Tour de Navarre et d'Orval

La tour de Navarre et d'Orval est une double tour d'artillerie qui fait partie des défenses de la ville de Langres. Elle a été construite entre 1512 et 1519. Sa toiture date de 1825. Elles sont classées au titre des monuments historiques en 1905 et 1913[1].

Ne doit pas être confondu avec Tour de Navarre.

Origine du nom

La première tour, dite de Navarre est situé sur le champ dit de Navarre, un terrain ayant appartenu aux comtes de Champagne, également rois de Navarre.

Le nom de la tour d' Orval vient du fait que la tour fut construite à l'époque où Jean d'Albret, sire d'Orval, était gouverneur de Langres[2].

Description et histoire

Souvent comparée à la tour Magne, elle demeure la tour d'artillerie la plus monumentale. Son diamètre de 28 mètres, sa hauteur de 20 mètres et sa vingtaine d'embrasures de tirs réparties sur quatre niveaux en font un ouvrage hors du commun. Ses murs, qui atteignent 7 mètres d'épaisseur, protègent deux salles puissamment voutées et casematées. L'artillerie de sa terrasse devait protéger le plateau.

Quasiment achevée en 1515 après quatre années de travaux, elle fut rehaussée de 2,5 mètres afin d'accroître la portée des canons installés sur sa terrasse. Cette transformation en cours de construction entraina la pose d'un second niveau de gargouilles et la réalisation d'une seconde tour : la tour d'Orval. Protégeant une rampe d'artillerie en spirale, celle-ci peut acheminer les canons au sommet de la tour de Navarre à l'abri des tirs ennemis. En 1825, le Génie militaire transforma cette tour en magasin à poudre. Une charpente conique fut alors construite afin de protéger les salles inférieures des infiltrations.

Notes

  1. « Tours de Navarre et d'Orval faisant partie de l'ancienne enceinte », notice no PA00079129, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Mémoires de la Société historique et archéologique de Langres, tome II, Langres, 1860, p. 240 (lire en ligne) ; Mémoires de la Société historique, littéraire et scientifique du Cher, 4e série, 16e volume, Bourges, Renaud, Paris, Emile Lechevalier, 1901, p. 54-55 (lire en ligne). Le titre du Seigneur d'Orval, lui venait de son arrière-grand-père, Charles Ier d'Albret, qui avait acquis ce titre par son mariage, le 27 janvier 1400 avec Marie de Champagne, princesse de Bois-Belle et comtesse de Guines et dame de Sully, dame d'Argent, de Clemont, de Villezon, de Boisbelle, Orval, d'Espineuil, de Montrond, de Dun-Le-Roi, de Château-Meillant, de Craon, de Saint-Gondom, dame de Corberia, de Chalucet, de Sainte-Hermine, de Prahec, de Lussac, de Champagne, de Blois, de Chisay, veuve de Guy VI de La Trémoille dit Le Vaillant.

Voir aussi

Articles connexes

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