Politics », Time, .
- (en) Jonathan Lis, « Lapid's party tells Likud it won't join 'swollen' coalition of 28 Israeli ministers », Ha'aretz, .
- Yaïr Lapid, interviewé par Adrien Jaulmes, « La solution de deux États est la seule », Le Figaro, mardi , page 4.
- Piotr Smolar, « M. Netanyahou ouvre la voie à des élections anticipées », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) « Israeli President Taps the Opposition Leader Lapid to Form Government », sur nytimes.com.
- i24NEWS, « Israël : Naftali Bennett annonce son intention de former un gouvernement d’union nationale avec Yaïr Lapid », sur i24news.tv, (consulté le ).
- « Yaïr Lapid forme une coalition et signe la fin de l'ère Netanyahou en Israël », sur L'Écho, (consulté le ).
- « Pour la première fois depuis douze ans, Israël doit changer de Premier ministre », sur Les Échos, (consulté le ).
- « Israël : Naftali Bennett devient premier ministre, Netanyahou écarté du pouvoir », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
Liens externes
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- Discogs
- (he) Bait La Zemer Ha-Ivri
- (he) Shironet
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