Vicomté de Lautrec

La vicomté de Lautrec est une région historique de la province du Languedoc.

Vicomté de Lautrec

Xe siècle  1789 (Révolution française)
(près de 900 ans)


Blason de Lautrec
Informations générales
Capitale Lautrec
Langue(s) Occitan puis Français
Religion Catholicisme
Vicomte de Lautrec
940-972 Sicard de Lautrec
? - 1789 Dernier vicomte : Philippe de Noailles

Historique

Au Moyen Âge, la cité de Lautrec est une des villes les plus importantes de l'actuel département du Tarn. Elle compta d'ailleurs jusqu'à plus de 5 000 habitants à son apogée. S'étendant sur 23 villages, soit 28 000 hectares, la vicomté dépendait du comté de Toulouse. Elle s'est ainsi construite autour de la famille de Lautrec, depuis Sicard Ier de Lautrec, vicomte de 940 à 972[1]. Cependant, vers 1210, à partir de Sicard VI de Toulouse-Lautrec et de son frère Bertrand Ier de Lautrec, le vicomté éclate en deux. Il apparaît alors une nouvelle branche dans la famille, celle de Toulouse-Lautrec (dont est issu le célèbre peintre)[2].

Pour la première branche, celle des descendants de Bertrand Ier de Lautrec, la part de la vicomté comprend la seigneurie de Paulin, les villages de Saint-Julien-du-Puy et de Ganoubre, la bastide de Moulayres, ainsi que le château de Brametourte. En 1305, elle est échangée avec le roi Philippe le Bel contre la vicomté de Caraman. Après être resté trente cinq ans en possession de la couronne, le roi Philippe VI cède la vicomté de Lautrec Gaston II de Foix-Béarn en récompense de sa participation au début de la guerre de Cent Ans. Après avoir été confisqué par le roi de France en 1398, elle est rendue à son neveu Jean Ier de Foix. Son petit-fils, Jean II de Foix prend le nom de Foix-Lautrec, créant une nouvelle branche. Celle-ci s'éteint en 1540, avec la mort d'Henri de Foix-Lautrec[3].

Pour la seconde branche, la partie de vicomté leur appartenant va éclater entre les héritiers de Sicard VI de Toulouse-Lautrec. Pierre de Lautrec, l'aîné, meurt en 1267 sans héritier. Les héritiers d'Izarn de Lautrec, le cadet, vont éclater la famille avec l'apparition des branches de Montredon, de Saint-Germier et de Montfa (à qui a appartenu le château de Montfa). Le troisième fils de Sicard VI, Bertrand de Lautrec, va transmettre la vicomté à la famille de Lévis-Lautrec à travers sa fille[3].

Vers le milieu du XVIIIe siècle, on trouve Philippe de Noailles en tant que possesseur de la vicomté de Lautrec, terres qui vont lui être enlevées pas la Révolution française[4].

Demeures des vicomtes

Notes et références

  1. ibid.H.G.L. ; III p 125, 128 et 201 ; IV p 106-107 ; V c. 187-188
  2. « Petite histoire de la vicomté de Lautrec », sur roger.gau.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  3. AD Pyrénées Atlantiques - E 491 folio 22v: Ecce la genolossia quant tot lo vescomtat de Lautrec era dun senhor, tot sol vescomte, (...). Dominus Frotardus, dominus et vicecomes Lautricensis, in solidum duos habuit filios legitimos et naturales, videlicet dominum Sicardum et dominum Bertrandum. Deinde vero dictus dominus Frotardus vicecomes in solidum dies suos clausit extremos relictis et sibi superstitibus prenominatis filiis suis, dominus Sicardo et Bertrando. Item ex dicto vero Sicardo, uno filio dicti domini Frotardi, primi vicecomitis, procreati fuerunt, videlicet dominus Petrus, dominus Amalricus "lo Pros", dominus Isarnus, dominus Frotardus et dominus Bertrandus fratres eius et filii dicti domini Sicardi. Item ex dicto vero domino Bertrando, fratre dicti domini Sicardi, fuit procreatus alter dominus Sicardus "lo Gros". (...)
  4. « Lautrec - Un peu d'histoire », sur www.lautrec.fr (consulté le )
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