Villers-au-Flos

Villers-au-Flos est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Villers.

Villers-au-Flos
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Intercommunalité Communauté de communes du Sud-Artois
Maire
Mandat
Jean-Marie Lecornet
2020-2026
Code postal 62450
Code commune 62855
Démographie
Population
municipale
263 hab. (2018 )
Densité 45 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 04′ 54″ nord, 2° 54′ 15″ est
Altitude Min. 113 m
Max. 133 m
Superficie 5,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bapaume
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bapaume
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Villers-au-Flos
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Villers-au-Flos
Géolocalisation sur la carte : France
Villers-au-Flos
Géolocalisation sur la carte : France
Villers-au-Flos

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Villers-au-Flos est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bapaume, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85 %), prairies (9,5 %), zones urbanisées (5,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Moyen Âge

    Isabelle de Hainaut épousa le roi de France Philippe Auguste, le . Le comte Philippe d'Alsace se démit de l'Artois dont la seigneurie de Villers-au-Flos pour qu'Isabelle de Hainaut apporta dans sa dot le Comté d'Artois au Roi de France.

    Jusqu'à la fin du XVe siècle, les documents font défaut pour suivre l'appartenance de seigneurie[8].

    Époque moderne

    La famille de Longueval prit possession de la seigneurie au XVIe siècle. Maximilien de Longueval épousa en 1567 Marguerite de Lille, fille du Comte de Bucquoy, acquérant ainsi la seigneurie de Villers-au-Flos.

    La seigneurie de Villers passa ensuite à la famille des Planques, puis de Louverval dont Pierre Maximilien, né à Villers le . C'est lui qui fit construire le château où il mourut le . Il fit rebâtir l'église et le presbytère (aujourd'hui l'école). Son fils s'appelait Maximilien Guislain, né le et mort le . Il obtint le titre de Marquis. Lui-même eut un fils: Marie Hippolyte Guislain de Louverval qui mourut à Villers le , sans descendance[8].

    Époque contemporaine

    Sa sœur, Maximilienne Elysabeth Guislaine Emmanuelle hérita de la seigneurie et épousa Charles du Hays. Leur fille Marguerite se maria en 1847 à Abel Tournois de Bonnevallet et hérita du château de Villers.

    Pendant la Première Guerre mondiale, le château devint un hôpital militaire allemand. Il fut détruit par les Allemands en 1918 lors de leur retraite[8].

    Politique et administration

    Villers-au-Flos dans son canton et dans l'arrondissement d'Arras.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Jean-Marie Lecornet    
    mars 2008 2014[9] Marie-Christine Corniquet    
    avril 2014[10],[11],[12] En cours
    (au 23 mars 2015)
    Jean-Marie Lecornet    

    Le second tour de l'élection municipale de 2014 a été contestée en raison de l'écart d'une voix séparant deux candidats, mais le Conseil d’État a confirmé les résultats en [13].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2018, la commune comptait 263 habitants[Note 3], en augmentation de 14,35 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    614663612703807839828875905
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    899902855814793773693616592
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    541496453282290260241217232
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    231237202187192196188219252
    2018 - - - - - - - -
    263--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est égale à la population féminine.

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 50 % d'hommes (0 à 14 ans = 16 %, 15 à 29 ans = 20,2 %, 30 à 44 ans = 18,1 %, 45 à 59 ans = 31,9 %, plus de 60 ans = 13,8 %) ;
    • 50 % de femmes (0 à 14 ans = 14,9 %, 15 à 29 ans = 21,3 %, 30 à 44 ans = 16 %, 45 à 59 ans = 27,7 %, plus de 60 ans = 20,2 %).
    Pyramide des âges à Villers-au-Flos en 2007 en pourcentage[18]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    0,0 
    3,2 
    75 à 89 ans
    11,7 
    10,6 
    60 à 74 ans
    8,5 
    31,9 
    45 à 59 ans
    27,7 
    18,1 
    30 à 44 ans
    16,0 
    20,2 
    15 à 29 ans
    21,3 
    16,0 
    0 à 14 ans
    14,9 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[19]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,8 
    5,1 
    75 à 89 ans
    9,1 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,9 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    20,4 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Pierre

    Reconstruite durant l'entre-deux-guerres, en brique et béton armé.

    Le cimetière militaire allemand

    Ce cimetière a été utilisé dès le mois d'. Après la guerre, les autorités françaises y rassemblèrent près de 800 corps provenant des champs de batailles environnants, en particulier ceux de Bapaume.

    Dans le cimetière se trouve un monument au 14e corps de réserve, inauguré en dehors du cimetière de Bapaume en 1915 par le prince August Wilhelm (fils de Guillaume II), le roi de Wurtemberg et le duc de Bade ; le monument a été déplacé à son emplacement actuel en 1933. Il comporte l'inscription suivante : « Den in der Umgebung von Bapaume gefallenen Kameraden zollt seinen Dank durch dieses Denkmal das XIV. Reservekorps 1914 - 1918. »

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Maximilien de Louverval (1713-1803), chevalier, seigneur de Villers-au-Flos, fit construire le château, reconstruire l'église et le presbytère.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Serge Frassaint Villers-au-Flos[8].

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bapaume », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. http://www.villers-au-flos.fr/decouverte/un-peu-dhistoire/
    9. « Bilan du maire de Villers-au-Flos: un autofinancement communal conséquent après une période morose en investissements : Élue conseillère municipale en 1995 puis adjointe en 2001, Marie-Christine Corniquet occupe le siège majoral depuis 2008 et se considère « au service de la population ». Sa décision n’est pas encore prise sur le fait de briguer un nouveau mandat mais elle pense qu’un seul mandat de maire n’est pas suffisant pour mener à bien les projets », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    10. « Villers-au-Flos : Jean-Marie Lecornet élu maire : L’atmosphère était pesante lors de l’installation du conseil. L’opposition forte de cinq conseillers sur onze a décidé de ne pas participer au scrutin », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    11. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    12. « Projet des maires - Villers-au-Flos : vers un lifting intégral aux abords de la mairie : Trottoirs et voirie devraient être entièrement refaits autour de la mairie. C’est le projet phare du mandat de Jean-Marie Lecornet. Mais avant toute réalisation, il doit être soumis à un bureau d’étude », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    13. ALP, « Villers-au-Flos : l’élection municipale validée par le conseil d’État : Le renouvellement du conseil municipal faisait l’objet d’un recours devant le Conseil d’État. Lequel vient de le rejeter et d’entériner ainsi les résultats du scrutin de mars 2014. Jean-Marie Lecornet reste donc maire », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « Évolution et structure de la population à Villers-au-Flos en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    19. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
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