Vénérande Robichaud

Vénérande Robichaud[note 1] (née le à Annapolis Royal, morte le à Québec), était une femme d'affaires canadienne. Elle est connue surtout pour sa correspondance avec son frère Otho.

Vénérande Robichaud
Naissance
Annapolis Royal
Décès
Québec
Nationalité  Grande-Bretagne
Pays de résidence Bas-Canada
Profession
Femme d'affaires
Ascendants
Louis Robichaud (père)
Famille
Otho Robichaud (frère)
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Biographie

Vénérande Robichaud naît le à Annapolis Royal, en Nouvelle-Écosse[1]. Elle est la fille cadette de Louis Robichaud, un marchand, et Jeanne Bourgeois[1]. Malgré les bonnes relations du père avec les autorités britanniques, la famille est tout de même victime de la Déportation des Acadiens ; ils ont toutefois le luxe de choisir leur destination, qui est le Massachusetts[1]. Ils vivent d'abord à Boston et ensuite à Cambridge, où elle apprend l'anglais alors que son père lui enseigne l'écriture du français ; sa famille entretient des liens avec la famille Vassal et avec Edward Winslow[2]. Ils laissent d'ailleurs passer l'occasion de revenir en Nouvelle-Écosse en 1766.

Les Robichaud, supportant les Loyalistes, se déplacent à Québec lors du déclenchement de la révolution américaine en 1775[2]. Vénérande prend alors soin de ses parents, jusqu'à la mort du père en 1780 et de la mère en 1790[1]. Deux de ses frères meurent également mais ses autres frères, Otho, Frédéric et Florent, se rendent à Néguac, désormais au Nouveau-Brunswick, pour y faire du commerce. Otho lui envoie différentes marchandises à revendre à Québec alors que Vénérande le fournit en literie, en farine, en médicaments, en rouets et en cardes[1].

À Québec, Vénérande demeure pendant longtemps chez sa cousine Marie-Vénérande Pelerin, épouse de l'orfèvre François Ranvoyzé[1]. Elle reçoit fréquemment la visite d'amis de la famille résidant à Boston, d'Anglais du Nouveau-Brunswick, de missionnaires de la baie des Chaleurs comme Thomas Cooke, des Acadiens de la même région ainsi que des Micmacs[1]. Ces invités lui permettent de se tenir au courant des dernières nouvelles de sa « chère Acadie » et parfois d'agir comme courriers[1]. Elle entretient d'ailleurs une correspondance avec son frère Otho ; une quinzaine de ces lettres ont été préservées[1]. Ces lettres témoignent du tiraillement des exilés entre leurs familles éparpillées et leurs conditions de vie[3]

Elle meurt le à Québec[1].

Notes et références

Notes

  1. Ou Robichaux.

Références

  1. Donat Robichaud, « Robichaux, Vénérande », sur Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Université de Toronto/Université Laval, (consulté le )
  2. Cedric L. Haynes, « Robichaux, Otho », sur Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Université de Toronto/Université Laval, (consulté le )
  3. Raoul Boudreau (dir.) et Marguerite Maillet, Littérature acadienne, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 712.

Lien externe

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