Willy Zielke

Willy Zielke est un photographe, monteur, réalisateur, producteur et cadreur allemand, né le à Łódź et mort le à Bad Pyrmont.

Biographie

Avant d'emménager en Allemagne avec sa famille, Zielke avait fait des études d'ingénieur en chemins de fer en Russie[1]

De 1922 à 1926, Zielke étudie à l'École d'État bavaroise de photographie de Munich, où il enseigne de 1927 à 1934.

En 1929, il participe avec ses natures mortes à l'exposition internationale Film und Foto à Stuttgart, puis, dans les années 1930, il participe au courant de la nouvelle objectivité. « Ses photographies transcrivent alors une réalité sans artifices, avec pour centre l'objet quotidien. A l'instar de ses contemporains, Zielke conjugue travail artistique et alimentaire. Il réalise des photographies publicitaires, comme celle présentée ici pour la marque Agfa. »[2]

À partir de 1931, il travaille également comme cinéaste. L'attention de Leni Riefenstahl est attirée par son film d'avant-garde La Bête d'acier[3], qui a pour cadre les chemins de fer et qui fut interdit par le régime nazi, possiblement parce que « qu'on y faisait une part trop belle aux chemins de fers anglais et français. Mais c'est probablement son parti pris esthétique qui le fit interdire, ainsi que le manque d'envie de Zielke d'en faire un film de propagande »[4].

Riefenstahl fit malgré tout de lui son assistant pour la production des films La Victoire de la Foi (Sieg des Glaubens, 1933) et Le Triomphe de la volonté (Triumph des Willens, 1934). Zielke était contractuellement responsable du prologue des films en termes de contenu et de conception artistique.

Pendant le tournage du prologue des films olympiques, il y a eu des désaccords entre Zielke et Riefenstahl. Selon les notes de Zielke, elle aurait voulu être filmée nue, mais Zielke n'aurait capté que ses mains.

Peu après, il est interné le et emmené à l'hôpital psychiatrique de Haar. Là, on lui a diagnostiqué une prétendue schizophrénie et Zielke fut stérilisé de force. Selon lui, c'était Riefenstahl qui était responsable de l'admission, mais il ne put le prouver. En outre, des expériences médicales auraient été menées sur lui dans l'établissement. En , cinq ans après l'admission forcée, Zielke, qui était considéré comme incurable, fut libéré, apparemment grâce à Riefenstahl[5] qui l'employa immédiatement comme caméraman pour son film Tiefland.

Après la Seconde Guerre mondiale, il travailla à Potsdam en tant que traducteur, avant de redevenir un cinéaste en RFA, parfois sous le pseudonyme de Victor Valet[6],[7]

En 1987, la République fédérale d'Allemagne a indemnisé Zielke pour sa stérilisation forcée à hauteur de 5 000 DM. Deux ans plus tard – après avoir tout perdu en bourse – il meurt le , à l'âge de 86 ans

Notes et références

Liens externes

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