Vol de nectar

Le vol de nectar est l'acte par un animal, généralement un insecte ou un oiseau, de prélever le nectar d'une plante à fleurs, le plus souvent en perçant un trou dans la corolle.

Bourdon terrestre volant du nectar.

De cette façon, les animaux sans adaptations morphologiques requises par la structure de la fleur peuvent accéder au nectar. Sans entrer dans la fleur, l'animal ne touche pas les parties reproductrices et contourne l'action pollinisatrice.

Parmi les voleurs de nectar qui existent chez 14 familles de plantes[1], se trouvent certaines espèces d'abeilles charpentières, bourdons, fourmis et colibris.

Parasitisme ou mutualisme ?

Darwin pensait que les voleurs de nectar agissaient en tant que tricheurs nuisant au succès reproducteur de la plante[2]. George John Romanes considérait que ce comportement adaptatif des bourdons pouvait être transmis à d'autres espèces[3]. Les recherches actuelles indiquent qu'ils ont souvent un effet bénéfique ou neutre sur la pollinisation[1] mais confirment la transmission hétérospécifique de ce comportement[4].

Les implications du vol de pollen (pollinisateurs qui consomment le pollen sans participer à la pollinisation) ont par contre été très peu étudiées, bien que ses conséquences sur la reproduction soient directes, contrairement au vol de nectar[5].

Notes et références

  1. (en) J. E. Maloof & D. W. Inouye, « Are nectar robbers cheaters or mutualists? », Ecology, vol. 81, no 10, , p. 2651-2661.
  2. Darwin, C. R. 1841. Letter no. 607, from Charles Darwin to The Gardener's Chronicle, published 21st August 1841. In The correspondence of Charles Darwin 2, p. 1837–1843. Cambridge, UK: Cambridge University Press
  3. (en) G.J. Romanes, Mental evolution in animals, AMS Press, , p. 221.
  4. (en) J.T Seppänen, J.T Forsman, M. Mönkönen, R.L Thomson, « Social information use is a process across time, space and ecology, reaching heterospecifics », Ecology, vol. 88, no 11, , p. 1622–1633 (DOI 10.1890/06-1757.1).
  5. (en) A. L. Hargreaves, L. D. Harder & S. D. Johnson, « Consumptive emasculation: the ecological and evolutionary consequences of pollen theft », Biological Reviews, vol. 84, no 2, , p. 259-276 (DOI 10.1111/j.1469-185X.2008.00074.x).

Voir aussi

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