Alain Le Ray

Alain Le Ray (né le à Paris et mort dans cette même ville[1] le ) est un officier français. Premier évadé de Colditz, grand résistant, il sera le premier chef militaire du maquis du Vercors (1943) et le chef des FFI de l'Isère (1944-1945). Il commandera par la suite la division alpine en Algérie (1962) avant d'être nommé général de corps d'armée (1968).

Alain Le Ray
Nom de naissance Alain André Étienne Henri Le Ray
Naissance
Paris 16e
Décès
Paris 16e
Origine France
Grade Général de corps d'armée
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Le Ray, prisonnier de guerre en Allemagne en 1941.

Biographie

Jeune alpiniste, membre du Groupe de Bleau

Dans les années 1930, Alain Le Ray est membre du Groupe de Bleau qui regroupe les alpinistes parisiens, dont ses amis les frères Jacques Boell (alpiniste et écrivain de montagne) et André Boell, Marcel Ichac, les sœurs Élisabeth et Raymonde Lartigue, etc.

Le premier chef du maquis du Vercors

Officier d’active maixentais, Alain Le Ray est passé par le célèbre 159e Régiment d'Infanterie Alpine.
Avant la Seconde Guerre mondiale, il est chef d’une section d’éclaireurs-skieurs (SES).
En 1940, cité au combat, blessé, il est fait prisonnier sur l’Ourcq.
Le , il est le premier évadé de la mythique forteresse du Château de Colditz au cours de la promenade et rejoint la Suisse, assis en « figure de proue » sur la plateforme entre les lanternes d'une locomotive à vapeur. Revenu en France, il réintègre son régiment d'origine dans l'Armée d'armistice.

Alain Le Ray entre dans la Résistance en 1943 pour devenir le premier chef militaire du maquis du Vercors (sous les noms de « Rouvier » ou de « commandant Ferval »). Il est l'un des fondateurs du maquis du Vercors, avec l'architecte Pierre Dalloz, le commandant Marcel Pourchier (ancien commandant de l'EMHM), l'écrivain Jean Prévost et le journaliste Yves Farge. « Il a créé le comité clandestin de combat du Vercors et a été le premier chef militaire du massif, dont il ne voulait certes pas faire une citadelle mais une plateforme pour des parachutages d’où auraient rayonné des commandos[2]. »

Commandant des FFI de l'Isère en 1944, il organise la libération du département en liaison avec les forces alliées (hormis la région de Grenoble, la vallée de la Romanche et celle Bourg d'Oisans, déjà libérées par les résistants du capitaine André Lanvin Lespiau chef du maquis de l'Oisans, c'est-à-dire les secteur 1 et 5 de l'Isère).
Il livrera en au Mont-Cenis, à la tête de la 7e Demi-brigade de chasseurs alpins, de durs combats pour reprendre aux Allemands les ultimes parcelles de territoire encore entre leurs mains. Un épisode de la guerre filmé par Marcel Ichac, son ami du Groupe de Bleau, dans le film Tempête sur les Alpes en 1944-1945 (et dont une aventure de montagne vécue par Le Ray sera reprise dans le film de référence du cinéma de montagne Les Étoiles de midi, en 1959).

L'écrivain Jean Mabire écrit de lui : « Sentimentalement, il serait plutôt ce qu’on nomme un « progressiste » aux idées généreuses, mais, instinctivement, il reste un grand seigneur à l’autorité souveraine[3]. »

Carrière militaire après 1945

Alain Le Ray tient des postes de commandement opérationnel en Indochine et en Algérie, notamment :

Responsabilité associatives

Alain Le Ray est administrateur du parc national des Écrins de 1973 à 1981.

De 1970 à 1982, le Général Le Ray est président de L'Épaulette, association d'officiers issus de recrutements autres que Saint-Cyr (semi-direct des écoles de la gendarmerie, de l'armée de terre, des services communs et de l'armement, recrutés sur titres ou par concours, issus d'un recrutement interne ou provenant des officiers de réserve).

Depuis 1969, il était le président d'honneur de l'Association Nationale des Éclaireurs-Skieurs et des Troupes de Montagne.

Il meurt le . Ses obsèques se sont déroulées aux Invalides à Paris le 11 juin[réf. nécessaire], avant son inhumation, le lendemain, dans le caveau des Mauriac au cimetière de Vémars où il repose auprès de son épouse, Luce Mauriac, décédée en 2011, de François Mauriac, le père de cette dernière, et d'autres membres de la famille Mauriac.

Décorations

Intitulés

Livre écrit par Alain le Ray

  • Première à Colditz, Arthaud, 1976.

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Pierre Martin, Alain Le Ray : le devoir de fidélité : un officier alpin au service de la France, 1939-1945, Grenoble, Association des amis du Musée des troupes de montagne Presses universitaires de Grenoble, , 215 p. (ISBN 978-2-706-10940-9)
  • Jean Mabire, La bataille des Alpes : Maurienne, novembre 1944-mai 1945, Paris, Presses de la Cite, coll. « Troupes de choc », , 2 vol. (317 p., [16] p. de pl.) (287 p., [16] p. de pl.) (ISBN 978-2-258-01751-1 et 978-2-258-03275-0)
  • Serge Douceret, Le Général Alain Le Ray, un patriote du XXe siècle, Paris, L’Épaulette, , 318 p. (ISBN 978-2258017511)
  • Général Alain Le Ray, préface du livre La Guerre sans arme d’Élisabeth Rioux-Quintenelle. février 1996

Films

Liens externes

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Jean Mabire, La Bataille des Alpes : 1944-1945, t. 1, Presses de la Cité, , 386 p. (ISBN 978-2258017511), p. 15
  3. Jean Mabire, La Bataille des Alpes : 1944-1945, t. 1, Presses de la Cité, , 386 p. (ISBN 978-2258017511), p. 16.
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