Torcuato Fernández-Miranda
Torcuato Fernandez-Miranda y Hevia (Gijón, - Londres, ), premier duc de Fernández-Miranda, est un homme d'État espagnol.
Torcuato Fernández-Miranda | |
Torcuato Fernández-Miranda vers 1975. | |
Fonctions | |
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Président du gouvernement d'Espagne (intérim) | |
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Chef de l'État | Francisco Franco |
Gouvernement | Carrero Blanco |
Prédécesseur | Luis Carrero Blanco |
Successeur | Carlos Arias Navarro |
Vice-président du gouvernement | |
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Prédécesseur | Luis Carrero Blanco |
Successeur | José García Hernández |
Ministre secrétaire général du Mouvement | |
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Prédécesseur | José Solís |
Successeur | José Utrera Molina |
Président des Cortes | |
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Monarque | Juan Carlos Ier |
Prédécesseur | Alejandro Rodríguez de Valcárcel |
Successeur | Antonio Hernández Gil (Ultime président des Cortes franquiste) Antonio Fontán (président du Sénat) Fernando Álvarez de Miranda y Torres (président du Congrès des députés) |
Président du Conseil du Royaume | |
– | |
Prédécesseur | Alejandro Rodríguez de Valcárcel |
Successeur | Antonio Hernández Gil |
Biographie | |
Nom de naissance | Torcuato Fernández-Miranda y Hevia |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Gijón (Espagne) |
Date de décès | (à 64 ans) |
Lieu de décès | Londres (Royaume-Uni) |
Parti politique | FET y de las JONS |
Diplômé de | Université d'Oviedo |
Religion | Catholique |
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Présidents du gouvernement d'Espagne | |
Professeur de droit constitutionnel (il eut comme élève le futur roi Juan Carlos) et dernier président des Cortes Generales franquistes, il joua un rôle non négligeable durant la Transition démocratique espagnole, en particulier lors du vote final de la loi pour la réforme politique (Ley para la Reforma Política). Il fut aussi président du gouvernement espagnol par intérim après la mort de Luis Carrero Blanco.
Un universitaire dans le franquisme
Torcuato Fernández-Miranda a étudié au collège de l'Immaculée Conception de Gijón avant d'obtenir une licence en droit à l'université d'Oviedo, où par la suite il obtenu une place de professeur de Droit Politique puis recteur d'Université. C'est à poste qu'il est initié à la politique, puisque le poste de recteur de l'Université d'Oviedo lui octroie la charge implicite de Procureur, membre des Cortes Franquiste. Tout en occupant diverses fonctions au ministère de l'Éducation il continue son parcours politique dans la hiérarchie franquiste jusqu'à atteindre le poste de Secrétaire général du Mouvement national - le parti unique du général Franco - entre 1969 et 1974. Alternativement à ces fonctions politiques, il fut l'un des préposés à la tâche d'élever politiquement le prince Juan Carlos de Borbón, successeur désigné du général Franco, en étant son professeur de droit politique. Il fut l'un de ses conseillers le plus proches après sa désignation officielle en 1969.
1969-1975 : le Franquisme « tardif »
La période finale du franquisme fut une période de conflit social croissant, auquel la dictature a répondu avec répression et certains politiques s'étaient rendu compte de la difficile survie de la dictature après la mort future du dictateur ce qui a amené Fernández-Miranda à projeter la loi des associations politiques comme outil de participation citoyenne. Le projet avorta avec le meurtre de Carrero Blanco et la désignation du franquisme le plus conservateur, Carlos Arias Navarro.
Il fut d'ailleurs candidat légitime à la présidence du gouvernement après le meurtre de Luis Carrero Blanco, en puisqu'il assurait l'intérim du gouvernement. Malheureusement, son indépendance politique, le fait qu'il ne faisait pas partie des familiers du régime et surtout la proximité politique d'Arias Navarro avec l'épouse de Franco, Carmen Polo, et son gendre, Cristóbal Martínez-Bordiú, fut en sa défaveur.
La transition
À la mort du général Franco, le prince Juan Carlos est déclaré roi d'Espagne le et tente dans un premier temps à remplacer Arias Navarro. Mais celui-ci ne voulut pas démissionner, en arguant que sa nomination par Franco expirait en 1979. Parmi les candidats pressentis, Fernández-Miranda fut consulté par le roi sur ses préférences. Sa réponse fut :
« Sire, l'animal politique que je suis réclame la présidence du gouvernement, mais je crois être plus utile à la présidence des Cortes »
Il est nommé donc président des Cortes, jumelé avec la présidence du Conseil du Royaume, en succédant à Alejandro Rodríguez de Valcárcel. Depuis cette position il a pu orienter le roi à propos des mésententes du système politique post-franquiste en le contrôlant et en démontant, de l'intérieur, les ressorts de pouvoir, en particulier le "bunker".
Fernández-Miranda était partisan de réformer les lois du régime au moyen de leurs propres dispositions pour arriver ainsi à la démocratie en évitant des vides juridiques. Il s'agissait d'aller « de la loi à la loi à travers la loi ».
L'idée de Torcuato Fernández-Miranda était d'établir un système législatif avec deux partis politiques, l'un conservateur et l'autre d'un type plus libéral, et qui selon son opinion pouvait être le PSOE (historique) que Rodolfo Llopis présidait, et qui c'était caractérisé pour être plus modéré que le PSOE de l'intérieur, après la scission du Congrès de Suresnes.
Il fut l'auteur de la Loi pour la réforme politique, l'instrument légal qui permit de démonter le régime franquiste légalement avec l'approbation des Cortes nommées par le général Franco et connue comme le « hara-kiri des Cortes franquistes ».
Notes et références
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