Vocance

Vocance est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son territoire de 17 km2 s'étend de part et d'autre de la vallée de la Cance, avec un village qui s'étire de part et d'autre de la rivière, entre des hauteurs plus boisées. Le passé a laissé en témoignage quelques sites intéressants.

Pour les articles homonymes, voir Vocance.

Vocance

Le siège d'une ancienne seigneurie.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-Rhône
Intercommunalité Annonay Rhône Agglo
Maire
Mandat
Virginie Ferrand
2020-2026
Code postal 07690
Code commune 07347
Démographie
Population
municipale
615 hab. (2018 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 07″ nord, 4° 33′ 12″ est
Altitude Min. 442 m
Max. 1 191 m
Superficie 17,17 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Annonay
(commune de la couronne)

Lyon
(commune de la couronne)

Saint-Étienne
(commune de la couronne)

Élections
Départementales Canton d'Annonay-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Vocance
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Vocance
Géolocalisation sur la carte : France
Vocance
Géolocalisation sur la carte : France
Vocance
Liens
Site web vocance.fr

    Géographie

    Un environnement naturel, mais de plus en plus boisé.

    La commune de Vocance est à 85 % couverte de forêts. Elles s'étendent surtout au sud jusqu'à la crête qui inclut le Suc de Vent, la Croix de Boiray et le Chirat Blanc. C'est au long de la vallée que sont installés la plupart des hameaux ainsi que le village. On peut y distinguer la partie plus ancienne du « Bourg » autour de l'ancien château et de la rivière; une partie plus développée autour de la route, de l'église et des services collectifs. 

    Autour du village et des hameaux, la fermeture progressive des fermes entraîne peu à peu la disparition des prairies qui s'embroussaillent et se transforment peu à peu en forêts.

    Communes limitrophes

    Huit communes sont limitrophes de Vocance[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :

    Urbanisme

    Typologie

    Vocance est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (81,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,1 %), prairies (4,6 %), zones urbanisées (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    La fortification en oppidum du Chirat Blanc atteste au moins que le secteur de Vocance était habité à l'époque gauloise.

    Au Moyen Âge, la rivière Cance a été pendant un temps la limite entre deux seigneuries: la Maison d'Argental au nord, celle de Mahun au sud. Dès le XIe siècle sans doute, Vocance a été doté d'un important château, pour contrôler la route d'Annonay au Puy. Il en reste une partie encore assez importante.

    L'industrie et l'agriculture étaient nettement plus actives en début de XXe siècle.

    Après la Révolution, la population s'est longtemps maintenue entre 800 et 900 habitants, jusqu'au début du XXe siècle. Elle a ensuite assez bien résisté à l'exode rural grâce à la présence d'industries textiles. Mais l'usine la plus importante a fermé en 1983. Il reste quelques entreprises dans le travail du bois, mais un seul agriculteur à plein temps. Malgré tout, depuis les années 2000, la population arrive à se maintenir autour de 600 habitants.

    La vie collective s'affirme très active au village, avec vingt associations et un Comité des Fêtes qui a été réactivé. Le nombre d'habitants relativement restreint est de nature à permettre à tous de se connaître et de se rencontrer. Cette situation devrait perdurer, car les dernières réglementations d'urbanisme limitent les possibilités de construction.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      mars 1983 Élie Arcens    
    mars 1983 mars 2008 Jean Fanget    
    mars 2008 mars 2014 Denis Blanchet DVD  
    4 avril 2014 En cours
    (au 24 avril 2014)
    Virginie Ferrand[9] DVD Commerciale
    Conseillère régionale

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

    En 2018, la commune comptait 615 habitants[Note 3], en augmentation de 6,77 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    733644802860867800876948948
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    890851844896881858868875848
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    851978937832843743715740827
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    843823814699661619618583607
    2018 - - - - - - - -
    615--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Après la Révolution, la population s'est longtemps maintenue entre 800 et 900 habitants, jusqu'au début du XXe siècle. Elle a ensuite assez bien résisté à l'exode rural grâce à la présence d'industries textiles. Mais l'usine la plus importante a fermé en 1983. Depuis les années 2000, la population semble arriver à se maintenir autour de 600 habitants.

    Manifestations culturelles et festivités

    Photo du panneau disposé près de la D121 dans le but de promouvoir la Vogue annuelle organisé par les conscrits de Vocance.

    Malgré sa taille réduite, la commune compte vingt associations. On pratique de la pêche, la musique en batterie fanfare, de la danse africaine, de la gym, du karaté, du yoga… Le Comité des Fêtes réactivé organise, depuis 2008, plusieurs animations dans l'année: carnaval, repas dansants, soirées festives, spectacles divers et une Déval'Cance tous les deux ans. L'association des Conscrits de Vocance participe également à faire vivre le village dans le respect de la tradition chaque année en chantant le Mai accompagné de jonquilles qu'ils offrent ainsi qu'en organisant une Vogue le weekend suivant la Sainte Croix en Septembre. La commune dispose d'une salle des fêtes sur les hauteurs du village, à proximité de la Maison d'Accueil des Personnes Âgées qui comporte dix logements.

