Vincelles (Yonne)

Vincelles est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Vincelles.

Vincelles

Mairie de Vincelles.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Auxerrois
Maire
Mandat
Guido Romano
2020-2026
Code postal 89290
Code commune 89478
Démographie
Population
municipale
917 hab. (2018 )
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 42′ 17″ nord, 3° 37′ 57″ est
Altitude Min. 103 m
Max. 278 m
Superficie 12,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vincelles
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Vincelles
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Vincelles
Géolocalisation sur la carte : France
Vincelles
Géolocalisation sur la carte : France
Vincelles

    Ses habitants sont appelés les Vincellois.

    Géographie

    Vincelles est située à une dizaine de kilomètres au sud d'Auxerre. Le village est proche également des vignobles icaunais réputés (Saint Bris, Chablis...).

    La gare de Vincelles est située sur la ligne Paris Bercy - Auxerre - Corbigny.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Vincelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,5 %), forêts (35,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones urbanisées (4,4 %), prairies (2,3 %), eaux continentales[Note 3] (1,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Issue du diminutif du mot latin vinea vignoble »), *vinicella devenu vincella par contraction. Vinicella signifie « petite vigne » en bas latin[8].

    Histoire

    Protohistoire

    En rive gauche de l'Yonne à l'amont de Vincelles, entre les lieux-dits du Pré des Îles dans l'est de la commune et de Bréviande sur Cravant[9], se trouve un site archéologique du bronze final III. À sa découverte en par F. Poplin, les couches supérieures du site et du sol alentour étaient déjà très remaniées[10] et le site a été ensuite partiellement détruit. Seulement une partie des vestiges a pu être récupérée[11].

    Géologiquement, la vallée à cet endroit est faite d'un fond rocheux plat[10] (calcaires[12] coralliens[13] du Kimméridgien supérieur, « J6b »), en rive gauche[14],[15]) recouvert d'alluvions (Fy et Fz[14]) : sables et graviers, dans lesquels se trouvaient deux molaires de mammouth et des éclats de lames de silex que Poplin date du würmien[10].

    Le mobilier trouvé est celui d'une habitation, avec deux périodes d'occupation correspondant aux deux couches archéologiques distinguées par Poplin. Pendant la première période (couche inférieure de 25 cm d'épaisseur), un grand pot (environ 80 cm de diamètre) a été enterré pour servir de garde-manger ou silo. Au fil du temps ce trou s'est comblé, laissant une dépression à la surface du sol. Cette couche contenait quelques gros tessons de céramique, dont les fragments du pot mentionné et ceux d'un bol décrit à la suite[11]. Lors de la deuxième période d'occupation, un foyer a été installé dans ce creux du sol[11].

    Le bol de la couche inférieure a une forme générale tronconique mais avec une carène — c'est-à-dire une rupture de profil - à mi-hauteur, ici adoucie (pas d'arête d'angle) —, à fond plat, à petit rebord évasé, décoré de deux cannelures horizontales juste en dessous du rebord. Sa forme est peu commune[11] ; le bronze final II a fourni des formes similaires mais dont la carène marquant la rupture de profil sur les ventres des pots est nettement plus marquée. Les cannelures sont un autre argument pour dater ce pot à une période un peu plus récente que le bronze final II, donc le bronze final III[16].

    Le thème décoratif de cannelures se retrouve sur deux autres pots du même site, qui a fourni au total 230 tessons correspondant à une quarantaine de poteries dont la moitié sont des pots à provisions : urnes pansues à fond plat, col tronconique court ouvert, jonction col/panse toujours marquée quoique diversement : empreintes de doigts, pincements, marques de poinçons arrondies ou triangulaires ; teintes rouges dominantes avec quelques traces noires de coups de feu. Les variations des dégraissants utilisés démontrent une fabrication étalée dans le temps ; ce sont parfois de la coquille, ou du calcaire, ou du quartz mélangé ou non à du calcaire. La cuisson est bonne. La finition de ces pots est assez sommaire avec une surface rugueuse (peu de lissage) ; un des pots porte des traces de doigts ou d'ébauchoir en oblique[11].

    Cet endroit, à 2 km en aval de la confluence de la Cure avec l'Yonne[9],[10], est plus fertile que les plateaux et bénéficie de la proximité d'un gué sur l'Yonne. Il a été occupé de longue date : des vestiges néolithiques se trouvent à 5 min de marche, les vestiges d'une grande villa gallo-romaine ont été découverts dans les champs voisins ainsi que ceux d'un village médiéval maintenant disparu[16].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
             
        Pierre Jupin[17]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

    En 2018, la commune comptait 917 habitants[Note 4], en diminution de 3,47 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    511526473576679724811837933
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    859863917842784852840800780
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    708670632563637612655695772
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    692728727749826841941956970
    2013 2018 - - - - - - -
    950917-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Héraldique

    Blason
    D'azur à une plume d'oie d'or et une amphore du même posées en chevron renversé, les extrémités passées en sautoir ; surmontées d'un chapeau de postillon d'argent au ruban de sable ; au chef d'or chargé de deux roues de moulin de sable ; le tout enfermé dans une bordure diminuée componée de gueules et d'argent[22].
    Détails
    Armoiries conçues par Gérard Pallier, et adoptées le .

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Albert Dauzat, La tomonymie Française, Payot, , 335 p. (présentation en ligne).
    9. « Confins du Pré des Îles et de Bréviande, carte interactive » sur Géoportail..
    10. F. Poplin et G. Bailloud, « Un site du Bronze final à Vincelles (Yonne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 66, no 4, , p. 119-122 (lire en ligne, consulté le ), p. 119.
    11. Poplin & Bailloud 1969, p. 121.
    12. « Notice explicative, carte de Gevrey-Chambertin » [PDF], sur ficheinfoterre.brgm.fr (Bureau des recherches géologiques et Minières) (consulté le ), p. 15, 28.
    13. Notice explicative, carte de Gevrey-Chambertin, p. 17.
    14. « Confins du Pré des Îles et de Bréviande, carte géologique interactive » sur Géoportail..
    15. « Charte de l'échelle des temps géologiques » [PDF], sur sigespoc.brgm.fr (Bureau de recherches géologiques et minières) (consulté le ).
    16. Poplin & Bailloud 1969, p. 122.
    17. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 3 janvier 2014.
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. « Vincelles (Yonne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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