Willem van Aelst

Willem Jansz. van Aelst né en 1627 à Delft (baptisé le ) et mort en 1683 à Amsterdam (enterré le ) [1] est un peintre de natures mortes de fleurs et de chasse néerlandais (Provinces-Unies) du siècle d'or. Son œuvre est remarquable par l'habileté de ses compositions – il introduisit l’asymétrie dans la nature morte – et la savante harmonie de ses coloris.

Biographie

Willem van Aelst est né d’un père notaire. Il étudie la peinture à Delft, auprès de son oncle, le peintre de nature morte Evert van Aelst. Le , Van Aelst est admis dans la guilde de Saint-Luc de Delft.

De 1645 à 1649, il vit en France, ce qui sera important pour le développement de son art. Il entreprend ensuite un voyage en Italie, où il demeure de 1649 à 1656[2]. À Rome, Van Aelst aurait été membre des Bentvueghels, parmi lesquels il aurait reçu le surnom de « Vogelverschrikker » (« Épouvantail ») ; rien ne témoigne cependant de la présence de l'artiste dans cette ville.

À Florence, en compagnie deux autres Néerlandais, Matthias Withoos et Otto Marseus van Schrieck, il est actif à la cour de Ferdinand II de Medicis. Le grand-duc de Toscane lui remettra une médaille d’or comme récompense de ses services. Ont été conservées de cette époque plusieurs natures mortes de fleurs et de chasse, visibles au Palazzo Pitti à Florence.

En 1656, Van Aelst rentre aux Pays-Bas en compagnie de Marseus van Schrieck. Il vient se fixer à Amsterdam[3]. Il est l’un des premiers à se spécialiser dans la nature morte de chasse et devient l’un des peintres de natures mortes les plus importants de sa génération, ce qui lui permet de vivre sur la Prinsengracht. Il aura pour principaux suiveurs Rachel Ruysch et Jan van Huysum. Le , il épouse à Amsterdam Helena Nieuwenhuys, qui était âgée de 35 ans[4]. Van Aelst meurt en 1683; c’est aussi l’année qui figure sur sa dernière œuvre datée.

Ses tableaux sont parfois signés Guill.mo van Aelst (Gullielmo, la forme italienne de son prénom) [5].

Œuvres

On peut trouver des œuvres de Van Aelst notamment à la Mauritshuis de La Haye, au National Gallery of Art de Washington D.C. et au Rijksmuseum d’Amsterdam.


Notes et références

  1. ECARTICO, Université d'Amsterdam
  2. Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie.
  3. On a supposé qu’à son retour d’Italie et avant de venir s’installer à Amsterdam, il avait habité brièvement à Delft, mais cela s’est révélé être une erreur d’interprétation. Source : RKD.
  4. RKD, citant Oud Holland n°3 (1885), p. 58.
  5. artsignaturedictionary
  6. Fruits, Palais Pitti (RKD)
  7. Gibier, Berlin
  8. Fleurs et montre, San Francisco (RKD)
  9. « Nationalmuseum - Still Life with Hunting Gear », sur collection.nationalmuseum.se (consulté le )
  10. Accessoires et oiseaux, Karlsruhe (RKD)
  11. Fleurs, Cambridge
  12. Fritz Murdoch, Un Regard passionné : La Collection E.G. Bührle, Genève/Paris, Artemis Verlag, , 248 p. (ISBN 2-605-00155-5), p. 5

Liens externes

  • Portail de la peinture
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.