Umberto Bossi

Umberto Bossi, né le à Cassano Magnago, est un homme politique régionaliste italien, ancien dirigeant et fondateur de la Ligue du Nord.

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Umberto Bossi

Umberto Bossi en 2018.
Fonctions
Président fédéral de la Ligue du Nord
En fonction depuis le
(9 ans, 5 mois et 10 jours)
Prédécesseur Angelo Alessandri
Sénateur de la République italienne
En fonction depuis le
(3 ans, 5 mois et 23 jours)
Élection 4 mars 2018
Législature XVIIIe
Groupe politique Ligue
Député de la République italienne

(9 ans, 10 mois et 22 jours)
Élection 13-14 avril 2008
Réélection 24-25 février 2013
Législature XVIe et XVIIe

(12 ans, 2 mois et 26 jours)
Élection 5 avril 1992
Réélection 27 mars 1994
21 avril 1996
13 mai 2001
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe
Secrétaire fédéral de la Ligue du Nord

(21 ans, 1 mois et 26 jours)
Prédécesseur Création du parti
Successeur Roberto Maroni
Ministre des Réformes pour le fédéralisme

(3 ans, 6 mois et 4 jours)
Président du Conseil Silvio Berlusconi
Gouvernement Berlusconi IV
Prédécesseur Vannino Chiti
Successeur Gaetano Quagliariello
Député européen

(3 ans, 9 mois et 9 jours)
Élection 13 juin 2004
Législature 6e
Ministre des Réformes institutionnelles

(3 ans, 1 mois et 8 jours)
Président du Conseil Silvio Berlusconi
Gouvernement Berlusconi II
Prédécesseur Antonio Maccanico
Successeur Roberto Calderoli
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Cassano Magnago (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique Parti communiste italien (1975-1976)
Ligue du Nord (depuis 1989)

Il est généralement surnommé, par les médias italiens, « il senatùr » (en lombard, « le sénateur »). Après sa réélection de 2018, il détient le record de durée du mandat parlementaire comme député puis sénateur, avec plus de 27 ans, en deux périodes distinctes, au palais Montecitorio[1].

Biographie

Après un bac scientifique, il s'inscrit à la faculté de médecine mais abandonne sans terminer sa maîtrise.

Son engagement politique naît aux côtés de formations communistes dans les années 1970[réf. nécessaire], stimulé par une rencontre avec Bruno Salvadori qui dirigeait alors l'Union valdôtaine.

Au début des années 1980, il fonde avec Roberto Maroni et Giuseppe Leoni, la Lega Lombarda (la Ligue lombarde) dont il devient le secrétaire. À la fin de la décennie, il réussit à fédérer les différents mouvements autonomistes de l'Italie du Nord avec la fondation de la Ligue du Nord dont il devient secrétaire fédéral. Le parti, qui initialement s'affirmait sécessionniste avec un grand retentissement au milieu des années 1990, a progressivement mis de côté ses revendications indépendantistes — au grand dam d'une partie de son électorat très attachée à la Padanie libre[réf. nécessaire] —, pour évoluer vers un populisme ethnorégionaliste, dont les représentants ont parfois exprimé des propos jugés xénophobes ou homophobes[2].

Il est élu sénateur lors des élections générales du , gagnant là son surnom d'Il senatùr. En , il est élu à la Chambre des députés, et se voit reconduit aux élections de , d' et de .

Bien qu’exprimant parfois des propos virulents à l'égard de l'Union européenne, il vote en faveur des traités de Maastricht et de Lisbonne[3].

Le , Umberto Bossi est nommé ministre sans portefeuille, ministre des Réformes institutionnelles et de la Dévolution, auprès du président du Conseil Silvio Berlusconi. Il démissionne de ce poste le , au moment de prendre ses fonctions de député européen.

Le , il est victime d'une attaque cérébrale et hospitalisé jusqu'au , soit durant plus de trois cents jours, sans abandonner aucun mandat ni aucune fonction. Son élocution en garde des séquelles.

Désigné candidat à la présidence de la République italienne par son parti en 2006, il ne recueille que les suffrages de ses fidèles, échouant au quatrième tour de scrutin avec 42 voix contre 543 pour le candidat du centre-gauche, Giorgio Napolitano, qui est élu président.

Lors des élections anticipées d', Silvio Berlusconi retrouve le pouvoir qu'il avait perdu deux ans plus tôt. Le 8 mai, il nomme Umberto Bossi ministre sans portefeuille, ministre des Réformes pour le fédéralisme dans son quatrième cabinet. Ses fonctions ministérielles ne sont pas réattribuées après la démission du gouvernement Berlusconi IV, le .

Le , il démissionne de ses fonctions de secrétaire fédéral de la Ligue du Nord, car il est mis en cause avec plusieurs de ses proches et des membres du parti dans un scandale de détournements de fonds publics[4]. Il devient néanmoins président fédéral du parti à cette même date.

Poursuites judiciaires

Il est condamné en 1992 à huit mois de prison avec sursis dans le cadre du procès Enimont sur les financements illégaux de partis politiques par des entreprises[5].

En , il est condamné à un an de prison avec sursis et à une amende pour incitation au meurtre. Durant une réunion publique, il avait appelé ses militants à « localiser un à un les fascistes » ayant voté pour le parti de droite Alliance nationale (AN) et à « les prendre maison par maison »[6].

En 2017, il est condamné à deux ans et trois mois d’emprisonnement pour détournement de fonds. Son fils Renzo Bossi est condamné à un an et six mois de prison pour avoir utilisé de l'argent de la Ligue du Nord afin de s'acheter un diplôme en Albanie et de payer ses contraventions[7].

Notes et références

  1. L'Espresso du 9 mai 2013, p. 16, « Parlamentari di lungo corso »
  2. (fr) « Le retour des "Chemises vertes" », Le Nouvel observateur, .
  3. Matteo Pucciarelli, « Comment Matteo Salvini a conquis l’Italie », sur monde-diplomatique.fr, (consulté le ).
  4. « Italie : Umberto Bossi démissionne de la direction de la Ligue du Nord », Le Monde, .
  5. (it) Francesco Curridori, « Da Bossi a Salvini, ecco i 30 anni di storia della Lega Nord », sur ilGiornale.it,
  6. « Umberto Bossi. Condamné pour incitation au meurtre. », sur libération.fr, (consulté le ).
  7. « Italie: Umberto Bossi condamné à 2 ans de prison pour détournement de fonds », AFP, (lire en ligne)

Liens externes

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