Vagin humain

Le vagin humain, est l’organe féminin de copulation chez l'Homo sapiens. Il appartient à l’appareil reproducteur féminin.

Coupe sagittale du bassin de femme.

Il est aussi au centre de plusieurs pratiques sexuelles, et représente dans certaines cultures un symbole, un objet artistique ou au contraire un tabou.

Anatomie

Vulve et orifice vaginal :
1. Capuchon du clitoris - 2. Clitoris - 3. Petites lèvres - 4. Méat urinaire - 5. Orifice vaginal - 6. Raphé du périnée - 7. Anus
Schéma en coupe des culs-de-sac du vagin et de l'utérus au-dessus.

Le vagin est une des parties internes de l'appareil reproducteur féminin.

À son sommet, le vagin rejoint l'utérus, formant un cul-de-sac (ou fornix). Le cul-de-sac vaginal entoure la partie inférieure de l'utérus qui fait saillie dans le vagin, le col de l'utérus. Le vagin a une longueur d'environ 8 à 10 cm[1],[2].

Le vagin est relié aux organes qui l'entourent (urètre, vessie, rectum et canal anal) par l'adventice du vagin, qui est une couche de tissu conjonctif[2].

Il communique avec l'extérieur par un orifice, l'ostium, qui débouche au niveau du vestibule de la vulve, en arrière de l'orifice urétral. L'ostium est quelquefois bordé d'un repli muqueux qui forme l'hymen[2].

La partie superficielle des parois de ce tube fibromusculaire est une muqueuse dont l'épithélium est de type stratifié pavimenteux non kératinisé. Comme toute muqueuse, la surface est naturellement humide. La muqueuse du vagin est en continuité avec celle du col de l'utérus[2].

Le muscle lisse est formé de deux couches, l'une circulaire externe et l'autre longitudinale interne, ce qui lui assure une grande élasticité[2].

Physiologie

Les cellules basales de l'épithélium de la muqueuse, alimentées en sang, se reproduisent par division. Au fur et à mesure qu'elles s'éloignent du tissu conjonctif, pour rejoindre la surface de la muqueuse, ces cellules privées de sang se déshydratent, rétrécissent et durcissent, jusqu'à perdre leur jonctions cellulaires et desquamer[2]. Une partie du glycogène de ces cellules est transformé en acide lactique par l'épithélium lui-même, une autre partie étant transformée en isomères de cet acide par la flore vaginale[3]. Les cellules issues de la desquamation sont évacuées par les sécrétions vaginales[4].

La muqueuse capable de se lubrifier lors de l'excitation sexuelle, par transsudation. Les facteurs à l'origine de l'intense érogénéité du vagin ne sont pas connus avec précision. L'érogénéité pourrait provenir soit :

Les structures connexes seraient le sphincter urétral[7], les glandes de Skene[8] et le fascia de Halban. Ces deux dernières structures, et surtout le fascia de Halban, pourraient correspondre au controversé point G[9].

Il est aussi possible que la stimulation vaginale provoque une stimulation indirecte des structures internes du clitoris, qui entourent le vagin[10],[11]. Dans ce cas, l'érogénéité du vagin proviendrait en fait de la stimulation indirecte du clitoris. Une étude récente par imagerie confirme que la pénétration dans le vagin entraîne des pressions et des mouvements de la partie interne du clitoris[12]. Mais on ne peut pas conclure à partir de cette étude que les autres structures n'ont pas d'influence.

Comme il n'existe pas actuellement d'étude ayant comparé et évalué l'importance relative de ces différentes possibilités de l'érogénéité vaginale, il est difficile de conclure. Les seules certitudes sont que le clitoris interne est stimulé lors d'une pénétration[12] et que le vagin possède des zones, le plus souvent sur sa paroi antérieure, dont la stimulation tactile est intensément érogène et peut conduire à l'orgasme[13].

Sexualité

Le vagin joue un rôle important dans la reproduction. En particulier l'intromission du pénis, l'éjaculation et le dépôt du sperme dans le vagin sont des séquences cruciales.

