Torpille marbrée

Torpedo marmorata

Torpedo marmorata
Torpille marbrée
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Chondrichthyes
Sous-classe Elasmobranchii
Super-ordre Euselachii
Ordre Torpediniformes
Famille Torpedinidae
Genre Torpedo

Espèce

Torpedo marmorata
Risso, 1810

Statut de conservation UICN

DD  : Données insuffisantes

La torpille marbrée (Torpedo marmorata) ou raie marbrée[1], est un poisson "électrique" vivant dans les eaux peu profondes entre 2 et 20 m de fond (exceptionnellement jusqu'à 100 m).

Son biotope est constitué de fonds sableux ou vaseux ou encore de champs de posidonies. Elle est réputée ne pas apprécier les températures inférieures à 20 °C. Cette raie est nocturne, elle reste le plus souvent cachée dans le sable la journée.

On la rencontre en Atlantique, des côtes anglaise et belge (rarement[2]) jusqu'à l'Afrique du Sud, et en Méditerranée.

Description

La torpille marbrée mesure de 60 à 100 cm de long pour un poids maximum de 3 kg.

Dans la région antérieure du corps, un organe électrique pair borde sa colonne vertébrale. Il peut produire et libérer une décharge électrique dont la tension peut atteindre de 40 à 220 V et l'intensité de 7 à 10 A à une fréquence pouvant aller jusqu'à 600 Hz. Même si ces décharges sont parfois très douloureuses, elles ne représentent habituellement pas de véritable danger en elles-mêmes pour l'homme. Toutefois, un spécimen de grande taille serait susceptible de provoquer un accident de plongée (remontée catastrophe à la suite d'un choc douloureux)[3].

Reproduction

Espèce ovovivipare, la femelle met au monde 5 à 35 petits chaque année. Le nombre de petits dépendra de la taille de la femelle. Plus celle-ci est de taille conséquente, plus il y aura de petits. La période de reproduction a lieu entre octobre et décembre. L’incubation dure une dizaine de semaines. Une fois sortis, les petits mesureront 10 à 15 cm.

Dimorphisme sexuel

A l'heure actuelle, celui-ci n'est pas connu. Cependant, il semblerait que les femelles soient plus grosses que les mâles.

Nourriture

La raie torpille est carnivore, elle se nourrit principalement de petits poissons benthiques (vivant au fond) mais également de crustacés ou céphalopodes (petites seiches). Pour cela, elle les paralyse avec un choc électrique avant de les manger.

Parasitisme

Cette espèce est parasitée par un annélide (ver segmenté) connu sous le nom de Branchellion torpedinis (petite sangsue marine).

Cycle de vie

Les femelles vivent plus longtemps que les mâles (une vingtaine d'années contre 12 ou 13 pour les mâles). La Raie torpille est mature sexuellement à l'âge de 3 ans. Les électrocytes commencent à se développer dès que les embryons pèsent 1 gramme. Ainsi, dès leur naissance, les petits sont capables de capturer des petits poissons.

Pêche

Ce poisson assez peu fréquent mord parfois les appâts destinés aux poissons plats (soles et raies notamment). Il est recommandé de ne pas le prendre si l'on veut éviter ses désagréables et puissantes décharges électriques. S'il est capturé dans un filet, il faut utiliser un outil isolant comme un bâton de bois pour le libérer en évitant tout contact. Sa consommation peut être pratiquée sans danger à compter de la mort de l'animal.

Gastronomie

Sa chair est appréciée, bien que fade comme celle de toutes les autres raies, avec une sauce au beurre blanc par exemple. Son foie bouilli deux minutes avec des herbes et dégusté sur un toast avec un morceau de beurre est apprécié de certains.

Album Photo
  • Raie torpille vue de côté à Arcachon
  • Vue de face, on voit les deux yeux et évents
  • Gros plan sur un œil et un évent
  • Raie pastenague, Arcachon
  • Raie pastenague, Arcachon

Notes et références
  1. « Le Peuple des océans », épisode « le Peuple des récifs », diffusé sur Arte en février 2015.
  2. Van Beneden É (1883). Compte rendu sommaire des recherches entreprises à la Station biologique d’Ostende pendant les mois d’été 1883. Bulletins de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 7, 458-483.
  3. « Torpedo marmorata | DORIS », sur doris.ffessm.fr (consulté le )

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