Vémars
Vémars est une commune du Val-d'Oise située en Plaine de France, à environ 30 km au nord-est de Paris et à 6 km de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.
Vémars | |||||
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul des XVIe et XVIIe siècles. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Val-d'Oise | ||||
Arrondissement | Sarcelles | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Roissy Pays de France | ||||
Maire Mandat |
Frédéric Didier 2020-2026 |
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Code postal | 95470 | ||||
Code commune | 95641 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vémarois | ||||
Population municipale |
2 684 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 328 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 04′ 00″ nord, 2° 34′ 00″ est | ||||
Altitude | 110 m Min. 96 m Max. 146 m |
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Superficie | 8,18 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Goussainville | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | mairiedevemars.fr | ||||
Ses habitants sont les Vémarois(es).
Géographie
La commune, la plus orientale du département aux confins de l'Oise et de Seine-et-Marne, est limitrophe de Saint-Witz, Plailly (Oise), Moussy-le-Neuf (Seine-et-Marne), Mauregard (Seine-et-Marne), Épiais-lès-Louvres, Chennevières-lès-Louvres et Villeron.
Traversée par la ligne à grande vitesse Nord (où elle est rejointe par la LGV Interconnexion Est) et l'autoroute du Nord, une aire de service est située sur le territoire de la commune et porte son nom. Le restaurant d'autoroute est le premier du genre construit en France. Situé en Plaine de France avec ses terres fertiles, l'activité agricole reste vivante à Vémars.
Carte de la commune. Occupation des sols
Urbanisme
Typologie
Vémars est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[6],[7].
Toponymie
De Vetere Mànso en 937[8], Vemarcium au XIIe siècle, Avemars ou Avemart en 1182, Evemars en 1211, Vaulmar au XVIIe siècle, Vomar en 1648[9].
Le nom de Vémars provient du latin vetus, vieux et mansum, domaine rural ou vetere mansio, ("vieille demeure"). Ce nom constitue une corruption du latin vetus mansus ("vieille ferme"), de vetus , veteris (vieux)[10].
Histoire
L'occupation du territoire dès la Préhistoire est attestée par la découverte de traces d'habitats néolithiques et de maisons gauloises. Des poteries communes et sigillées du IIe au IVe siècle y furent découvertes. Un premier château fort est bâti à Champfourcy ou Chaufourcy, puis le village d'« Avemart » s'implante légèrement en contrebas dans la vallée du ru de la Michelette au XIe siècle. Possession de l'abbaye de Notre-Dame-des-Champs au XIIe siècle, le fief était une dépendance de l'archevêché de Paris et du doyenné de Montmorency. Au XIIIe siècle, le fief appartient à Jean de Vémars, puis à Pierre de Vémars ; la seigneurie passe en 1580 à Louis du Crocq, écuyer. La seigneurie au XVe siècle est la propriété de Jean de Saint-Romain, conseiller au Parlement, et au XVIIIe siècle du comte de La Tour d'Auvergne jusqu'à la Révolution.
Le village devient un lieu de villégiature réputé au XIXe siècle.
Le château de La Motte, actuelle mairie, fut la propriété de François Mauriac. Il avait fait de nombreux séjours dans le village depuis son mariage en 1913, à 28 ans, avec Jeanne Lafon, descendante d’une famille implantée depuis longtemps à Vémars. La maison de Vémars sert de base à son action de propagande contre l’occupant allemand à partir de 1940. L'écrivain est enterré au cimetière du village.
Héraldique
Les armes de Vémars se blasonnent ainsi : | |
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Vémars fait partie de la juridiction d’instance de Gonesse, et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[11],[12].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2018, la commune comptait 2 684 habitants[Note 3], en augmentation de 15,64 % par rapport à 2013 (Val-d'Oise : +3,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Manoir 1 rue Pasteur.
- Château de la Motte.
- Tombe de François Mauriac.
- Colombier-porche de Choisy-aux-Bœufs.
Vémars ne compte aucun monument historique classé ou inscrit sur son territoire.
- Château des Carneaux, rue du gué Malaye / rue Pasteur : Ce nom vient de la grande ferme du même nom, située rue François-Mauriac, à la sortie du village en direction de Plailly. Le manoir actuel a été construit en 1846 dans un style néoclassique. La façade sur le parc de onze travées comporte un corps central d'un étage supplémentaire, surmonté par un fronton triangulaire et précédé par un péristyle de quatre colonnes. Le domaine comporte également d'importants communs, un petit colombier plus ancien dans le parc, une orangerie et une maison de gardien en meulière à côté de l'entrée[20].
- Manoir 1 rue Pasteur : Construit sur le domaine de l'ancien château de Vémars vers 1868-70, peut-être en intégrant des éléments du manoir précédent attesté en 1763, c'est une grande maison de style classique assez sobre, avec une façade sur deux niveaux orné de bossages. Des vestiges de fabriques de jardin subsistent dans le parc[21].
- Manoir dit château de Vémars, 7 rue Pasteur : Il date du dernier quart du XVIIe siècle et a été partiellement démoli en 1865. Envahi par la végétation et laissé à l'abandon depuis plusieurs décennies, le château est vidé de son mobilier et voué à la démolition[22].
