Villeblevin
Villeblevin est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Villeblevin | |
L'église Saint Michel et Saint Médard | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Sens |
Intercommunalité | Communauté de communes Yonne Nord |
Maire Mandat |
Thierry Spahn 2020-2026 À la suite du décès de Marc Leruse au mois de septembre 2016 |
Code postal | 89340 / 89720 |
Code commune | 89449 |
Démographie | |
Population municipale |
1 835 hab. (2018 ) |
Densité | 249 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 19′ 31″ nord, 3° 04′ 57″ est |
Altitude | Min. 53 m Max. 118 m |
Superficie | 7,36 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-sur-Yonne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.villeblevin.fr |
Ses habitants sont appelés les Villeblevinois.
Géographie
Villeblevin est une petite commune de se̠ulement 737 hectares.
Ce territoire qui s'étend sur la rive gauche de l'Yonne jusqu'aux premiers versants du Gâtinais est constitué de deux parties distinctes :
- le fond alluvial de la vallée de l'Yonne appelé Pays-Bas, dont l'altitude moyenne est de 55 m. Cette partie du territoire a été exploitée au cours des dernières décennies pour l'extraction du sable sur presque 50 ha. De ce fait, de nombreux plans d'eau subsistent aujourd'hui ;
- la seconde partie vallonnée se rapproche du plateau du Gâtinais à une altitude de 170 m environ et rejoint la RD 606 en pente douce. Le sous-sol est constitué d'une épaisse couche de craie marneuse contenant des rognons de silex. De nombreuses caves sont taillées dans cette craie et des souterrains existent encore, bien qu'aujourd'hui condamnés. Selon des récits recueillis auprès d'habitants de la commune, au début du XXe siècle une partie de la rue derrière le presbytère (actuelle Poste) s'effondra, révélant un souterrain reliant probablement l'église au château. Selon les mêmes sources, un cercueil aurait disparu dans un souterrain lors de sa mise en terre (jusque fin XIXe, le cimetière était situé autour de l'église)[1].
Communes limitrophes
Misy-sur-Yonne (Seine-et-Marne) | Vinneuf | |||
Villeneuve-la-Guyard | N | Chaumont | ||
O Villeblevin E | ||||
S | ||||
Saint-Agnan |
Urbanisme
Typologie
Villeblevin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,5 %), zones urbanisées (16,9 %), eaux continentales[Note 3] (15,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Sur une période de plusieurs siècles, le nom de la commune évolue sous différentes appellations. La plus ancienne désignation date de la fin du XIe siècle et s'écrit Villapoplinam, Villablovinam ou Villablovanam.
La première partie du nom se retrouve beaucoup dans le nord du département : Villeneuve, Villecien, Villebougis, Villemanoche, etc. Le préfixe[Quoi ?] villa a commencé à être employé vers la fin du IVe siècle, il désignait à l'origine une exploitation agricole gallo-romain. Il a gardé ce sens jusqu'au XIe siècle ; ensuite il a pris peu à peu le sens de village et enfin son sens actuel.
De par son suffixe il est coutumier de dire qu'il s'agissait du pays du blé et du vin, ce qui est inexact car du blé et des vignes, il y en avait dans toute notre contrée. Dans son livre Toponymie générale de la France (1994) Ernest Nègre donne comme étymologie le préfixe bas-latin Villa et un nom propre d'origine germanique, Blouain, Blouvyn puis Blevin dérivant de Bobolenus[Quoi ?]. Ce qui donnerait la ferme de Bobolenus.
Villeblevin releva successivement de l'abbaye de la Pommeraye, du prieuré de Vieupou, et du chapitre de Sens au XVe siècle, puis devint fief de la baronnie de Bray-sur-Seine à partir du XVIe siècle[9].
La maison des Barres fut en possession de cette seigneurie aux XIIe/XIIIe et y fit édifier une forteresse. À cette illustre famille succéda aux XIVe/XVe la maison de Bouville. Au XIXe siècle, les Le Barrois de Lemery firent reconstruire le château sur l'emplacement du château fort primitif.
L'église Saint-Médard-et-Saint-Michel, dont la haute tour carrée domine tout le village, date de 1586 et possède trois portails (fin XVIIIe) encadrés par d'énormes contreforts. Elle possède une triple nef, des arcades ogivales du XVIe et des pilastres toscans. Son clocher convexe est surmonté d'un campanile. sa chaire est du XVIIIe siècle. L'église héberge en son sein, depuis 1887, un orgue à huit registres fabriqué par le facteur d'orgue parisien Aristide Cavaillé-Coll. Il a été restauré au cours des années 1990, sous l'impulsion de l'association Les Amis de l'orgue de Villeblevin et on peut l'entendre lors de nombreux concerts donnés en l'église.
Au début du XXe siècle, l'activité de la population consistait surtout au travail de la terre : petites fermes de quelques hectares, quelques vaches, 1 ou 2 chevaux. En 1954, il y avait 23 exploitations agricoles. Les choses ont bien changé avec le machinisme et le remembrement. Villeblevin a perdu progressivement son caractère rural pour devenir une cité dortoir. La population est passée de 746 habitants en 1962 à 1708 aujourd'hui (Recensement de 2005).
La commune compte un bar-tabac, une boulangerie, deux restaurants (Le 64 au centre-village et L'Escale sur la D606 au Petit-Villeblevin), ainsi que de nombreux artisans.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2018, la commune comptait 1 835 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Médard-et-Saint-Michel, XVIe siècle
Personnalités liées à la commune
- Albert Camus est mort sur le territoire de la commune de Villeblevin sur la route nationale 5 (renumérotée RN 6 à la fin des années soixante-dix puis D 606 depuis 2006) dans un accident de voiture le . Il était passager de la puissante Facel Véga conduite par son éditeur Michel Gallimard.
Héraldique
Blason | De sinople au chevron d'argent renversé et chargé en pointe d'une burelle ondée d'azur, le chevron accompagné en pointe, à dextre d'une gerbe d'or liée de gueules et à senestre d'une grappe feuillée de raisin d'or et, en chef, d'une tour losangée d'or et de gueules[15]. |
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Détails | Adopté le . |
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Pierre Glaizal, Les souterrains de l'Yonne, légendes ou réalités ?, La Gazette 89 Éditions, 2009
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Maurice Pignard-Péguet, Histoire des communes de l'Yonne, 1913
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 3 janvier 2014.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Villeblevin (Yonne) » (consulté le ).
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