    Économie

    L'usine textile la plus importante a fermé en 1983.

    La seule activité qui reste est celle du bois, avec sept entreprises artisanales : quatre scieries, un bûcheron débardeur et deux transporteurs. Il ne reste plus qu'un agriculteur à plein temps, producteur de fromage de chèvre au hameau de Gaud. Les autres exploitants sont doubles actifs ou retraités. Quelques artisans sont installés sur la commune. La plupart des autres actifs travaillent à Annonay ou dans la Vallée du Rhône.

    Au village, la mairie a permis l'installation d'une boulangerie en 2007. En 2010, l'installation d'une épicerie a moins bien marché. Mais elle a rouvert en 2013 avec une restauration de type bouchon. Il y a aussi un café tabac presse et une station d'essence.

    Culture locale et patrimoine

    Le château

    Une façade encore impressionnante sur la rive gauche de la Cance.

    Lieu de refuge et de justice, le château administrait les cinq communes de la vallée de la Vocance. Ses bâtiments étaient plus nombreux qu'aujourd'hui et constituaient une petite cité fortifiée, dominée par un donjon, sur la rive gauche de la Cance. Le site a appartenu à différentes familles, puis son déclin a suivi celui de la féodalité. Il reste de cet ensemble surtout ses bâtiments d'entrée, au bord de la rivière, que leur propriétaire actuel restaure progressivement. Le site est inscrit comme monument historique[14]. Il accueille de temps en temps des stages de musique ancienne.

    La ferme forte de la « Détourbe »

    Un autre site fortifié subsiste au bord de la route d'Annonay : la ferme forte de la Détourbe, qui arbore une entrée dotée d'éléments défensifs.

    L'église

    L'église du village a été construite en 1909-1910 en style néo-gothique. Elle est rattachée à la paroisse catholique « Bienheureux Gabriel Longueville » [15],[16],[17].

    L'oppidum du Chirat blanc

    Des traces d'une occupation prégauloise, sans doute momentanée.

    Le chirat (l'éboulis) qui descend de son sommet se remarque assez facilement de loin. Mais l'originalité du Chirat blanc est surtout d'avoir été entouré d'une double enceinte de murs en pierres sèches, sans doute à l'époque gauloise. On y trouve aussi d'anciens emplacements de cabanes creusés dans le sol. Malgré tout, les diverses fouilles n'ont pas trouvé de vestiges domestiques. Son occupation a donc sans doute été très courte, pendant un danger momentané. Il a pu alors abriter quelques centaines de personnes[18].

    Son accès n'est guère pratique en véhicule. On peut y accéder à pied par les chemins forestiers des hauteurs de Vocance, ou par le col du Rouvey à l'ouest, ou, du côté sud, par le village de Saint-Symphorien-de-Mahun.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Tiercé en pal : au 1er de gueules à trois abeilles d'or rangées en pal, au 2e d'azur à deux fleurs de lys d'or, l'une au-dessus de l'autre, à l'écusson de gueules chargé d'une ville fortifiée d'or, brochant en cœur, au 3e de gueules au mûrier au naturel surmonté de deux cocons de ver à soie d'or, posés en fasces, l'un au-dessus de l'autre[19].
    Détails
    Adopté par la municipalité.

    Photos

    Voir aussi

    Sources et bibliographie

    • Bernard Vial, Vocance en Vivarais ; des origines au début du XIXe siècle (1983).
    • Bernard Vial, André Coront-Ducluzeau, 1789-1799 : la Révolution française en vallée de la Vocance (1989).
    • Le château de Vocance, Revue du Vivarais, 1913.
    • Le Chirat blanc, lieu de retranchement gaulois, Henri Müller, Revue du Vivarais, 1923.
    • Albin Mazon, Voyage autour d'Annonay (1901).
    • Guide officiel de l'Union Touristique Ardèche Verte (1991).
    • Archives municipales.
    • Reportages du Dauphiné libéré et notamment articles du 31 août 2013 de François Bassaget.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), « Communes - Géoportail », sur http://www.geoportail.gouv.fr, (consulté le )
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. « Château », notice no PA00116867, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    15. site de la paroisse Sainte Claire d’Annonay-Vocance
    16. Décret d’érection de la paroisse Bienheureux Gabriel Longueville
    17. site 40000clochers.com
    18. Henri Müller, Le Chirat blanc, lieu de retranchement gaulois, Revue du Vivarais, .
    19. Armorial de France.
    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail de l’Ardèche
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.