Victor Jourdain

Victor Jourdain, né à Namur, le et décédé à Bruxelles, le était un patriote qui s'est illustré durant la Première Guerre mondiale en fondant le journal clandestin La Libre Belgique clandestine (1915-1918)[1],[2].

Victor Jourdain
Alias
durant la Première Guerre mondiale
Helbé, L.B., Liber, B.A.R.F.
Naissance
Namur
Décès
Bruxelles
Nationalité Belgique
Pays de résidence Belgique
Activité principale
Fondateur de La Libre Belgique
Conjoint
Bertha Koenig

Éléments biographiques

En 1879, les frères Jourdain fondent une première société, la Société des panoramas de Londres, dont l'objet est le financement et la création de panoramas de batailles, forts en vogue à l'époque. L'année suivante, en 1880, le prix de leur action a plus que décuplé[Note 1]. La société change de nom et s'appelle désormais la Société générale des panoramas. Ils collaborent étroitement avec Charles Castellani qui en deviendra le principal actionnaire[3].

En 1884, toujours avec son frère Louis, Victor Jourdain fonde le journal catholique Le Patriote. Là aussi, le succès est au rendez-vous. En 1914, ce sont 4 familles, toutes apparentées, qui se partagent les bénéfices. Lors de la Première Guerre mondiale, le journal cesse néanmoins ses parutions[1].

En 1915, Victor Jourdain et son gendre, Eugène Vandoren fondent le journal clandestin La Libre Belgique qui deviendra légendaire. Le journal qui, selon son slogan humoristique, parait "régulièrement irrégulièrement", du fait de la pression exercée par les Allemands qui vont même jusqu'à proposer une récompense de 20 000 dollars à quiconque permettra de s'emparer du siège du journal[1].

Victor Jourdain s'éteint à 77 ans, le . Après son décès, en , la famille relance les parutions du Patriote qu'ils rebaptisent, fort opportunément, La Libre Belgique, « label flatteur dont le prestige ne pouvait qu'être profitable »[1]. Ceci déclencha d'ailleurs une polémique et le Cardinal Mercier intervint même pour légitimer le nouveau journal. Ceci n'entrava pas le succès rencontré par le quotidien qui tiendra, sous la direction de Paul Jourdain, le fils de Victor, le haut du pavé jusque dans les années 1960[1].

Voir aussi

Notes

  1. elle passe de 100 à 1 300 francs belges

Références

  1. Pierre Stéphany, Les années 60 en Belgique, édition Lannoo, 2006 - 398p. p. 52 et sq.
  2. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Biographie nationale, Volumes 38 à 39, H. Thiry-Van Buggenhoudt, 1974
  3. (en) Oliver Grau, Virtual art : from illusion to immersion, Cambridge, Mass, MIT Press, coll. « Leonardo », , 416 p. (ISBN 978-0-262-07241-0 et 978-0-262-57223-1, OCLC 635276852, lire en ligne), p. 103
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