Le vagin est un milieu acide, hostile aux spermatozoïdes, au contraire de l'utérus, milieu alcalin. Le vagin allié à l'utérus est une barrière mécanique aux spermatozoïdes et joue un rôle de sélection naturelle : une vive éjaculation et une concentration élevée de spermatozoïdes bien formés facilitent ainsi l'insémination de la femme. Le passage du col de l'utérus étant très étroit, le jaillissement du sperme par fortes saccades (les jets sont expulsés du pénis à 45 km/h environ) aide les spermatozoïdes à le traverser et à se disperser directement dans la cavité utérine. La partie de l'éjaculat qui se heurte contre le col reste au fond du vagin et est filtrée par la glaire cervicale. Les spermatozoïdes atypiques et mal formés y restent accrochés et leur ascension est empêchée par un effet hydrodynamique[14].

Hygiène et médicaments locaux

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Certaines femmes utilisent un tampon hygiénique pendant leurs menstruations afin d'absorber l'épanchement sanguin. Il doit être régulièrement changé.

Des traitements locaux peuvent être utilisés, ce sont les ovules vaginaux (médicaments semblables à des suppositoires).

La douche vaginale est le lavage du vagin à l'aide d'eau ou de solutions désinfectantes, voire de thérapeutiques introduites par une canule ; cette pratique, autrefois utilisée comme un moyen contraceptif, est actuellement déconseillée sauf sous avis médical. La douche vaginale n'est pas considérée comme une méthode efficace de contraception. Utilisée régulièrement, elle induit un déséquilibre de la flore vaginale[15].

Une méthode de contraception locale est l'usage de diaphragme, dispositif placé sur le col de l'utérus pour l'obstruer[16].

Examens médicaux

En gynécologie, l'examen du vagin se pratique à l'aide d'un spéculum, puis par un toucher vaginal éventuellement complété d'un toucher rectal.

Afin de dépister les risques de cancer du col de l'utérus, il est possible de pratiquer un prélèvement de cellules de la muqueuse commune au vagin et au col, afin de pratiquer une cytologie vagino-cervicale[2].

Références

  1. « Le vagin en 10 questions » sur le site doctissimo.fr.
  2. Gerard J. Tortora et Sandra R. Grabowski, Principes d'anatomie et de physiologie, De Boeck Université, , 3e éd. (ISBN 2-7613-1131-0), p. 115-123 ; 1061.
  3. J.-P. Lepargneur et V. Rousseau, « Rôle protecteur de la flore de Doderleïn », Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction, Vol 31, No 5 - septembre 2002, p. 485-494, lire en ligneDOI:JGYN-09-2002-31-5-0368-2315-101019-ART7.
  4. J.-M. Bohbot, « Les sécrétions vaginales », Pelvi-périnéologie, Volume 3, Issue 1, p. 19-24, mars 2008, Résumé en ligne.
  5. « "Hystérectomie (ablation de l'utérus) : quel impact sur la sexualité ?" ».
  6. (en) « Supravaginal uterine amputation vs. hysterectomy. Effects on libido and orgasm ».
  7. (en) Lenck L. C. , Vanneuville G. , Monnet J. P. , Harmand Y. « Urethral sphincter (G point). Anatomo-clinical correlations » Rev. Fr. Gynecol. Obstet. 1992;87(2):65-9.
  8. Benattar Marie-Claude « L'amplification du point G, une nouvelle approche thérapeutique des dysfonctions sexuelles féminines ? » Sexologies 2005;15(51):5-10.
  9. (en) Hines T. M. « The G-spot: a modern gynecologic myth » Am. J. Obstet. Gynecol. 2001;185(2):359-62.
  10. (en) O'Connell H. E. Delancey J. O. « Clitoral anatomy in nulliparous, healthy, premenopausal volunteers using unenhanced magnetic resonance imaging » The Journal of Urology 2005;173(6):2060-3.
  11. (en) O'Connell H. E. Hutson J. M. Anderson C. R. Plenter R. J. « Anatomical relationship between urethra and clitoris » The Journal of Urology 1998;159(6):1892-7.
  12. (en) Foldes P., Buisson O. The clitoral complex: a dynamic sonographic study. J. Sex Med., 6(5):1223-1231, 2009.
  13. (en) Alzate H. « Vaginal eroticism and female orgasm: a current appraisal » Journal of Sex and Marital Therapy 1985;11(4):271-84.
  14. « Le parcours des spermatozoïdes jusqu'à l'ovule - la capacitation », sur embryology.ch (consulté le ).
  15. Voir sur contraception.comprendrechoisir.com.
  16. Voir sur choisirsacontraception.fr.

Articles connexes

Liens externes

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