Villers-le-Bouillet
Villers-le-Bouillet (en wallon Viyé-l'-Boulet) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Liège (arrondissement de Huy), ainsi qu'une localité où siège son administration.
Pour les articles homonymes, voir Villers.
Villers-le-Bouillet | |
L’église Saint-Martin. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | Belgique |
Région | Région wallonne |
Communauté | Communauté française |
Province | Province de Liège |
Arrondissement | Huy |
Bourgmestre | François Wautelet (MR) (Videm) |
Majorité | Videm, Ecolo, GénérationS 4530 |
Sièges Ensemble Videm GénérationS 4530 Ecolo |
17 8 4 3 2 |
Section | Code postal |
Villers-le-Bouillet Fize-Fontaine Vaux-et-Borset Vieux-Waleffe Warnant-Dreye |
4530 4530 4530 4530 4530 |
Code INS | 61068 |
Démographie | |
Gentilé | Villersois(e) |
Population – Hommes – Femmes Densité |
6 503 () 49,30 % 50,70 % 199 hab./km2 |
Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 23,95 % 63,34 % 12,71 % |
Étrangers | 2,93 % () |
Taux de chômage | 12,20 % (octobre 2013) |
Revenu annuel moyen | 13 536 €/hab. (2011) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 34′ nord, 5° 16′ est |
Superficie – Surface agricole – Bois – Terrains bâtis – Divers |
32,71 km2 (2005) 76,55 % 5,18 % 17,66 % 0,61 % |
Localisation | |
Situation de la commune dans l’arrondissement de Huy et la province de Liège | |
Liens | |
Site officiel | villers-le-bouillet.be |
Sections de commune
Fize-Fontaine, Vaux-et-Borset, Vieux-Waleffe, Villers-le-Bouillet et Warnant-Dreye.
Histoire
Plusieurs objets du néolithique ont été retrouvés sur le territoire de Villers-le-Bouillet. Une villa romaine a été fouillée dans la campagne à la limite de Warnant et de Fize.
Le nom de Villers remonte au Moyen Âge (Ve siècle) et provient de villa, vaste domaine foncier.
Bouillet n'apparaît qu'au XVIe siècle et voulait dire « endroit rempli d'eau ». Cela correspondait assez bien au site du village qui comprenait, en plus de terrains très humides, de nombreuses mares et flôts. Le principal ruisseau est celui de la Froidepierre dont une des sources se trouve au Vieux Clocher et qui descend se jeter dans le ruisseau Tchalet, avant que celui-ci ne rejoigne le ruisseau de Bende à la Paix-Dieu.
La paroisse d'origine carolingienne était dédiée à saint Martin. La seigneurie appartenait au chapitre de la collégiale Saint Barthélemy. Celui-ci détenait aussi des terres et deux fermes : celle du Chapitre et celle de la Dîme. D'autres propriétaires ecclésiastiques s'implantèrent dans le village comme les moines cisterciens d'Aulne, les chanoines du Neufmoustier de Huy ou les moniales de la Paix-Dieu. Les avoués d'Amay et d'autres familles de nobles et de paysans-propriétaires se partageaient le reste des terres. La plupart des villageois ne cultivaient qu'un lopin de terre et étaient obligés de compléter leurs revenus en travaillant aux grosses fermes du village. Villers-le-Bouillet fut plusieurs fois ravagé par les Liégeois, révoltés en 1328 et en 1465. Il eut à subir des occupations et des exactions militaires notamment en 1693 lorsque les Français y établirent un camp.
Les autres activités économiques étaient des industries extractives : pierre, alun mais surtout houille. Les premières fosses à charbon sont signalées vers 1606. Au début du Régime français, il y a à peu près 70 fosses et en l'an IX (1800-1801), cinq houillères occupent 103 ouvriers. En 1819, il y a à peu près 166 ouvriers. Cette exploitation dura jusqu'après la Seconde Guerre mondiale et fut reprise par les charbonnages de la Meuse. La population ouvrière, très nombreuse, fut un terrain favorable pour la lutte sociale. C'est en 1880 que la première coopérative de Hesbaye vit le jour. Dans les années 1970, un parc industriel fut ouvert et s'est fortement développé ces dernières années. Aujourd'hui, Villers-le-Bouillet accueille principalement une population de résidents qui travaille à l'extérieur du village.
Héraldique
La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 6 octobre 1994. Les cinq épis de blé se réfèrent aux cinq anciennes communes qui ont été fusionnées pour former l'actuelle commune de Villers-le-Bouillet. Ils symbolisent aussi le caractère agricole de la commune. Les outils dans le dessus rappellent l'importance de l'ancienne exploitation minière dans la région.
Blasonnement : De gueules à 5 épis d'or liés en gerbe, au chef du même chargé de 2 haveresses du premier passées en sautoir.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[1]. |
Communes limitrophes
Démographie
La commune comptait, au , 6 600 habitants (3 234 hommes et 3 366 femmes)[2], soit une densité de population de 201,77 habitants/km2 pour une superficie totale de 32,71 km2.
Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année.
Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Politique
La commune a été gérée par une majorité socialiste de 1925 à 2000. Aux élections communales de 2000, elle doit laisser la place à une coalition Ensemble-Ecolo. Aux élections communales de 2006, Ecolo change de partenaire et forme une coalition PS-Ecolo. En 2012, Ensemble revient au pouvoir avec une nette majorité absolue.
En , Aline Devillers (Ensemble) est renversée par une coalition des trois autres listes. En effet, un accord en tripartite est trouvé entre la liste citoyenne VIDEM (4 élus), emmenée par un ex-échevin de la liste Ensemble, Ecolo (2 élus) et GénérationS 4530 (3 élus). Les 8 élus Ensemble sont, par conséquent, renvoyés dans l’opposition. François Wautelet, tête de liste VIDEM, devient le nouveau bourgmestre de Villers-le-Bouillet.
Patrimoine
Deux tumuli sont classés sur la liste du patrimoine :
Voir aussi la liste du patrimoine immobilier classé de Villers-le-Bouillet.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Verstraeten, Le patrimoine de Villers-le-Bouillet : Paysages, histoires et monuments, Agence Wallonne du patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 127), , 64 p. (ISBN 978-2-87522-150-6)