Ville spéciale du Japon

Les villes spéciales (特例市, Tokureishi), officiellement traduit en anglais par Special cities, sont des villes au statut particulier au Japon. Celui-ci, créé à partir de 2000 par l'article 252-26-3 de la loi d'autonomie locale, est décerné par le Cabinet (le gouvernement central) sur demande du conseil municipal et de l'assemblée préfectorale dans laquelle la municipalité concernée se trouve. Pour effectuer cette requête, la ville doit avoir une population légale d'au moins 200 000 habitants[1].

Compétences particulières

En plus des compétences normalement attribuées aux autres villes, les villes spéciales se voient transférer sous leur contrôle un certain nombre de compétences relevant traditionnellement de l'échelon préfectoral dans les domaines suivants :

  • Affaires civiles, sociales, sanitaires et éducatives : gestion des dossiers qui concernent spécifiquement la ville, pas de réelle compétence transférée ;
  • Planification urbaine : permis concernant la création de zones de développements urbains, de quartiers, de zones d'activité, de centres d'affaires, le plan de développement urbain, permis de construire, gestion du cadastre, politique du logement, aménagements pour les personnes âgées et handicapées ;
  • Protection de l'environnement : réglementation en matière de bruit, d'odeur et de vibration, gestion de la qualité de l'eau.

Deux autres statuts avec des compétences supplémentaires existent également au-dessus des villes spéciales :

  • les villes noyaux: villes de plus de 300 000 habitants (une condition géographique, celle d'avoir un territoire supérieur ou égal à 100 km2, existait initialement, mais il fut supprimé par la réforme de la loi d'autonomie locale en 2003 pour ne conserver que la condition démographique[2]) ;
  • les villes désignées par ordonnance gouvernementale : villes de plus de 500 000 habitants reconnues comme métropoles d'envergure régionale, nationale ou internationale.

Les Villes spéciales actuelles

Les dix premières villes spéciales ont été désignées le . Aujourd'hui, et depuis le , elles sont au nombre de 41. En gras et italique sont indiquées les villes qui remplissent les conditions pour obtenir le statut de ville noyau.

RégionsPréfecturesVilles spécialesDate de
désignation
Population
(01/05/2009[3])
Superficie
(km2)
Densité
(hab./km2)
TōhokuAomori Hachinohe 238 729 hab.305,19782,23
Yamagata Yamagata 254 425 hab.381,34667,19
KantōIbaraki Mito 264 245 hab.[4]217,431 215,3
Tsukuba 209 388 hab.[4]284,07737,1
Gunma Isesaki 205 022 hab.139,331 471,5
Ōta 214 971 hab.176,491 218,04
Saitama Kawaguchi 500 767 hab.[5]55,758 982,4
Tokorozawa 339 690 hab.71,994 718,6
Koshigaya 322 410 hab.60,315 345,9
Sōka 240 047 hab.27,428 754,45
Kasukabe 235 985 hab.65,983 576,6
Kumagaya 204 251 hab.159,881 277,5
Kanagawa Odawara 198 361 hab.114,091 738,6
Yamato 225 164 hab.27,068 320,9
Hiratsuka 260 381 hab.67,833 838,7
Atsugi 226 195 hab.93,832 410,7
Chigasaki 233 508 hab.35,716 539
ChūbuNiigata Jōetsu 204 225 hab.973,32209,8
Nagaoka 279 380 hab.840,88332,25
Fukui Fukui 267 602 hab.536,17499,1
Yamanashi Kōfu 198 239 hab.[6]212,41933,28
Nagano Matsumoto 226 402 hab.919,35246,26
Shizuoka Numazu 205 232 hab.187,111 096,85
Fuji 253 843 hab.245,021 036
Aichi Kasugai 302 224 hab.[4]92,713 259,9
Ichinomiya [7]377 984 hab.[4]113,913 318,3
KinkiMie Yokkaichi [7]306 842 hab.[4]205,531 492,9
Ōsaka Hirakata 406 741 hab.65,086 249,9
Ibaraki 273 134 hab.76,523 569,45
Neyagawa 238 556 hab.24,739 646,4
Suita 355 107 hab.36,119 834
Toyonaka [8]388 353 hab.36,3810 674,9
Yao 271 317 hab.41,716 504,8
Kishiwada 199 708 hab.72,242 764,5
Hyōgo Akashi 292 986 hab.49,255 949
Kakogawa 267 970 hab.138,511 934,7
Takarazuka 223 965 hab.101,82 200
ChūgokuHiroshima Kure 243 392 hab.[4]353,76688,01
Tottori Tottori 198 334 hab.765,66259,04
KyūshūNagasaki Sasebo 252 406 hab.364693,42

Anciennes et éventuelles futures villes spéciales

Les anciennes villes spéciales

Devenue une ville spéciale le avant d'obtenir le statut de ville noyau le .
Devenue une ville spéciale le . Le , la municipalité a fusionné avec la vieille ville noyau de Shizuoka pour former la nouvelle ville noyau de Shizuoka. Celle-ci a obtenu le le statut de ville désignée et l'ancienne ville de Shimizu devient l'un des arrondissements de cette dernière.
Devenue une ville spéciale le . Elle conserve ce statut le après avoir absorbé les anciens bourgs voisins de Kikugawa, Toyota, Toyoura et Hōhoku pour former la nouvelle ville de Shimonoseki qui obtient dès le 1er octobre suivant le statut de ville noyau.
Devenue une ville spéciale le et a obtenu le statut de ville noyau le .
Devenue une ville spéciale le et a obtenu le statut de ville noyau le .
Devenue une ville spéciale le et a obtenu le statut de ville noyau le .
Devenue une ville spéciale le et a obtenu le statut de ville noyau le .
Devenue une ville spéciale le et a obtenu le statut de ville noyau le .
Devenue une ville spéciale le et a obtenu le statut de ville noyau le .

Villes remplissant les conditions pour devenir ville spéciale

Au , huit villes remplissent la condition démographique pour devenir une ville spéciale mais n'ont pas encore été désignées en tant que telle et ne sont pas encore programmées pour le devenir. Les populations données sont, sauf mention contraire, celles fournies par le Bureau des statistiques japonais au .

Notes et références

  1. (en) Nippon Foundation, Autonomy Local Law, version de 1999.
  2. (ja) Texte actuel de la loi d'autonomie locale.
  3. Sauf mention contraire.
  4. Au 01/04/2009.
  5. La plus peuplée des villes spéciales au 01/05/2009.
  6. La moins peuplée des villes spéciales au 01/05/2009.
  7. Prévue pour devenir une ville noyau à une date encore indéterminée.
  8. Prévue pour devenir une ville noyau en avril 2012.

Voir aussi

Articles connexes

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