Trinacrie
La Trinacrie ou Thrinacie[1] (du grec ancien Trinakria, « trois pointes ») est le nom de la Sicile pour les Grecs anciens, dans laquelle Hélios a ses bœufs[2]. Les trois pointes sont :
- la pointe ouest de Trapani-Marsala (cap Lilibeo ou cap Boeo),
- la pointe nord-est de Messine (cap Peloro),
- la pointe sud-est de Syracuse (cap Passero).
Les villes grecques de la Sicile (Agrigente, Sélinonte, Ségeste, Syracuse, Zancle) étaient parmi les plus belles villes du monde hellénique.
Histoire
- Présence de peintures rupestres vers 8000 av. J.-C.
- Colonies achéennes à la fin du IIe millénaire av. J.-C..
- Déclin des colonies achéennes au XIe siècle av. J.-C..
- Colonies carthaginoises vers -700 : Ducezio (Mineo, -488 - Kalè Aktè, -440, autoproclamé « re dei Siculi » de -460 à -450
- Province romaine dès 241 av. J.-C. sous le nom de « Sicilia ».
Emblème de la Sicile
Le triskèle servant d'emblème de la Sicile depuis l'Antiquité est aussi appelé Trinacria. Il représente une tête de femme (Méduse, une des trois Gorgones), ailée et coiffée d'un nœud de serpents et d'épis de blé, d'où rayonnent trois jambes fléchies, comme saisies en pleine course.
Les épis de blé ont été ajoutés aux serpents par les Romains, à la fois comme symbole de fertilité et parce que la Sicile est le grenier à blé de Rome.
Ce symbole apparaît pour la première fois sur les monnaies de Syracuse au IIIe siècle avant J.-C..
Le drapeau actuel de la Sicile conserve ce motif. Il a été adopté par l'Assemblée régionale sicilienne en 2000.
Bibliographie
- (fr) L’Odyssée (trad. du grec ancien par Victor Bérard), Éditions Gallimard, (1re éd. 1956) (ISBN 2-07-010261-0)
- (fr) Paul Couderc, Histoire de l'astronomie, vol. 165, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », (réimpr. 6e éd. 1974) (1re éd. 1945), 128 p.
Notes
- Homère, Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne], chant XIX.
- Couderc 1997, p. 7
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