Vidi aquam

Vidi aquam est l'incipit d'une antienne grégorienne.

Texte

antiennelatin[ll 1]français[ll 1]
Livre d'Ézéchiel 47, 1 et 9[1] Vidi aquam egredientem de templo,
a latere dextro, alleluia ;
et omnes, ad quos pervenit aqua ista,
salvi facti sunt, et dicent : alleluia, alleluia.
J'ai vu l'eau jaillir du temple,
du côté droit, alléluia ;
et tous ceux que cette eau a atteints ont été sauvés,
et ils chantent : alléluia, alléluia.
versetlatin[ll 1]français[2]
Psaume 118
(facultatif)
Confitemini Domino, quoniam bonus
quoniam in sæculum misericordia eius.
Acclamez le Seigneur, car il est bon ;
car éternelle est sa miséricorde.

Lorsque l'on chante le verset, l'antienne se répète à la fin (antienne - verset - antienne - Gloria Patri...(doxologie) ).

Partition

Notation en ligne

Usage liturgique

Avec le mot alléluia, l'antienne est en usage pendant l'octave de Pâques ou le Temps pascal, à partir de la vigile pascale. Durant cette fête, elle remplace l' Asperges me, chantée toute l'année sauf cette période[3].

Le chant accompagne le rite de la bénédiction et de l'aspersion[4] de l'eau bénite.

Il est cependant évident que l'origine de cette pièce était une des antiennes de procession du dimanche de Pâques, selon les manuscrits les plus anciens et les plus sûrs, tel celui d'Einsiedeln 121.

Caractéristique

Alors que la mélodie de l' Asperges me reste moins ancienne (XIIIe siècle[ll 2]), la notation de la Vidi aquam remonte au Xe siècle[ll 1]. D'où, cette antienne conserve une véritable caractéristique du chant grégorien authentique, composé entre les IXe et Xe siècles. Ainsi, l'ambitus (élan limité en octave) y est effectivement respecté[ll 1]. Le quilisma s'utilisait, trois fois, pour les mots : omnes, facti et le dernier alleluia[ll 1].

Cet usage de l'alléluia dans le texte indique que, telle l'antienne mariale Regina Cœli, sa fonction réservée et consacrée à Pâques.

Il existe une autre version, plus simple, avec le même huitième mode. Le quilisma n'employait plus. On peut y ajouter le même psaume facultatif comme verset[ll 3].

Postérité

Cette antienne fut publiée, par Dom René-Jean Hesbert, dans le Corpus antiphonalium officii, en tant que no 5403.

Par ailleurs, la Vidi aquam inspirait la liturgie liée aux sanctuaires de fontaine, avec son texte. Par exemple, auprès de la source consacrée sainte Quitterie près d’Aire-sur-l'Adour : « J'ai vu l'eau vive jaillissant du cœur du Christ, alléluia. Tous ceux que lave cette eau seront sauvés et chanteront : alléluia[5]. »

Voir aussi

Liens externes

Documents

Vidéo en ligne

Références bibliographiques

  1. p.  33
  2. p.  32
  3. p.  34

Notes et références

  1. http://media.musicasacra.com/books/latin_missal2002.pdf
  2. http://gregorien.info/chant/id/1459/4/fr
  3. Rappelons que l'alléluia était tout d'abord réservé à Pâques, uniquement. Puis, celui-ci était exécuté entre Pâques et la Pentecôte. La Regina Cœli garde encore cette tradition. Enfin, c'était le pape saint Grégoire le Grand qui fit chanter l'alléluia même après la Pentecôte.
  4. Robert Le Gall : https://liturgie.catholique.fr/lexique/aspersion/
  5. http://landes.catholique.fr/IMG/pdf/fontaine_aire-sur-l_adour_br_360.pdf
  6. « Antonio Rella (18..-19..) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  • Portail du christianisme
  • Portail du catholicisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.