Torigny-les-Villes

Torigny-les-Villes est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 4 379 habitants[Note 1]. Elle est créée le par la fusion de quatre communes, sous le régime juridique des communes nouvelles. Les communes de Brectouville, Giéville, Guilberville et Torigni-sur-Vire deviennent des communes déléguées.

Torigny-les-Villes

Le château de Torigny
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Michaël Grandin
2020-2026
Code postal 50160
Code commune 50601
Démographie
Gentilé Torivillois
Population
municipale
4 379 hab. (2018)
Densité 112 hab./km2
Population
agglomération
6 909 hab. (2016)
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 08″ nord, 0° 58′ 46″ ouest
Altitude Min. 29 m
Max. 262 m
Superficie 39,23 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Torigny-les-Villes
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Condé-sur-Vire
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Torigny-les-Villes
Géolocalisation sur la carte : Manche
Torigny-les-Villes
Géolocalisation sur la carte : France
Torigny-les-Villes
Géolocalisation sur la carte : France
Torigny-les-Villes

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 929 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Condé-sur-Vire_sapc », sur la commune de Condé-sur-Vire, mise en service en 1968[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 937,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 42 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Torigny-les-Villes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Torigny-les-Villes, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[18] et 6 881 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].

    Toponymie

    La graphie Torigni pour l'ancienne commune de Torigni-sur-Vire n'avait été adoptée qu'au XIXe siècle, et le déterminant complémentaire -sur-Vire avait été ajouté en 1849, bien que la Vire ne coule pas sur son territoire. Les anciennes orthographes indiquaient Thorigny ou Torigny, conformément à l'usage qui veut que le [i] final d'un nom propre en français soit graphié -y (sauf le plus souvent dans le prénom Henri)[23]. C'est donc par un retour aux origines qu'a été choisi le toponyme désormais officiel de Torigny, avec comme qualificatif les-Villes, pour prendre en compte les noms des communes associées, qui se terminent tous par l'élément -ville. Lors de réunions publiques préparatoires à la fusion, plusieurs propositions comme simplement Torigny étaient soumises à l'assistance [24] et c'est « Torigny-les-Villes » qui a remporté le plus de suffrages.

    CommuneDate de la réunionNombre de votesTorigny-les-VillesTorignyNuls ou blancs
    Brectouvillevendredi [25]3726101
    Torigni-sur-Viremardi [26]544392
    Guilbervillemercredi [27]6946212
    Giévillejeudi [28]504262
    Total210157467

    Comme le conseil municipal de la commune nouvelle n'avait pas choisi de gentilé, deux géographes[29] en ont créé un : les Torivillois. Ainsi, les quatre communes constituantes sont représentées.

    Histoire

    Les quatre communes déléguées.

    La commune est créée le par un arrêté préfectoral du [30], par la fusion de quatre communes, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Brectouville, Giéville, Guilberville et Torigni-sur-Vire deviennent des communes déléguées et Torigni-sur-Vire est le chef-lieu de la commune nouvelle.

    Le projet avait été validé par les différents conseils municipaux le [31]

    Politique et administration

    En attendant les élections municipales de 2020, le conseil municipal élisant le maire est composé des conseillers des quatre anciennes communes.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2016[32] mai 2020 Anne-Marie Cousin NC Enseignante
    Vice-présidente de la région
    maire déléguée de Torigni-sur-Vire
    mai 2020[33] En cours Mickaël Grandin SE Cadre commercial
    ancien maire déléguée de Guilberville

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

    En 2018, la commune comptait 4 379 habitants[Note 8].

    Évolution de la population  [modifier]
    2014 2015 2016 2017 2018
    4 3514 3524 3524 3524 379
    (Sources : Insee à partir de 2014[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Liste des communes déléguées
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Torigni-sur-Vire
    (siège)
    50601CA Saint-Lô Agglo3,012 318 (2018)770
    Brectouville50075CA Saint-Lô Agglo3,74167 (2018)45
    Giéville50202CA Saint-Lô Agglo10,33675 (2018)65
    Guilberville50224CA Saint-Lô Agglo22,151 219 (2018)55

    Lieux et monuments

    Églises

    Châteaux

    Lieux

    Activité et manifestations

    Personnalités liées à la commune

    Pierre-François Guyot Desfontaines, curé de Saint-Amand et Saint-Laurent de Torigni (1732-1734), littérateur et adversaire de Voltaire[37].

    François de Callières, ou Caillières, né le à Torigny et mort le à Paris, est un diplomate et homme de lettres français. Secrétaire particulier de Louis XIV. Son principal ouvrage, "de la manière de négocier", est devenu au xxe siècle un classique international de la négociation, passant ainsi de la sphère de la diplomatie à celle du management. Academicien Français

    Louis-Hector de Callieres (frère du précédent) fut gouverneur de la Nouvelle-France (Quebec). Montréal en garde le souvenir en un lieu appelé la Pointe à Calliere

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018, légale en 2021.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Torigny-les-Villes et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Torigny-les-Villes et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Torigny-les-Villes », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    19. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    20. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986.
    24. Commune nouvelle : on se dirige vers Torigny-les-Villes
    25. https://www.ouest-france.fr/les-habitants-se-prononcent-pour-torigny-les-villes-3657112
    26. https://www.ouest-france.fr/les-habitants-confortent-le-choix-de-torigny-les-villes-3668503
    27. Muriel HOUBERDON-HUMBERT et Fabien HUMBERT, Torigny-les-Villes: de la commune nouvelle à la chorapole, Guilberville, HéditionH, , 128 p. (ISBN 978-2-9567655-0-9).
    28. « Recueil des actes administratifs de septembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
    29. Commune nouvelle autour de Torigni. Elle s'appellera Torigny-les-Villes
    30. « Anne-Marie Cousin, premier maire de Torigny-les-Villes », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. « Mickaël Grandin est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. « Œuvres mobilières à Torigni-sur-Vire », base Palissy, ministère français de la Culture.
    34. « Château », notice no PA00110620, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Hugues Plaideux, « L’abbé Desfontaines : un adversaire de Voltaire à la cure de Torigni (1732-1734) », Revue de la Manche, t. 40, fasc. 158, avril 1998, p. 31-37.

    Bibliographie

    • Muriel Houberdon-Humbert et Fabien Humbert (préf. Michel Hébert), Torigny-les-Villes, de la commune nouvelle à la chorapole (Essai géographique), Saint-Amand Villages, HéditionH, coll. « C'est Manchois », , 128 p. (ISBN 978-2-9567655-0-9)
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