Usines Émile Henricot

Les Usines Émile Henricot étaient des usines sidérurgiques situées à Court-Saint-Étienne, non loin du confluent de la Dyle et de la Thyle, en Brabant wallon, Belgique.

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Médaillon en bronze du Monument à Émile Henricot (par Godefroid Devreese)
Paul Henricot, second directeur des Usines Émile Henricot
(buste réalisé par Alfred Courtens).

Historique

Les usines tirent leur origine d'une ancienne fonderie de produits émaillés et d'une forge produisant des essieux et des bandages en 1847. En 1855[1], elles profitent du passage de la ligne de chemin de fer du Grand Central Belge qui relie le Port d'Anvers au bassin houiller de Charleroi pour étendre leurs activités. Peu de temps après, le propriétaire, le comte Albert Goblet d'Alviella engage un jeune ingénieur de l'Université de Liège, Émile Henricot (1838-1910), pour prendre la direction des opérations. Celui-ci deviendra propriétaire de l'entreprise en 1885.

En 1897, de nouveaux convertisseurs Bessemer permettent la production de pièces en acier coulé. Et, c'est ainsi qu'en 1905 furent produits les premiers attelages Henricot semi-automatiques pour l'accouplement des voitures de chemin de fer.

En 1901, l'usine s'agrandit. Les nouvelles installations permettent la fabrication de pièces importantes comme des cuvelages de puits de mine et, plus tard les caissons de coffrage d'un tunnel (lequel?) sous l'Escaut à Anvers.

En 1929, ce sont les fours électriques qui feront leur apparition et permettront à l'aciérie de produire des aciers spéciaux.

En 1935, une nouvelle forge et un laminoir permettront un travail de précision qui aboutira, par exemple, à la fabrication de la sphère du bathyscaphe d'Auguste Piccard en 1947.

Dans les années 1950, l'industrie nucléaire apporte de nouveaux débouchés. Les usines emploient jusqu'à 2 700 ouvriers et produisent 30 000 tonnes d'acier essentiellement moulés pour du matériel roulant. 70 % de cette production est exportée.

L'usine ferme ses portes en 1984.

Vestiges des Usines Émile Henricot

Conciergerie de l'usine Henricot no 2.

Le territoire de la commune conserve un certain nombre de vestiges des Usines Émile Henricot : on peut distinguer parmi ceux-ci des bâtiments en briques et des hangars métalliques.

Bâtiments en briques

  • La conciergerie de l'usine Henricot no 2 construite en 1908 ;
Salle de délassement construite en 1913 par l'architecte André Dautzenberg à l'initiative de Paul et Fernand Henricot.
Les Grands bureaux abritaient les bureaux de la direction ; depuis 2011 ils sont occupés par un Centre d'éducation et de formation en alternance (CEFA) ;

Hangars métalliques

La Dyle au pied des hangars du clos de l'Aciérie.
ce hall servait d'atelier d'ajustage et d'atelier d'entretien. Il a été classé le  ;
ce hall servait à l'entreposage des déchets métalliques ;
le bâtiment rénové est devenu un hall polyvalent pour des activités de type événementiel ou culturel et a été inauguré officiellement en  ;
  • hangars récupérés par des commerces situés le long de l'avenue Provinciale, au pignon desquels on peut encore deviner le nom de Henricot ;
  • hangars subsistant le long de la Dyle, près du clos de l'Aciérie ;
  • hangars subsistant près du chemin de fer, le long de la rue des Noirs Talons (voir plus haut).

Notes et références

  1. La Ligne 140, Ottignies-Marcinelle est inaugurée les 13- ((nl) Paul Kevers, « Belgische spoorlijnen » (consulté le ))
  2. L. Dm et So. De., « Le Foyer populaire se réveille », La Libre,
  3. Brochure des journées du patrimoine 2012 de la Région wallonne, p.8
  4. Ghislain Geron, Patrimoine architectural et territoires de Wallonie : Court-Saint-Étienne, Mont-Saint-Guibert et Ottignies - Louvain-la-Neuve, Service public de Wallonie et éditions Mardaga, 2010, p. 36-37
  5. Liste des monuments classés de la Région Wallonne
  6. Maison du tourisme du pays de Villers
  7. Brochure des journées du patrimoine 2018 de la Région wallonne, p. 22
  8. « Usines Henricot », sur Site de la Commune de Court-Saint-Étienne.
  9. Patrimoine stéphanois

Sources et bibliographie

Archives

Les Archives de l'État à Louvain-la-Neuve conservent une part des archives des Usines Émile Henricot.

Voir aussi

  • Portail des entreprises
  • Portail du Brabant wallon
  • Portail de la production industrielle
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