Turia
Le Turia (en valencien Túria) est un fleuve d'Espagne, qui prend sa source à Muela de San Juan dans la Sierra de Albarracín. Il est appelé Guadalaviar[note 1] dans sa première partie, depuis sa source jusqu’à la confluence avec l’Alfambra dans la ville de Teruel.
Turia (Guadalaviar) | |
La Fenosa à Benaguasil. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 280 km |
Bassin | 6 393,6 km2 |
Bassin collecteur | Turia |
Débit moyen | 14 m3/s (Vilamarxant) |
Cours | |
Source | dans la Sierra de Albarracín |
· Localisation | Muela de San Juan |
· Coordonnées | 39° 25′ 27″ N, 0° 19′ 52″ O |
Embouchure | Mer Méditerranée |
· Localisation | Valence |
· Altitude | 0 m |
Géographie | |
Pays traversés | Espagne |
Géographie
Son embouchure se situe dans la ville de Valence, où il se jette dans la mer Méditerranée après un parcours de 280 km.
Il était déjà connu sous l’époque préromaine sous le nom de Tirio, du nom de la ville située à l’époque à son embouchure, Tiris.
Topographie du fleuve
C'est un fleuve caractéristique de type méditerranéen, son cours présentant un débit très différent selon les périodes de l'année. Principalement, ce sont des torrents et des petits ravins, issus du dégel dans les zones près de sa source, et les fortes tempêtes se produisant le long de son cours, qui donnent au fleuve ses apports hydriques.
Par ses particularités, tant par les aspects orographiques que les différences de débit, on peut séparer sa description en plusieurs zones ou segments.
Depuis la source jusqu'à la province de Valence
La source se situe dans les Monts Universels, puis se gorge des apports de torrents et ravins comme celui de la Sierra del Tremedal et de la Sierra de Jabalón. À Tramacastilla s'ajoutent les eaux de la rivière Garganta.
Jusqu'à la commune de Gea de Albarracín, le fleuve conserve une température et une pureté idéales au développement de la truite.
Lors de son passage par la capitale de Teruel, il reçoit les eaux de l'Alfambra, cette rivière étant un des principaux affluents, même si lors des périodes estivales, les apports sont considérablement réduits. C'est ici que l'on nomme le fleuve de deux manières, Guadalaviar en amont, Turia en aval.
À Villel, le Camarena se déverse, et dans le Rincón de Ademuz, province de Valence, les affluents Riodeva, Ebrón et Bohílgues.
Sortant du Rincón de Ademuz, il passe par Santa Cruz de Moya, province de Cuenca, où les eaux salines de l'Arcos le rejoignent.
Un peu plus loin, traversant Las Rinconadas, un majestueux pont construit au milieu du XXe siècle surplombe le lit du Turia, après lequel il entre à nouveau dans la province de Valence.
Passage par les comarques du Alto Turia
Le terrain très accidenté empêche l'utilisation des ressources du fleuve, le lit sinueux se trouvant enfermé par la hauteur des ravins, quasiment inaccessible à certains endroits.
Cependant, grâce au canal Campo de Turia les eaux sont utilisées pour l'irrigation des zones agricoles de Llíria, Casinos et Bétera.
Plus loin, les affluents Sot et Chera le rejoignent, leur débit les assimilant plus au terme de torrent, qu'à la catégorie proprement dite de rivière.
La Vega et l'horta de Valence
À partir de là, plus de 12 000 ha sont irrigués au cours des comarques du Camp de Túria et l'Horta de Valence.
Actuellement plusieurs projets sont en cours dans cette zone, urbanisation et protection de l'environnement, en tant que parc naturel. Cette zone pourrait devenir un des plus grands parcs naturels urbains, englobant 15 communes que traverse le fleuve Turia, depuis la ville de Valence jusqu'à Pedralba, en passant par Mislata, Quart de Poblet, Manises, Paterna, Riba-roja de Túria, L'Eliana, Puebla de Vallbona, San Antonio de Benagéber, Benaguasil, Llíria, Vilamarxant y Cheste.
Valence capitale, et son embouchure
Le Turia est connu pour ses grandes crues, et les inondations qui les accompagnent. Lors de la crue du , également appelée Gran riada de Valencia (Grande inondation de Valence), le fleuve atteignit un débit maximal de 3 700 m3/s, inondant une grande partie de Valence, et causant la mort de 80 personnes. Depuis cet événement, des travaux ont été menés dans les années 1960 pour dévier son cours, afin d'éviter un scénario similaire. Son ancien lit fut réaménagé, on y trouve à présent les Jardins du Turia, jardins, des terrains de jeux, des salles d'exposition et notamment la Cité des arts et des sciences.
Données hydrologiques et infrastructures
Son régime est méditerranéen, son débit faible, d'une moyenne de 14 m3/s à Vilamarxant.
Réservoirs et barrages
- Réservoir de l'Arquillo de San Blas : capacité de 22 hm3
- Barrage de los Alcamines, (en construction) : capacité de 16 hm3
- Réservoir de Benagéber : capacité de 228 hm3
- Réservoir de Loriguilla : capacité de 71 hm3
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Ce nom signifie eau pure[1].
Références
- Pierre Larousse, « Guadalaviar », Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 8e, 1868-1877, p. 1567.
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