Victor Chocquet

Victor Chocquet, né le à Lille et mort à Paris le , est un collectionneur d'art et un ardent propagandiste de l'Impressionnisme. Rédacteur principal à la direction des douanes, il était présent à toutes les expositions où il défendait les peintres confrontés aux moqueries et aux insultes. Sa collection était immense. Elle a été dispersée après sa mort dès 1899. Une grande partie des tableaux se trouvent actuellement dans les musées américains.

Biographie

Il est né dans une famille aisée de filateurs lillois. Très jeune, il consacre toutes ses ressources à l'achat d'œuvres d'art : peintures (parmi lesquelles celles de Eugène Delacroix, Gustave Courbet, Honoré Daumier) porcelaines, meubles. En 1875, alors qu'il assiste à la vente d'impressionnistes de 1875 à l'hôtel Drouot, il se prend de passion pour les tableaux hués par l'assistance [1]. Il demande à Auguste Renoir de faire le portrait de sa femme et de leur petite fille Marie-Sophie morte à l'âge de cinq ans, d'après une photographie[2]. Lors de cette première vente de la Société anonyme des artistes à l'hôtel Drouot le , les recettes des peintres ne couvraient pas leurs frais, le prix moyen d'un tableau s'élevant à 100 fr. Il a été ce jour-là un des premiers soutien des artistes avec Ernest Hoschedé et Georges de Bellio[3].

Particulièrement enthousiasmé par Paul Cézanne dont il a vu les peintures chez le Père Tanguy, il dépense beaucoup d'énergie à défendre verbalement les peintres aux expositions de 1876 et de 1877 auxquelles il a prêté des œuvres de sa collection. Malgré les quolibets qui accueillent la présentation de son propre portrait par Cézanne et malgré les critiques violentes de la presse, il ne se décourage pas, même lorsque ses ressources diminuent au moment où il prend sa retraite anticipée (1877). À partir de 1882, l'héritage de sa belle-mère va lui permettre de reprendre ses achats et il acquiert à Hattenville en Normandie une propriété où seront peints un grand nombre de tableaux, notamment Ferme à Hattenville, par Cézanne[4]. Sa collection rivalise avec celles des plus grands collectionneurs: il est souvent cité en même temps que Georges de Bellio et Eugène Murer par la presse[5]. Il possédait environ 32 tableaux de Cézanne[6].

À Paris, Victor Chocquet a d'abord habité un appartement au 198, rue de Rivoli qui donnait sur le jardin des Tuileries. C'est de là que Monet a peint plusieurs tableaux parmi lesquels Vue sur le jardin des Tuileries (1876)[7], huile sur toile de 53.97 x 73.2[8]. À la fin de sa vie, il a déménagé pour un petit hôtel particulier du XVIIIe siècle, rue Monsigny[9].

Les portraits et les tableaux

Notes et références

Notes

    Références

    Bibliographie

    • (en) Collectif Meyon, Art, Paris Impressionists & Post-Impressionists : the ultimate guide to artists, paintings and places in Paris and Normandy, New York, Museyon, , 328 p. (ISBN 978-0-9822320-9-5)
    • (en) Susan Alyson Stein (dir.), Asher Ethan Miller (dir.) et Colin B. Bailey, The Annenberg Collection masterpieces of Impressionism and Post-Impressionism, New York, Metropolitan Museum of Art, , 352 p. (ISBN 978-0-300-12402-6), p. 108-114
    • (en) Sue Roe, The Private Lives of the Impressionists, New York, Vintage Books, , 368 p. (ISBN 978-0-09-945834-0)
    • Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. 1, Paris, Robert Laffont, , 997 p. (ISBN 978-2-221-05412-3)
    • Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. II, Paris, Robert Laffont, , 1185 p. (ISBN 978-2-221-05413-0)


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