Vêpres marseillaises

Les Vêpres marseillaises sont un mouvement xénophobe marseillais envers les Italiens qui pendant trois jours en 1881, furent l'objet de violences.

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Analogie historique

Ce nom fait référence aux Vêpres siciliennes : en 1282, les Français établis en Sicile furent massacrés et chassés du sol sicilien.

Diaspora italienne

En 1881, environ 241 000 Italiens vivent en France[1]. Au recensement de , la commune de Marseille comptait 57 900 Italiens, à elle seule, sur une population totale de 360 000 habitants, soit 16 % de cette population. À cette époque les Italiens ont la réputation d'accepter sans rechigner les travaux les plus durs, en faisant baisser les salaires.

Déclenchement

Le traité du Bardo du fait passer la tutelle de la Tunisie de l'Italie à la France. Le , les troupes françaises, de retour d'Afrique, sont acclamées par les Marseillais. Quelques coups de sifflet, que la foule attribue aux Italiens, la Tunisie faisant l'objet d'une concurrence entre l'impérialisme italien et français, mettent le feu aux poudres.

Événement

Durant trois jours, une véritable « chasse aux Italiens » est organisée, qui fait trois morts (dont deux Français et un Italien) et vingt-et-un blessés. Certains commentateurs politiques, dont le plus représentatif est l'économiste libéral Paul Leroy-Beaulieu, encouragent ouvertement la xénophobie envers les Italiens[2].

Cependant, les relations entre les communautés de travailleurs étaient bonnes dans l'ensemble. Les syndicats appellent à la solidarité entre ouvriers français et italiens[2].

Référence

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges Liens, « Les “Vêpres marseillaises” (), ou la crise franco-italienne au lendemain du traité du Bardo », Revue d'histoire moderne et contemporaine, Société d'histoire moderne et contemporaine, vol. 14, no 1, , p. 1–30 (DOI 10.3406/rhmc.1967.2933, lire en ligne).
  • Émile Temime (dir.) et Renée Lopez, Migrance : Histoire des migrations à Marseille, vol. 2 : L'expansion marseillaise et l'« invasion italienne » (1830-1918), Aix-en-Provence, Édisud, , 207 p. (ISBN 2-85744-414-1), partie 3, chap. 3 (« Concurrence et affrontement : Les Vêpres marseillaise »), p. 127–144.
  • Stéphane Mourlane et Céline Regnard, Empreintes italiennes : Marseille et sa région, Lyon, Lieux Dits, , 133 p. (ISBN 978-2-36219-077-3), « Les Vêpres marseillaises », p. 92–93.

Articles connexes

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