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul : Elle succède à un édifice médiéval, qui a été reconstruit selon le même plan après la guerre de Cent Ans, dans un style gothique flamboyant un peu rustique. Le chantier commence vraisemblablement à la fin du XVe siècle avec le chœur, et s'achève en 1545 avec la façade. À l'origine, le clocher devait se situer au-dessus de la quatrième travée du bas-côté sud. Il est remplacé par un nouveau clocher-tour devant la bas-côté nord au cours de la première moitié du XVIIe siècle. Les fenêtres latérales du chœur sont repercées au XVIIe ou XVIIIe siècle. Un porche et une sacristie sont également ajoutées, mais ont été démolis pendant la seconde moitié du XXe siècle. Dans sa forme actuelle, l'église se compose d'un vaisseau central de six travées accompagné de deux bas-côtés, et se terminant par un chevet plat. Elle a été restaurée en 1849 et 1882, puis récemment au début du XXIe siècle, et se trouve dans un excellent état[23].
- Château de La Motte, actuel hôtel de ville, 5 rue Léon-Bouchard : Cette maison bourgeoise point assez vaste pour mériter le qualificatif de château est construit sur l'ancienne propriété d'Auguste Bouchard (1785-1872), député-maire de Vémars. En héritent son fils Léon Bouchard (1830-1904), conseiller à la Cour des comptes, également maire. Epoux de Blanche Fagniez (1835-1915), il est le beau-frère de l'historien Gustave Fagniez. C'est lui qui fait construire la maison actuelle en 1882. Les deux petits pavillons latéraux et la maison de garde suivent trois ans plus tard. Une serre est ajoutée en 1891, et le domaine comporte également des communs et un vieux puits. Léonie Élizabeth Bouchard (1862-1963) hérite de la demeure après la mort de son père Léon. Avec son époux Marc Lafon (1857-1919), elle a eu une fille Jeanne (1893-1983), qui épouse François Mauriac et héritera du château en 1951. Après la mort de Jeanne, la commune de Vémars le rachète en novembre 1984 pour en faire l'hôtel de ville[24]. L'un des pavillons latéraux devient bureau de poste, l'autre bibliothèque municipale. Au rez-de-chaussée, la moitié de l'ancien grand salon a été transformé en un petit musée consacré à l'auteur.
- Cimetière, en haut de la rue de la Mairie : Il renferme la tombe en granit très sobre de François Mauriac[25] et de sa femme, décédée en 1983. La tombe est située à l’opposé de l’entrée du cimetière, à droite de l'allée centrale. Le couple repose aux côtés de Claire Wiazemsky, leur fille (décédée en 1992) ; Luce Le Ray, leur fille (décédée en 2011) ; Alain Le Ray (décédé en 2007), mari de Luce Mauriac ; Caroline Mauriac, née Flipo (décédée en 2011), l’épouse de leur fils, Jean Mauriac.
- Ferme de Choisy-aux-Bœufs, RD 16, écart au sud du village : Cette ferme est issue d'une ancienne grange cistercienne de l'abbaye cistercienne de Chaalis. Il n'en reste de la grange du XIIIe siècle que le mur-pignon nord, visible de loin depuis la route mais non accessible car donnant sur un champ. La ferme possède également un colombier-porche nettement plus récent à côté de l'entrée actuelle, et le logis au fond de la cour conserve des fenêtres gémelées surmontées d'un tympan trilobé sous un arc ogival. Entre la ferme et la route, subsistent toujours les bâtiments et la haute cheminée en briques de la distillerie adjointe à la ferme en 1898[25].
Vémars dans la littérature
Vémars est citée dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[26].
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Communes limitrophes de Vémars » sur Géoportail..
- « Communes limitrophes de Vémars » sur Géoportail..
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Commune hors attraction des villes », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Page 380
- Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
- Jean-Marie Cassagne, Mariola Korsak, Origine des noms de lieux de Paris et grande couronne.
- Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
- Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
- « les 1 500 maires communistes », in Communes d'aujourd'hui, revue des élus du PCF, no 10-1977.
- Site officiel de la préfecture du Val d‘Oise-liste des maires, 3 août 2009 [PDF])
- « Les maires du Val-d'Oise » [PDF], Les élus du Val-d'Oise, Préfecture du Val-d'Oise, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Inventaire général du patrimoine culturel - ferme des Carneaux », notice no IA95000136, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Inventaire général du patrimoine culturel - manoir 1 rue Pasteur », notice no IA95000135, base Mérimée, ministère français de la Culture. La notice de synthèse est partiellement en contradiction avec les documents fournis en annexe.
- « Inventaire général du patrimoine culturel - manoir dit château de Vémars », notice no IA95000131, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Charles Huet, « Vémars - Saint-Pierre-et-Saint-Paul », Églises du Val-d’Oise : Pays de France, vallée de Montmorency, Gonesse, Société d’histoire et d’archéologie de Gonesse et du Pays de France, , p. 280-283 (ISBN 9782953155402).
- « Inventaire général du patrimoine culturel - château de La Motte », notice no IA95000134, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- François Doury et Dominique Foussard, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Vémars », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I, , p. 331-334 (ISBN 2-84234-056-6).
- Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- François Mauriac à Vémars sur Terres d'écrivains
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