Treizième gouvernement de l'État espagnol
Le Treizième gouvernement de l'État espagnol (Decimotercer gobierno del Estado español) était le gouvernement du Royaume d'Espagne, du au .
de l'État espagnol
Decimotercer gobierno
del Estado español

Président du gouvernement |
Luis Carrero Blanco Torcuato Fernández Miranda |
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Formation | |
Fin | |
Durée | 6 mois et 23 jours |
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Contexte
Depuis la fin des années 1960, les facultés intellectuelles du général Franco diminuent. Rongé par la maladie de Parkinson, Franco n'est plus à même de conduire la barre de son régime et le conseil des ministres en est un de ces symptômes : la présentation des principaux évènements politiques à débattre auquel le Caudillo consacrait la première demi-heure du conseil diminue voire disparait au début des années 1970. De plus, la maladie progressant, il arrivait à Franco de s'endormir durant le conseil. En conséquence la durée de ce dernier fut raccourcie drastiquement. Mais à conséquence pratique, conséquences politiques :
- l'éloignement du pouvoir par Franco paralyse l'appareil d'État espagnol et ses Ministres, habitués à l'extrême centralisation du pouvoir.
- incapable d'exercer son pouvoir d'arbitrage entre les différentes « familles politiques » du régime, la synthèse du franquisme est vidée de son contenu ;
- crispation entre les partisans de « l'ouverture » et les « ultras » (apparition du búnker et du groupe Tácito) ;
- apparition du terrorisme basque et d'extrême-gauche (ETA, FRAP, etc.) ;
- désengagement idéologique de l'Église catholique, de plus en plus prononcé (élection à la présidence de la conférence épiscopale de Vicente Enrique y Tarancón).
Le 12e gouvernement totalement déboussolé par les évènements en interne, subit un camouflet diplomatique avec l'élargissement de la CEE au Danemark, l'Irlande et Royaume-Uni, ce qui entraine un déséquilibre par rapport à l'accord préférentiel signé en juin 1970, sur la réduction des droits de douane entre la CEE et l'Espagne[1]. Le coups de grâce survient cependant le : durant une manifestation sencée interdite, le FRAP assassine un officier de la guardia civil, provocant une violente réaction du búnker, qui se termine par une crise gouvernementale.
Constatent que son état de santé ne lui permettait plus de garantir l'unité de son gouvernement, Franco se résigne à la séparation des fonctions de chef de l'État et de gouvernement — disposition prévue par la loi organique de 1967 — et charge son collaborateur de toujours, l'amiral Carrero Blanco, de former un nouveau gouvernement.
Composition
Sources
Notes et références
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