Universalisme (philosophie)

L’universalisme philosophique repose sur l'idée, née au XVIIIe siècle, dit Siècle des Lumières, que les humains sont supérieurs à toutes les autres créatures, du fait qu'ils disposent de la raison et de la parole et qu'ils peuvent s'organiser entre eux et s'accorder, en recherchant systématiquement le consentement universel, c'est-à-dire de tous.

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Frontispice de L'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert
Dessiné par Charles-Nicolas Cochin,
gravé par Bonaventure-Louis Prévost
Gravure à l’eau-forte et au burin. 1772

Selon cette conception, les individus sont compris comme des éléments interactifs d'un tout : la société. En ce sens, l'universalisme s'oppose à l'individualisme, qui considère les individus indépendamment les uns des autres[1].

Universalisme et vision anthropologique

« C’est donc dans la redéfinition de la référence universaliste que réside le renouvellement de l’anthropologie. On ne peut plus en effet se contenter d’un universalisme abstrait et aveugle à ses conditions de production et d’existence. L’universalisme se soutient du particularisme. Les deux se complètent et se renforcent l’un l’autre. »

Mondher Kilani, article « ethnocentrisme », dans le Dictionnaire des sciences humaines, PUF.

Critique

D'un côté, il semble que l'universalisme considère l'homme soit comme un idéal, soit comme un être abstrait, sans tenir compte des situations particulières. De l'autre, il semble que le relativisme, qui lui est généralement opposé, est lui-même remis en question dans la mondialisation[Comment ?].

Bibliographie

  • Gérard Lenclud, L'universalisme ou le pari de la raison : Anthropologie, histoire, psychologie, Le Seuil, 2013
  • Jean-Claude Shanda Tonme, Réflexions sur l'universalisme, L'Harmattan, 2005
  • Anne-Marie Dillens, Le pluralisme des valeurs : entre particulier et universel, Facultés universitaires Saint-Louis, 2004
  • Giovanni Busino, De l'universalisme, du relativisme et de la modernité, 1996
  • Francis Wolff, Notre humanité : D'Aristote aux neurosciences, Fayard, coll. « Histoire de la pensée », , 396 p. (ISBN 978-2-2136-5134-7, lire en ligne)
  • Francis Wolff (prix des Philosophiques d'Uriage 2018 (« Peut-on encore être humaniste ? »)), Trois Utopies Contemporaines, Fayard, coll. « Histoire de la pensée », , 184 p. (ISBN 978-2-2137-0508-8, lire en ligne)
  • Francis Wolff, Plaidoyer pour l'universel : Fonder l'humanisme, Fayard, coll. « Histoire de la pensée », , 288 p. (ISBN 978-2-2137-1261-1, lire en ligne)[2]

Notes et références

  1. Vocabulaire technique et critique de la philosophie - A. Lalande - Ed. PUF
  2. Jean-Loup Amselle, « Contre le relativisme, l’humanisme », La Vie des idées, (lire en ligne, consulté le )

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